mercredi 9 décembre 2015

DISSOLUTION !



A l’issue de ce premier tour des élections régionales, et pour les citoyens lucides, une seule évidence : notre modèle démocratique est nécrosé !
En dépit de très nombreux signes avant-coureur, relevés depuis 2001, les partis politiques en place, ont continué à faire « comme si », accrochés qu’ils sont à leurs rentes de situation vivrières directes (les mandats rémunérés) et indirectes (le personnel d’appareil et de cabinet entretenu par le denier public). 

La récréation semble bien terminée, si l’on prend en compte abstention et bulletins blancs, véritable premier parti de France, et le score du FN, alimenté par toutes les peurs et les rejets d’une classe politique usée par les compromissions et les mensonges répétés. Il faut avoir entendu, hier soir, le porte-parole du gouvernement, ci-devant ministre de l’agriculture se livrer à des comptes d’apothicaire, pour conclure sans rire que le premier parti de France…c’est la gauche !!! Dans le même temps, un ancien Président de la République, uniquement préoccupé de son destin qu’il croit messianique, trouvait des raisons de rester droit dans ses bottes, à l’évidence trop larges pour ses petits pieds ! 

Face à cette situation, et à des sondages « sorties des urnes » qui révèlent que le vote est motivé par l’emploi, l’immigration, l’insécurité et le terrorisme ce qui revient à dire que l’immigration est mère de tous nos maux, il est urgent de changer la donne.

Un Président de la République et un gouvernement responsables s’honoreraient en proposant immédiatement un projet de loi, portant à minima, fin du cumul des mandats, cantonnement de la longévité politique et sans doute statut de l’élu.

A la suite d’une promulgation immédiate, le même Président « courageux » dissoudrait l’Assemblée Nationale, pour permettre l’avènement d’une autre représentation nationale, composée d’hommes et de femmes, issus du terrain, qui viendraient consacrer un « temps de vie » au collectif en sachant qu’ils n’y feront pas carrière.

Des Hommes et des femmes, sélectionnés dans chaque circonscription législative, non pas par des appareils politiques qui s’octroient le pouvoir de dire qui sera candidat et qui ne le sera pas, mais par des conventions citoyennes, tirées au sort.

Ces conventions citoyennes auraient en charge l’audition des impétrants, et sur la base de critères, choisis par elles, sélectionneraient la demie douzaine de candidats, dont la candidature serait soumise au scrutin effectif. Ce processus outre qu’il redonne la main, en proximité au citoyen, aurait l’immense mérite de faire émerger de nouvelles têtes, en adéquation avec les éventuels particularismes locaux. Les conventions citoyennes, composées de citoyens tirés au sort, mais issus d’un terroir donné, auraient à cœur au rang des critères requis, de lister des profils en adéquation avec la spécificité du territoire à représenter. 

Une Assemblée nationale ainsi recomposée, serait une véritable instance de missions, qui se déterminerait sur des majorités d’idées et de bon sens, éloignées des votes godillots et partisans. Dans le même temps et durant toute la durée du mandat confié, les Conventions Citoyennes auraient en charge la veille du respect des engagements et l’information des citoyens mandants. Elles seraient consultées durant les mandatures (Municipales, régionales, nationales) sur toute nouveauté qui n’était pas d’actualité lors de l’élection. Les associations, les citoyens investis, peuvent participer à une telle ambition.

Quitte à essayer quelque chose de nouveau, convenons qu’il vaudrait mieux une telle démarche qu’une fuite vers des rivages où l’exclusion et le populisme ne laissent rien augurer de bon.

R. Hasselmann

dimanche 6 décembre 2015

Lanceurs d'alertes !




 En cette fin d'année, l'actualité semble brouillée et bousculée par des élections régionales, une COP21 qui balbutie et un climat d'insécurité qui pose question sur notre Constitution.

Pourtant à bien y regarder, ces 3 aspects, ont un point commun et un commencement de réponse, dans une autre actualité, moins clinquante : la protection des lanceurs d'alerte ! 

Actualité, car la proposition de loi, préparée avec le concours actif et éclairé d'Anticor et de Transparency International, poursuit son bonhomme de chemin et doit être, à notre sens érigée en projet de loi et votée dans les meilleurs délais. 

En effet, le lanceur d'alerte, individuel ou collectif, est utile, en matière d'atteinte au cadre de vie et aux biens communs de l'humanité, et cela relève de la COP21. Il est également utile, pour pointer et signaler les dérives sectaires, de nature à porter atteinte à la sécurité des personnes et des biens, et cela concerne notre douloureuse actualité, sans qu'il soit besoin, dans la confusion, de toucher à notre loi fondamentale. 

Le lanceur d'alerte est enfin indispensable, en qualité de vigie de notre démocratie, pour stigmatiser les élus porteurs de mandats électifs qui oublient trop vite qu'ils ne sont que mandataires et non propriétaires ! 

