vendredi 23 octobre 2015

SOCIETE CIVILE MIEUX VAUT TARD QUE JAMAIS



Quand, vers la fin des années 60, avec d’autres, nous avions émis l’idée que peut être, en proximité, le citoyen devait être un acteur entendu, nous avions été regardés comme de doux rêveurs par certains, et accusés de félonie par d’autres, nos amis de la fonction publique technocratique.

De fait notre conviction s’est forgée à partir d’expériences de terrain très variées. Ainsi lors d’une visite de MIS (maisons individuelles superposées) au cœur de la ville nouvelle d’EVRY en gestation, nous avons entendu, une délégation canadienne nous dire « c’est beau, mais vous les français êtes incorrigibles. Vous faites de belles pelouses autour des immeubles, vous imposez les allées de cheminement, et le citoyen trace sa propre trajectoire ! Chez nous on fait les pelouses, et au bout d’un certain temps, on fait les allées là ou l’usager a choisit de passer ! ».
Terriblement instructif comme l’a été ma participation aux travaux des comités de simplification des relations avec le public du temps de R BARRE. Là encore et sur des thèmes qui font le quotidien, nous avons pointé le solide bon sens citoyen et l’effet pervers et déformant de notre fonctionnement démocratique.

Le lecteur comprendra alors pourquoi nous relevons avec délectation l’émergence du concept de SOCIETE CIVILE, utilisé à toutes les sauces, notamment par ceux-là même qui lui ont nié le droit de savoir et de peser. Au premier rang, bien évidemment, le personnel politique et syndical de tous bords, trop jaloux de rentes de situations et crispés sur des positions acquises.

Il faut dire que la SOCIETE CIVILE offre des verges pour se faire fouetter faute d’une organisation rationnelle. Car au même titre que personne n’a jamais déjeuné avec « une personne morale », il en est peu qui maitrisent les contours de la SOCIETE CIVILE.C’est pourtant elle que l’actuel locataire de l’Elysée prend a témoin, contre certains syndicats, et elle encore que l’opposition convoque à la rescousse en toute occasion.

Foin d’hypocrisie, comme nous l’avons souligné récemment l’abstention, le vote blanc ou protestataire sont autant de révélateurs de cette propension chez de nombreux citoyens qui renoncent à s’engager, alors que c’est eux qui détiennent l’expérience vraie !
Le citoyen acteur c’est celui qui se persuade qu’il est concerné par tous les sujets, même si dans une pudeur à qui arrange bien le politique il se dit incompétent.

Si nous avons lancé l’idée du CITOYEN CANDIDAT pour 2017, rebaptisé Primaire de la société civile pour coller à l’air du temps, c’est pour sortir de ce postulat du politique (hypostase) qui a conduit en 2012 l’actuel locataire de l’ELYSEE à dire , sans rire, que la politique est un vrai métier ou les experts de la société civile n’ont rien à faire !!!!

Il faut en effet, sortir de ce cercle infernal, qui voit des partis politiques instrument de ses notables.
Il faut dégager un profil pour un guide charismatique, de quelque bord qu’il soit, mais surtout et immédiatement, lui donner une assemblée nationale totalement régénérée, à partir de citoyens plus jeunes, libres des combines partisanes, et issus du terrain. Cette nouvelle race de parlementaires, sera l’instrument des réformes indispensables, et placés en proximité sous la surveillance constante des territoires citoyens qui les auront fait émerger.
Une équipe, consciente du CDD de 5 ans qui est signé, et dont ils seront comptables devant leurs mandants.

Il est urgent d’y réfléchir, pour sortir du cercle étroit de ce que CAMUS appelait : « Le Médiocre Pouvoir ».

samedi 29 août 2015

JEUNESSE et AVENIR !



Nous participions cette année aux universités du MEDEF, en raison du thème central : La jeunesse.

Les interventions des ministres et notamment celle d’E. MACRON, en échos à M. HANCOCK, en charge de la réforme de l’état britannique seront largement disséquées par ailleurs.

