mardi 3 septembre 2013

PROCRASTINATION QUAND TU NOUS TIENS !


Remettre au lendemain est une spécialité du politique, comme mettre la "poussière sous le tapis" pour rester dans l'assiette au beurre et ne pas indisposer l’électeur endormi !
L'actuel pouvoir est orfèvre en cet art, et en donne un nouvel exemple à propos de la réforme du régime de retraite !!!


Trop c'est trop ! Nous l'avons déjà dit et écrit, pour avoir été impliqué dans la fin des années 70, sur les réflexions et produits à mettre en place pou régénérer notre système de retraite, nous sommes accablés par la bouillie pour les chats servie !
Trop c'est trop, comment peut-on en conscience laisser perdurer l'iniquité des régimes des fonctions publiques et autres régimes spéciaux, à l'heure du chômage, de l'allongement de la vie et de l'ardente obligation de mobiliser sans faiblesse toutes les solidarités et ressources du pays.

Pour avoir participé à des commissions administratives paritaires, ou les syndicats, poussent pour que "untel" qui part dans 6 mois puisse avoir un.....INDICE LETTRE, pour avoir épluché et bénéficié des "COSTUMES SUR MESURE", salmigondis de primes diverses et variées, accordées dans les principaux ministères, nous attendions du courage, avec un alignement des régimes et une fusion de tout cela.

LIBR'ACTEURS travaille depuis des années, sur la régénération de la démocratie, car tout est lié !
Il nous faut de nouveaux élus, qui auront le courage de prendre les bonnes mesures, car il est à craindre que nous assistions aux même palinodies pour ce qui concerne les réformes, indispensables, à venir.
Réformes indispensables s'agissant de la santé, de la justice et surtout de la fiscalité. Il est une règle qui fonde le pacte républicain, et justifie le vivre ensemble : L’intérêt général est ce que le plus grand nombre accepte de partager, ou dit autrement " les inégalités ne sont acceptables que dés l'instant ou elles prouvent leur utilité commune".

Je ne suis pas sur que les régimes spéciaux, les taux et modalités de liquidation des retraites des fonctions publiques, participent à l'UTILITÉ COMMUNE.....ce dont je suis sur c'est qu'elle obère le GRAND LIVRE DE LA DETTE PUBLIQUE !!!

Demain c'est à l'aune de cette grille de lecture que de nouveaux élus, libres et courageux, devront engager les réformes de fonds touchant a notre santé, notre fiscalité, ou notre sécurité.D'autres petits privilèges seront alors débusqués, ils ne concernent plus notre fonction publique.

Fasse qu'une majorité d’électeurs comprennent ces enjeux en 2014 , pour opérer la transfusion de sang indispensable. LIBR'ACTEURS, co-fondateur du RASSEMBLEMENT CITOYEN, va s'efforcer avec d'autres de porter ce message !

R HASSELMANN

Illustration : Gaston Lagaffe - André FRANQUIN

mercredi 26 juin 2013

Le Rassemblement Citoyen, pourquoi ?


"LIBR'ACTEURS figure au rang des associations fondatrices du RASSEMBLEMENT CITOYEN, dont la forme initiale est le fruit de nos réfléxions.
2 membres de LIBR'ACTEURS vont siéger aux instances pour veiller au respect de la finalité de ce mouvement.
Nos lecteurs, nos sympathisants et nos membres trouveront, le texte qui a servi de base a notre engagement, et qui sera repris ce SAMEDI 29 juin a PARIS lors de la convention natioanle qui va élire les instances."

LIBR’ACTEURS est une association qui entend rendre le citoyen acteur de son destin, par la pédagogie, l’information, et la parfaite lisibilité des cursus des individus.

Nous comptons en nos rangs, dans toute la France, des citoyens, pétris de convictions et d’expertises, unis par une charte de valeur, et une certitude : « Pour proposer un nouveau modèle social en adéquation avec notre monde en métamorphose, il faut commencer par le commencement : RÉGÉNÉRER NOTRE DÉMOCRATIE REPRÉSENTATIVE. »

Toutes nos études, tous nos travaux convergent et le lamentable spectacle offert à nos yeux depuis quelques années, conforte nos positions.