Cela posé, il nous paraît donc indispensable, en cette matière, de faire montre d'ambition, le lanceur d'alerte, c'est tout citoyen qu'il soit salarié ou non, qui révèle un risque. Cette loi protectrice constitue un des éléments de la régénération de notre fonctionnement démocratique, qui doit rendre le citoyen acteur au sein de conventions citoyennes. 

La matière est d'importance et mérite qu'on s'y arrête, en veillant à ne pas confondre le lanceur d'alerte fondé et objectif, et le délateur zélé et revanchard. Cela nous conduit à penser que le lanceur d'alerte, s’il doit être protégé, voire indemnisé d'éventuels préjudices subis, ne doit pas être rémunéré pour son apport au collectif. 

C'est pourquoi nous nous élevons avec force contre la nouvelle sortie du ministre des Finances qui, dans le cadre du projet de loi anticorruption, verrait bien une petite disposition incluant... "une prime à la dénonciation fiscale". 

Pour avoir eu à connaître pendant près de 20 ans l'appétence du "voisin" pour la délation fiscale "anonyme", le lecteur comprendra que nous soyons attentifs à ne pas voir mélanger les genres. 

Richard Hasselmann

dimanche 29 novembre 2015

ESPERONS !



Au moment où s’ouvre en grande pompe la COP21, et où l’on mesure le  sage scepticisme de 75% des français quant au résultat tangible à attendre, nous voudrions faire état de nos modestes réflexions.

Pour réfléchir à l’écologie du citoyen depuis prés d’un demi siècle, nous sommes frappés par la nouvelle donne à laquelle nous sommes confrontés. Ce scénario, rend caduque tous les modèles précédents, tirés notamment des crises économiques et sociales de 1873 ou 1929.

Aujourd’hui, nous sommes tous convaincus, que toute une série de ressources ne sont pas inépuisables. Dés lors, en regard de la mondialisation des attentes et des appétits, il est impératif de penser un modèle, qui part de postulats simples, et facilement compréhensibles du plus grand nombre.
*Le globe terrestre n’est pas extensible.
*La population mondiale croit sous le double effet de la natalité et de l’espérance de vie.
*Les ressources fossiles s’épuisent, jusque et y compris les terres riches ou rares.
*L’anthropocéne n’est pas un mythe et la biodiversité en souffre.

Dés lors, nous sommes face à une équation, où par chance il n’y a aucune inconnue. Cela  privera de toute excuse les responsables politiques installés à la tribune de la COP 21.
Si nous ne pouvons plus extraire, sans compter, et jeter sans recycler, nous devons repenser toute notre consommation et notre appétit de croissance.
En d’autres termes nous devons revisiter tout notre fonctionnement économique, et montrer comment des comportements modifiés, tirés en particulier des circuits courts ou de l’économie circulaire, sont de nature dans tous les pays, à forger un autre ADN à la notion de valeur.

En un mot comme en cent, il s’agit de dire haut et fort qu’une économie empreinte de CONSCIENCE DE LA TERRE est indispensable, souhaitable  mais surtout possible.
Cela ne passe pas par des gesticulations de certains écologistes, nostalgiques du grand soir, qui sont regardés comme punitifs ou adeptes de la décroissance. Cela passe par un soutien sans faille, au niveau mondial et  Européen en particulier, à toutes les formes d’écologie entrepreneuriale, à toutes les initiatives individuelles ou collectives qui privilégient les nouvelles énergies et le recyclage de déchets.
Soutien sans faille, par des politiques publiques de simplifications des procédures, par des crédits fléchés des grands fonds européens et par une autre approche de la mesure de performance d’une entité, ou « une certaine dose d’immatériel » trouverait place et justifierait une vraie considération collective.

Une telle orientation, est sans doute un des éléments de réponse de nature à fixer les réfugiés climatiques, économiques, voire politiques, éliminant ainsi les pressions humanitaires.
Espérons que les gouvernants réunis à PARIS pointeront cette urgence, car à défaut le citoyen en percevra une autre, un changement de gouvernance donnant place a des hommes et des femmes qui auront le courage de proposer et de mettre en œuvre loin des soucis partisans ou électoralistes à court terme !

samedi 14 novembre 2015

Droits de l’Humanité !

En regard de l’actualité, nos membres et nos très nombreux sympathisants comprendront le billet qui suit. 
Être un citoyen acteur de son destin c’est aussi ne pas se laisser terrorisé, manipulé, ou conduit à des erreurs de jugements génératrices des désordres profonds.


Il y a peu, à la suite de la présentation au CESE de la Déclaration universelle des droits de l’humanité (DUDH), nous avions proposé aux ECHOS, LE CERCLE, une contribution pour mettre en exergue les points forts de ce texte. Hélas, les services de modération du journal n’ont pas cru devoir mettre en ligne, au motif d’un constat factuel sans grand intérêt.