Nous ne nous attarderons pas, non plus, sur les pitoyables prestations des élus et politiques de tous bords, qui ont fait sourire en dépit du temps maussade. C’est un candidat à la primaire des REPUBLICAINS, qui passe la sébile en prétendant que les parlementaires sont mal payés et se prend les pieds dans le tapis quand un chef d’entreprise pointe du doigt le filet de sécurité indemnitaire de l’après mandat. C’est aussi des députés PS, ils se reconnaitront, qui entonnent l’ode au renouvellement de la classe politique, pour éradiquer la consanguinité, et laisser place à des citoyens qui savent ce que travailler veut dire, pour consentir à avouer, que dés la fin de leurs études (brillantes), ils ont intégrés des cabinets ministériels ou d’exécutifs locaux.

L’important était ailleurs, et nous conforte dans la conviction qu’il faut agir vite, d’autant que la triste actualité nous impacte.
Au moment où l’on découvre des cadavres dans un camion sur une route autrichienne, nous entendions à JOUY EN JOSAS, la patronne du MEDEF Indien, le docteur SURI, annoncer qu’en regard de sa démographie son pays doit créer 1 million d’emplois par an, et en échos Lionel ZINZOU, financier devenu 1er Ministre du BENIN, dire très clairement les besoins de réponse sur place de l’Afrique subsaharienne en termes de structures économiques d’accueil, faute de quoi la jeunesse nombreuse se tourne vers la révolution, l’intégrisme et menace le confort occidental.

Nous avons fait la réflexion qu’à l’heure des technologies avancées, des algorithmes qui challengent l’intelligence humaine, il est pour le moins surprenant qu’une équation sans inconnue ne soit pas immédiatement résolue.

Jugez-en :
*Un espace terrestre achevé ou des dérèglements climatiques diminuent les surfaces hospitalières.
*Une démographie galopante et non maitrisée dans de nombreux pays.
*Un allongement de la vie dans les démocraties avancées.
*Une raréfaction des ressources naturelles, non renouvelables.

Tout cela a été listé, expliqué, et commenté sur 2 jours, en différentes tables rondes et plénières, avec les jeunes et les générations futures en toile de fond.
Malheureusement, les solutions et notamment la plus immédiate d’entre elle, à savoir une politique drastique de contrôle des naissances là ou c’est impératif, n’a pas été évoquée.
C’est pourtant la seule vraie réponse courageuse pour l’avenir de la planète et des générations futures.

Politique qui portera ses fruits à moyen terme (20/30 ans) et qui commande donc dans l’instant, d’autres réponses. L’investissement économique in situ, l’aménagement de l’accueil des migrants dans nos territoires, et une modification profonde de nos comportements de consommation.
S’agissant de la surnatalité, il est surprenant que l’homme, cet animal pensant, soit moins lucide que les insectes, ou certains oiseaux (étourneaux notamment), qui régulent les pics de surpopulation, par des contrôles de fécondité.

Il en va de la paix mondiale, et à court terme de la pertinence de nos modèles économiques et sociaux en mutation.
En d’autres termes en matière de développement durable il est temps de passer du mot et de l’incantation, à la réalité des actes et des mesures.

R HASSELMANN


lundi 24 août 2015

QUEL SYNDIC POUR SAUVER LA FRANCE ?


Si "la copropriété est une démocratie qui fonctionne", comme l'affirmait une récente tribune des "Echos", on peut aussi se demander pourquoi la démocratie française ressemble à une copropriété qui ne fonctionne plus...

Le point de vue publié dans "Les Échos" ce 14 aout par le président de la FNAIM m'offre l'opportunité de pointer une belle analogie : si la copropriété est une démocratie qui fonctionne, c'est à l'évidence, à condition de confier les clés à... un bon syndic immobilier de préférence à un syndic de faillite !

Le lecteur comprendra que cela me conduit à évoquer ici un ouvrage édité en 2005 aux Éditions Michalon… sous la signature énigmatique de Catherine Médicis " J’arrive, il est plus tard que vous ne le pensez". Corinne Lepage tenait la plume, les analyses restent d‘une totale pertinence et il n’est jamais trop tard si l’on s’en donne la peine !

Devant la situation du pays, une croissance en berne, des statistiques sujettes à caution, dans tous les domaines (chômage, sécurité, immigration, viols ou coût réel de la pantalonnade des navires Mistral qui n’ont rien de gagnants), il faut faire œuvre d’imagination.