Les partis politiques dits de gouvernement sont incapables de répondre à l’attente et à l’initiative citoyenne, car ils portent en eux le poison de la stérilité démocratique.

Le parti politique c’est d’abord la compétition en interne pour les postes en vue, garants des investitures électorales. C’est une succession de bal des égos et d’intrigues, qui paralyse et consomme le temps et la force qui devrait être consacré au vrai militantisme.

Un parti, par essence, c’est une machine à conquérir du pouvoir. Cette machine ne peut donc pas devenir un « couteau suisse », et se transformer en instrument de la transition économique et sociale que l’immense majorité des citoyens attend, loin des jeux de pouvoirs.

C’est ce qui a conduit à imaginer Le RASSEMBLEMENT CITOYEN, creuset du vrai militantisme de transformation sociétale, en forme de confédération, c’est une association « POLITIQUE » au sens noble. C’est ce qui a guidé l’écriture de statuts et d’une gouvernance lieu de toutes les parités, privilégiant la parole citoyenne.

Le RASSEMBLEMENT compte en ses rangs des partis politiques, qui seront les instruments et vecteurs, mais dont les membres investis seront sous contrôle permanent.

Il importe d’avoir un lien et un contrôle sans faille des élus qui se revendiqueront du RASSEMBLEMENT, car notre ambition est une action de réforme ambitieuse et collective, qui mobilise les citoyens en proximité, pour les propositions et les programmes, et une certaine connaissance des mécanismes de gestion des institutions, dont disposent les élus, porteurs de mandat, qui nous rejoindront

Le RASSEMBLEMENT dans l’esprit de LIBR’ACTEURS, est un « NON PARTI » qui laisse à ses partis membres le soin de sélectionner les candidats aux mandats, et de les faire valider par Le RASSEMBLEMENT.

Pour nous le cœur de l’action de transformation est citoyenne, et donc en dehors des partis.

C’est en ce sens que nous sommes attachés, d’une part au poids des citoyens libres dans nos statuts et aussi et peut être surtout à la place d’un conseil de surveillance puissant et à des actions en collaboration sur des thèmes précis, permanents, ou liés à des conjonctures.

Si le RASSEMBLEMENT réussi, c’est qu’il aura transformé les partis……de l’extérieur !

Il aura réussi à régénérer notre démocratie, en sortant de la défiance actuelle, passant par le stade de la méfiance, nous redonnerons la confiance, en des élus qui ont compris que l’économie solidaire, ne va pas sans une démocratie solidaire.

R.HASSELMANN

Président de LIBR’ACTEURS ( Mars 2013)

mardi 18 juin 2013

Rapport MOREAU


LIBR'ACTEURS compte en ses rangs des citoyens engagés, qui animent nos différentes thématiques.
Dans ce cadre, un billet de l'un de nos fondateurs, qui va aller au combat sur LYON en 2014.

La nostalgie qui nous gouverne


Le rapport Moreau présente plusieurs axes de réformes à l'actuel système des retraites. Les réactions, nombreuses, des représentants politiques nationaux, ont insisté sur les points susceptibles de revivifier les clivages électoraux gauche-droite (allongement de la durée des cotisations, hausse des cotisations, participation des retraités, modifications des régimes spéciaux, etc.).

Toutefois, peu ou aucun commentaire sur les prévisions économiques sur lesquelles sont fondées les prescriptions de ce rapport. Or, à se focaliser sur le constat - donc les effets -, on oublie les causes du déséquilibre de notre système des retraites, c'est à dire l'organisation économique qui le sous-tend, et le pacte générationnel qui fonde la société française depuis l'après-seconde guerre mondiale.

Le raisonnement du Conseil d'Orientation des Retraites se dessine à travers 3 scénarios emplis de nostalgie :

le 1er scénario fait état d'une croissance de 1.6 point annuel du PIB de 2011 à 2020 et un taux de chômage de 7.3%
le 2nd scénario fait état d'une croissance de 1.6 point annuel du PIB de 2011 à 2020 et un taux de chômage de 7.6%
le 3e scénario fait état d'une croissance de 1.6 point annuel du PIB de 2011 à 2020 et un taux de chômage de 7.8%

Il est utile de rappeler que le taux de croissance moyen sur les vingt dernières (1981-2010) années est de ...1.89%. Considérant qu'en 2011, 2012 et 2013, ce taux de croissance est proche de 0, il faudra donc que le 7 dernières années de la décennie soient marquées par une forte croissance. Est-ce crédible ?