La dramatique actualité de ce vendredi 13, remet en lumière nos mises en perspectives, fort heureusement reprises dans d’autres sites et médias.

Comme nous le disions, par une déclaration des droits de l’humanité, l’espèce humaine passe de son aspect individuel  traduit dans la déclaration des droits de l’homme, à une dimension collective. C’est cette humanité qui est agressée et nous aurions tort de penser qu’elle l’est par ses enfants.
En l’espèce nous sommes face à des êtres qui sont passés dans la dimension d’apocalypse, et pour lesquels nos valeurs ne signifient rien mais sont à détruire car elles pilotent le bras armé de la France.
Car c’est bien de cela dont il s’agit, la France est au premier rang des pays visés, car elle intervient sur le terrain, alors que dans le même temps elle s’efforce de construire un modèle de vivre ensemble compatible avec son passé colonial. Pour les forces du mal, il ne peut être tolérable de voir un pays servir d’exemple dans une quête d’intégration, surtout quand ce pays a une aura mondiale évidente, et quand il glorifie des poètes de la négritude, des philosophes musulmans ou des footballeurs antillais !

Cette violence extrême ne répond à aucune analyse logique et n’a qu’un but, détruire et générer le chaos de la guerre civile sur le territoire français. Dés lors, il faut revisiter sans faiblesse nos stratégies et nos moyens de réplique et de défense. Le temps n’est pas aux stigmatisations ou aux cris d’orfraie dés qu’une liberté individuelle est un peu écornée. Désormais tout citoyen français doit comprendre que nécessité fait loi, et ceux qui redoutent des dérives trouveront là un vrai sujet d’engagement, pour sortir du statut confortable « d’INDIFFERENTS » que dénonçait A GRAMSCI.

Ce qui est vrai au plan de nos mesures internes doit également nous conduire à réviser nos alliances, pour mettre un terme sans ambigüité à nos relations avec tout État, qui explique l’émergence de ces êtres qui déshonorent l’espèce humaine.
A bien y regarder, en effet, c’est la dictature, l’autoritarisme aveugle, ou le sectarisme borné qui servent de terreau à ce mal. Il n’est qu’à repérer, outre la SYRIE, quels États au moyen orient, en Afrique, en Asie  et même en Europe répondent à de tels critères négatifs, pour réécrire une carte présentable de nos relations internationales.

Un dernier mot, l’Islam, le vrai, est une religion aussi respectable que toute autre, on y lit entre autre « Ne tues pas la personne humaine car ALLAH l’a déclarée sacrée » Coran VI/152.
Les instigateurs de cette terreur, ne savent sans doute pas lire, ou ne lisent que ce qui les arrangent. Dans tous les cas ils sont hors jeux et dés lors ne méritent plus le bénéfice de l’article 3 de la déclaration des droits de l’homme « Tout individu à droit a la vie, a la liberté et à la sureté de sa personne » !
C’est par cette forme de lucidité que passe l’acceptation de mesures et de moyens hors normes pour des comportements inhumains au sens étymologique du mot.

mardi 10 novembre 2015

DECLARATION UNIVERSELLE DES DROITS DE L’HUMANITÉ ! ( DUDH)



Nous étions invités ce Lundi 2 novembre au Conseil Économique Social et Environnemental (CESE) à la présentation officielle de la Déclaration Universelle des Droits de l'Humanité (DUDH), présentée par C LEPAGE, avec l'appui marqué du président du CESE, JP DELEVOYE.

Compte tenu de l'importance du texte, de sa richesse, et surtout de la qualité des intervenants, nous étions en droit d'attendre une restitution forte et fidèle, des différents médias, au premier rang des quels lAFP !!
Las, force est de constater, pour des raisons qui nous échappent que cet évènement a été en grande partie occulté, ce qui nous conduit a ce petit billet, pour les fidèles du CERCLE et des ECHOS.

Nous avons été frappés et séduits par l'éventail des sensibilités réunies, qui s'est retrouvé dans les éclairages apportés, tous voués à une impérieuse nécessité de prise de conscience collective.
Précédé d'un préambule en 12 constats, le dispositif est articulé en 16 articles, 4 pour les PRINCIPES, 6 pour les DROITS, et 6 portant sur les DEVOIRS.
Nonobstant, certaines redondances, et des choix  de vocabulaire sans doute à revoir, ce texte est un formidable apport à l'heure de la mondialisation, des égoïsmes identitaires, et des dangers qui commandent à prendre conscience de la terre !