La copropriété est effectivement un bel exemple d’un vivre ensemble harmonieux, avec souveraineté du peuple des copropriétaires, le partage des pouvoirs et la désignation d’un délégataire de la mission : exécuter les décisions en étant titulaire d’un mandat impératif.

Besoin de professionnels

C’est ce délégataire qu’il va falloir choisir avec soin en 2017, avec un mandat impératif, non renouvelable, et le/la doter d’une équipe de parlementaires nouveaux et porteurs également de ce seul mandat.

L’analogie avec le syndic de copropriété est encore plus frappante, quand on sait qu’il vaut mieux faire confiance, en ce domaine, à un professionnel en lieu et place d’un amateur simplement guidé par la conquête d’un ou plusieurs mandats.

Notre pays a effectivement besoin de professionnels, qui savent de quoi ils parlent dans leurs secteurs de compétences, de préférence à des produits d'appareils partisans, ou des écuries diverses et variées.

L’immeuble qu’il convient de gérer, c’est la France, premier de nos biens communs. Ce bien commun qu’il faut entretenir et valoriser, en fixant des perspectives aux "copropriétaires", gagner leur confiance en leur expliquant à quoi vont servir les dépenses et les efforts demandés.

C’est très exactement l’enjeu qui nous est proposé et auquel nous devons nous attacher. Le pays ne peut plus continuer à laisser son avenir, celui de nos petits-enfants, entre les mains de gens, qui sont incapables de décliner une conviction claire et une ligne, effrayés qu’ils sont de déplaire à tel ou tel électorat, lobby, ou caste.

Changer notre logiciel

Le moment est venu pour 2017, de brosser le "portait robot" du bon syndic, et de tamiser en "orpailleurs" que nous sommes, la société civile, pour y repérer les quelques pépites qui devront faire partie du casting, proposés à cet "entretien d’embauche", pour être ensuite soutenus et soumis au suffrage universel.

Nous savons déjà que pour éviter la révolution, il faut gérer lucidement la transition qui va consister à changer notre logiciel comportemental, pour tenir compte de la géopolitique mondiale, des ressources de notre bonne vieille terre, et d’une démographie qui interroge notre modèle social, mais qui recèle de formidables gisements d'emplois et de dynamique économique pour notre politique du grand âge d'un côté, et celle de la jeunesse de l'autre.

Avec d’autres, nous allons nous employer à faire entendre cette approche de simple bon sens, dans les mois qui viennent, c’est sans doute la meilleure façon d’être acteur de son destin, de ne pas admettre la fatalité et de ne pas être "les indifférents" stigmatisés à juste titre par l'écrivain italien Antonio Gramsci.



R HASSELMANN

mercredi 12 août 2015

SEMANTIQUE FISCALE !


Ce 27 juillet est une date importante, pour le verbiage fiscal franchouillard, qui se retourne contre nous.

Je veux parler de l’arrêt du Conseil d’Etat relatif à l’assujettissement infondé des non-résidents à la CSG et CRDS. Cette décision identique à celle de la Cour de justice Européenne, est lourde de sens, sur le fond et la forme.
Sur le fond, il s’agit de devoir restituer au bas mot 300M€ par an, à des non résidents, qui ont vu leurs revenus immobiliers amputés, à partir de 2013, des retenues sociales (CSG et CRDS), alors que ces « contribuables », non résidents, ne bénéficiaient en rien de notre sécurité sociale.
Sur la forme, c’est l’une des plus belles illustrations de l’inconséquence des technocrates de Bercy ou d’ailleurs, qui par manque de culture ou de lucidité, mettent en œuvre des mesures, sans bien mesurer l’impact, jusque et y compris au niveau du vocabulaire choisi.

Nous avons eu l’occasion à de nombreuses reprises d’expliquer la différence entre IMPOT/TAXE er REDEVANCE, sachant que la cotisation est assimilée à la redevance réglée en contre partie d’un service rendu.
En l’espèce, lors de l’instauration de la CSG et de la CRDS, et dans l’esprit de tous, il s’agissait bien d’impôts, destinés d’une part à doper notre modèle social exsangue et d’autre part à rembourser notre dette sociale pour ne pas encore obérer l’ardoise laissée aux générations futures.
C’est tellement vrai que la fusion de l’IR et la CSG reste dans les tuyaux, et que le produit de la CSG, doit en principe être fongible, dans le respect d’un autre grand principe, qu’il faudra réexaminer, celui de la non affectation des recettes aux dépenses.

Las, en intitulant CSG et CRDS, les jeunes rédacteurs ont oublié l’histoire de notre doctrine budgétaire et de notre sémantique, truffée de pièges. Si la CSG est une cotisation et pas un impôt elle doit donc être effectivement acquittée pour service rendu. Or ce n’est pas le cas et il serait dommage qu’un mauvais choix du mot nous contraigne à un cadeau fiscal, pour des non résidents, qui jouissent de bien immobiliers en France, biens valorisés par l’impôt national, et comme tels prenant de la valeur chaque année.
CSG et CRDS, doivent être fusionnées avec l’IR pour éviter toute contestation, et ce même IR doit voir son assiette élargie, pour que tous l’acquittent même symboliquement.
En ce sens, l’arrêt du Conseil d’Etat arrive à point nommé, au moment de la construction du budget 2016 et des grands arbitrages.

Le contribuable « résident » comprendrait mal qu’une dépense de régularisation( en forme de dégrèvement) de l’ordre de 1 milliard d’€ (2013.2014.2015) puisse être budgétée, alors que dans le même temps on ratiocine sur des crédits à destination de grandes missions régaliennes de l’Etat.

Il reste que cette affaire doit nous conduire à revisiter notre cadre budgétaire et les grands principes qui le commande tel que l’unicité budgétaire, la non affectation, les débudgétisations, ou encore, plus sournois, le financement des dégrèvements ou des non valeurs, qui pèsent sur les finances de l’Etat.

La langue française est riche, elle permet de ciseler la pensée par le mot, mais elle doit être maniée avec précaution car la sémantique peut être redoutable.

R HASSELMANN.

lundi 10 août 2015

Mieux vivre ensemble ?



Et si on se donnait les moyens de « décompresser » notre société pour mieux vivre ensemble !

Notre caste politique nous serine avec le fameux «Vivre Ensemble», certains d’entre eux avec quelques convictions à l’appui, d’autres pour éviter tout simplement que le système n’explose en vol et que le statut de privilégié dont ils bénéficient, n’en fasse les frais.

Mais, prenons-nous vraiment le chemin du mieux vivre ensemble et d’une société « décompressée » ?

Est-ce en inondant nos écrans d’images violentes quasi apologie du crime, que l’on va atténuer la haine de l’autre et diminuer les incivilités dans notre société ? Étonnez-vous ensuite de voir ici des cimetières profanés, là des écoles primaires saccagées par des enfants encore largement mineurs !

Est-ce en votant en faveur de la politique migratoire extrême du FN, oubliant au passage ce que notre modèle économique doit à cette immigration, Italienne, Polonaise, Espagnole ou Portugaise et plus récemment à cette main d’œuvre Africaine, « qui est venue vider les poubelles a paris » comme l’a chanté Pierre PERRET dans LILI ?

Est-ce en érigeant des barricades toujours plus hautes que l’on évitera aux migrants qui n’ont plus rien à perdre de tenter leur chance en quête d’un eldorado, pour simplement pouvoir survivre ?

Est-ce, plus simplement, par toujours plus de provocation que l’on apaisera ce monde sous tension ?

Comment le monde peut-il tourner harmonieusement quand certains, comme nous le voyions récemment dans les rues de Bruxelles, défilent en vélo nus comme des vers, escortés par les forces de l’ordre pour sécuriser le bon déroulement de l’événement, alors que d’autres dans le même temps, emmitouflent leurs femmes de la tête aux pieds leur laissant ainsi à peine la possibilité de respirer ?

Est-ce que en se versant des bonus indécents d’un côté et en licenciant de l’autre , que certains groupes du CAC 4O vont redorer l’image ternie d’un capitalisme aveugle et restaurer la confiance de salariés révoltés à juste titre ?