Comme cela a été souligné, en prenant conscience collectivement de son destin, l'humanité s'identifie elle même.Cette DUDH, prolonge la Déclaration des droits de l'homme en passant de l'individuel au collectif.
On y souligne un nouveau principe celui de la REDEVABILITE.
Nous sommes redevables vis a vis des autres et notamment des générations futures de ce que nous faisons.Ce principe doit servir de guide, ou de loi fondamentale, pour sauvegarder les biens  communs, que sont l'eau, l'air, toutes les biodiversités, et les terres riches qu'il convient de soustraire en les sanctuarisant aux poussées, urbaines et bétonnantes.
Un intervenant a eu ces mots simples, la qualité et les réflexions nécessaires pour sauver une espèce, sont les mêmes qui nous sont utiles pour sauver NOTRE ESPECE !
Pour reprendre, N MANDELA évoqué ce lundi "L'arme la plus puissante pour changer le monde c'est l'éducation !".
Il est impératif que cette DUDH, soit inscrite au programme scolaire dés la primaire, pour être enseignée, commentée et illustrée.

Il faut espérer , au moins que lors de la COP21, elle soit mise en exergue, et intégrée, dans les programmes des impétrants aux régionales et pour 2017 !

R HASSELMANN

Photo : Remise rapport DUDH

vendredi 23 octobre 2015

SOCIETE CIVILE MIEUX VAUT TARD QUE JAMAIS



Quand, vers la fin des années 60, avec d’autres, nous avions émis l’idée que peut être, en proximité, le citoyen devait être un acteur entendu, nous avions été regardés comme de doux rêveurs par certains, et accusés de félonie par d’autres, nos amis de la fonction publique technocratique.

De fait notre conviction s’est forgée à partir d’expériences de terrain très variées. Ainsi lors d’une visite de MIS (maisons individuelles superposées) au cœur de la ville nouvelle d’EVRY en gestation, nous avons entendu, une délégation canadienne nous dire « c’est beau, mais vous les français êtes incorrigibles. Vous faites de belles pelouses autour des immeubles, vous imposez les allées de cheminement, et le citoyen trace sa propre trajectoire ! Chez nous on fait les pelouses, et au bout d’un certain temps, on fait les allées là ou l’usager a choisit de passer ! ».
Terriblement instructif comme l’a été ma participation aux travaux des comités de simplification des relations avec le public du temps de R BARRE. Là encore et sur des thèmes qui font le quotidien, nous avons pointé le solide bon sens citoyen et l’effet pervers et déformant de notre fonctionnement démocratique.

Le lecteur comprendra alors pourquoi nous relevons avec délectation l’émergence du concept de SOCIETE CIVILE, utilisé à toutes les sauces, notamment par ceux-là même qui lui ont nié le droit de savoir et de peser. Au premier rang, bien évidemment, le personnel politique et syndical de tous bords, trop jaloux de rentes de situations et crispés sur des positions acquises.

Il faut dire que la SOCIETE CIVILE offre des verges pour se faire fouetter faute d’une organisation rationnelle. Car au même titre que personne n’a jamais déjeuné avec « une personne morale », il en est peu qui maitrisent les contours de la SOCIETE CIVILE.C’est pourtant elle que l’actuel locataire de l’Elysée prend a témoin, contre certains syndicats, et elle encore que l’opposition convoque à la rescousse en toute occasion.

Foin d’hypocrisie, comme nous l’avons souligné récemment l’abstention, le vote blanc ou protestataire sont autant de révélateurs de cette propension chez de nombreux citoyens qui renoncent à s’engager, alors que c’est eux qui détiennent l’expérience vraie !
Le citoyen acteur c’est celui qui se persuade qu’il est concerné par tous les sujets, même si dans une pudeur à qui arrange bien le politique il se dit incompétent.

Si nous avons lancé l’idée du CITOYEN CANDIDAT pour 2017, rebaptisé Primaire de la société civile pour coller à l’air du temps, c’est pour sortir de ce postulat du politique (hypostase) qui a conduit en 2012 l’actuel locataire de l’ELYSEE à dire , sans rire, que la politique est un vrai métier ou les experts de la société civile n’ont rien à faire !!!!

Il faut en effet, sortir de ce cercle infernal, qui voit des partis politiques instrument de ses notables.
Il faut dégager un profil pour un guide charismatique, de quelque bord qu’il soit, mais surtout et immédiatement, lui donner une assemblée nationale totalement régénérée, à partir de citoyens plus jeunes, libres des combines partisanes, et issus du terrain. Cette nouvelle race de parlementaires, sera l’instrument des réformes indispensables, et placés en proximité sous la surveillance constante des territoires citoyens qui les auront fait émerger.
Une équipe, consciente du CDD de 5 ans qui est signé, et dont ils seront comptables devant leurs mandants.

Il est urgent d’y réfléchir, pour sortir du cercle étroit de ce que CAMUS appelait : « Le Médiocre Pouvoir ».