Est-il décent d’entendre un député, autrefois plume du Président de République, se plaindre de ne pas être suffisamment rémunéré pour ses fonctions alors que notre pays avec son record de chômeurs voit plonger dans la précarité tous les jours un peu plus de citoyens ?

Est-ce qu’en jouant sa propre partition et en dérogeant aux engagements du pacte de responsabilités, le MEDEF ne précipite pas à un peu plus notre pays dans le déclin ?

On ne peut pas dans le même temps stigmatiser le sectarisme des syndicats salariés, les crispations des fonctionnaires sur leurs « avantages acquis », ou le dogmatisme des partis politiques sur leurs lignes respectives, et donner des signes déplorables d’un égoïsme de nantis !

Autant de questions qu’il importe de se poser, car des réponses apportées découleront ici ou là les positions que nous prendrons ou les alliances que nous nouerons, par de là les postures politiciennes. Notre ligne est celle de la raison et des ingrédients indispensables du bien vivre ensemble. Si cela élimine les extrêmes, cela implique de ne pas entrer dans la cuisine politicienne et de choisir les bons vecteurs en fonction des particularismes locaux.


Marie Durand-Smet

vendredi 7 août 2015

DESHONNEUR NATIONAL !


Les drames qui s’accumulent au large de nos côtes et sur notre sol, à PARIS, à CALAIS ou ailleurs, sont des signes forts de l’échec de nos politiques, et plus encore, de l’hypocrisie ambiante au niveau des gouvernants et des instances Européennes.

Cette réalité doit nous questionner, sur notre politique d’intégration, sur nos tentatives de discrimination positive, pour ne pas donner du grain à moudre aux extrêmes, qui peuvent faire d’une pierre deux coups en chargeant encore l’Europe de tous nos maux, dont l’un premier…l’étranger.
L’étranger, mais pas n’importe quel étranger, si l’on en juge par un récent sondage d’où il ressort que prés de 3/4 des français voient d’un mauvais œil l’immigration extra-UE.
De fait en France, nous constatons qu’il y a comme pour les températures l’immigration réelle et l’immigration ressentie. Toutes les données concordent, en terme de flux migratoire nous ne sommes pas les plus accueillant et pourtant.
Ce sentiment de plus en plus partagé, illustre de manière accablante notre échec, après une décolonisation très douloureuse et une politique africaine à courte vue, laissée aux mains d’affairistes, plus préoccupés de rendements immédiats que de valorisation « in situ » pour l’avenir.

La France est une vraie nation homogène et riche de la diversité des apports de ceux qui viennent à elle. Sans remonter bien loin et sans faire d’angélisme, souvenons nous, de l’arrivée des italiens, des polonais, des espagnols ou des portugais, tout n’a pas été simple, mais dans un contexte économique et social certes plus porteur l’intégration a été réussie et nous lui devons beaucoup.
Mais il s’agissait d’Européens, avec une culture et une religion partagées, là ou aujourd’hui, nous parlons d’autres migrants, aux mœurs et religions différentes, qui viennent aux côtés de nos nationaux issus de la décolonisation, accentuer l’impression de nombre et d’une France qui ne s’appartiendrait plus.

Il est de notre honneur de trouver une solution autre que les « chiens renifleurs » aimablement proposés par David CAMERON ou pire une frontière « vagabonde » imaginée par un ancien Ministre des affaires sociales, dont nous sommes heureux de penser rétrospectivement, qu’il n’a jamais été ministre des Affaires Etrangères ou de la Défense Nationale !
Une solution ou des solutions, et notamment en se donnant les moyens de fixer dans leurs pays d’origine ces malheureux chassés par le climat, les haines religieuses, mais aussi et trop souvent par des régimes despotiques qu’il faut éradiquer sur place, par une coalition internationale sans faiblesse.
C’est ici que l’Union Européenne doit faire montre de volonté et de puissance.
Il faut avoir le courage politique d’une pédagogie citoyenne qui montrera en quoi, une certaine immigration nous est nécessaire au plan économique et aussi, on l’oublie trop souvent au plan démographique. Cette pédagogie n’a que faire des lois et réformes, sur le droit d’asile, des statistiques ou des bases de données croisées, elle doit faire appel à la raison et au bon sens dont quelqu’un a dit qu’il était la chose du monde la mieux partagée.

Il reste donc, sans passion, à lister les différentes réponses possibles, pour les doser au plan national et européen.
Une chose est sure, aucune frontière, aucune barrière, aucun blocus n’arrêtera des hommes poussés par la famine, la guerre et la misère. Ce constat est récurrent dans l’histoire de l’humanité ici ou ailleurs.
Ceux qui prétendent le contraire, le font pour de simples raisons démagogiques et électoralistes, et pour de petites victoires à la Pyrrhus, indignes des enjeux dont il s’agit.

jeudi 6 août 2015

ET SI NOUS NOUS POSIONS LES BONNES QUESTIONS ?



Comme il fallait s’y attendre la mise en œuvre de la réforme territoriale concernant le redécoupage régional, trouve sur sa route le poids des fonctions publiques et les statuts divers et variés dont elles continuent à jouir contre toute raison !

Dés la fin des années 70 et plus encore a l’occasion de la mise en œuvre des lois DEFERRE sur la décentralisation, avec d’autres, nous avions plaidé pour une modification lucide du statut des fonctionnaires.

Nous avions osé dire que la fonction publique devait être adaptée à ses missions, et qu’il fallait isoler les emplois pour juger en quoi certains étaient plus utiles que d’autres à l’intérêt public. Je précise ici, pour évacuer toute ambigüité que j’ai passé au sein d’un corps de fonctionnaire, prés de 20 ans, parmi les plus fécondes de mon cursus personnel. Pour avoir exercé tour à tour, en responsabilités, dans le public, le privé et le tiers secteur, je crois être plus autorisé que beaucoup pour apporter des éléments de réponses.

Un constat, nous sommes les rois du jacobinisme, le pays le moins décentralisé de l’UE et, allez comprendre, celui qui continue à afficher le plus d’échelons administratifs, plus d’une dizaine, si j’intègre les apports des lois nouvelles sur les métropoles et intercommunalités, là ou 3 ou 4 suffiraient amplement.

Aujourd’hui, faute d’un vrai courage, et soucieux avant tout de donner des gages a son électorat, le pouvoir cherche des montages abracadabrantesques pour garder là ou ils sont des emplois publics, protégés par des statuts dépassés et par un syndicalisme national, qui n’existe que par ces bastions.

Le moment est, à l’évidence venu, de rapprocher le contrat de travail du public de celui du privé et peut être aussi d’arrêter tout recrutement sur des emplois publics, en dehors du vivier de pôle emploi, avec des embauches de droit privé.

Certains vont me dire que l’ETAT n’est pas un employeur comme les autres, dont’ acte ! Il suffit simplement de voir en quoi cela est vrai, et quand c’est avéré, en fonction de sujétions d’intérêt public, un contrat de travail dérogatoire serait mis en place. Nous avions parlé de statut d’emploi.

Ce serait l’occasion d’en finir avec les différents corps, pour fondre l’ensemble des effectifs dans un volant de ressources humaines, affectées ici ou là en fonction des missions régaliennes.

Nous ne pouvons plus faire l’économie de ces questions, sans passion, au moment ou le poids de la dépense publique doit être allégé, au moment ou le chômage perdure et à une époque ou l’E-administration, implique de revoir nos organisations administratives, pour dégager de l’humain, en proximité, laissant le traitement de masse aux ordinateurs et autres cités connectées.

Que nous le voulions ou pas, cette question du statut protecteur des fonctions publiques, est un non dit qui mine sournoisement notre cohésion sociale, a l’heure des emplois précaires et des CDD perpétuels. Un non dit, car nous avons tous un « bon fonctionnaire » dans la famille, les amis….et dans l’électorat.

Ce serait notre force que de mettre sans faiblesse cette question sur la table, pour y apporter une réponse constructive, emportant notamment la revalorisation des rémunérations des emplois, dédiés aux grandes solidarités (Sécurité, santé, éducation, justice).


Comme en matière de fin des cumuls des mandats et de la longévité politique, LIBR’ACTEURS estime que certaines questions ne peuvent plus relever du tabou !


R HASSELMANN, Président de LIBR’ACTEURS