Le taux de chômage est encore plus significatif de la forme d'illusion ou de nostalgie qui frappe nos gouvernants. En pariant sur un retour à un taux de chômage que nous ne connaissons plus depuis ... 1982, les auteurs du rapport ne manquent pas d'audace. Mais une audace stérile, car elle relativise surtout la pertinence du diagnostic sur les retraites.


Ainsi, quelque soit la réforme qui sera proposée demain, son impact sera éphémère. Le sujet reviendra, dès 2017, donnant l'occasion d'une nouvelle passe d'armes bipolaire pour les élections présidentielle. De fait, cette réforme, et le débat récurrent sur les retraites, contribueront encore à affaiblir la crédibilité des politiques auprès des français. On sait alors le risque que nous prenons, face à des électeurs tentés de "renverser la table".

Il est temps de remettre à plat notre organisation économique et sociale, sans désigner de responsables de l'échec avéré, mais en cherchant de nouvelles solutions, certainement un nouveau pacte générationnel.
Faciliter la création d'emplois en soutenant les petites et moyennes entreprises, les associations, est un des pans du nouveau modèle économique et social que nous devons faire émerger

Eric LAFOND.

dimanche 9 juin 2013

Identité européenne et Pôle de réflexion géopolitique européen

LIBR'ACTEURS livre ici les réflexions et positions qui vont servir de base à sa prochaine réunion de travail.

L'identité européenne

Les identités ne se décrètent pas, elles se constatent au sein des groupes dont elles assurent la cohésion.

Si l'Union européenne n'est pas encore une fédération, comme le sont aujourd'hui les États-Unis, c'est parce qu'elle est de construction trop récente pour avoir fait naître et avoir soumis à l'épreuve du feu des valeurs communes au plus grand nombre des citoyens européens.

Ces thèmes sont d'abord d'exclusion : « Nous estimons former une communauté que nous voulons distincte de celles des voisins, ceci généralement à l'intérieur de frontières communes ».
Beaucoup d'Européens se sentent plus ou moins explicitement distincts de leurs voisins du Moyen-orient ou de l'Afrique. Il n'y a pas lieu de le leur reprocher, même si ces sentiments peuvent générer de la xénophobie.

Quoiqu'il en soit, ces « valeurs d'exclusion », même si elles peuvent donner lieu à des campagnes d'ostracismes, sont indispensables. Si elles n'existaient pas, l'Europe n'existerait pas. Ce devrait être aux institutions démocratiques européennes de les traduire en politiques publiques raisonnables, en matière d'immigration et d'intégration notamment.

Quelles valeurs spécifiquement européennes ?

Il n’y a pas de gouvernement « fédéral européen », capable de définir des politiques économiques, industrielles, diplomatiques et de défense communes Les valeurs sont constitutives de la civilisation européenne : démocratie politique, libertés publiques et d'expression, habeas corpus et droits de l'homme, égalité entre femmes et hommes, poids donné à la connaissance scientifique, etc..

et la laïcité intégrée comme une séparation stricte entre les institutions et les religions, quelles que soient ces dernières et en devenir si le religieux n’instrumentalise pas le politique ni le politique n’instrumentalise le religieux.

Quand on voit la montée au pouvoir des forces religieuses dans le reste du monde, il faut bien admettre que l'Europe est la patrie d'une telle laïcité.

Une civilisation de nations jadis en conflit

une valeur identitaire supérieure, propre à l'Europe est le fait qu'elle ait pu rassembler des nations aux identités spécifiques différentes, qui se sont opposées férocement dans l'histoire. Jamais dans le monde, en si peu de temps, ne s'est produit un phénomène de cette ampleur.

L'Europe à la tête de la protection des éco-systèmes

l'Europe a été la patrie des Lumières et de l'universalisme, mais consacre de moins en moins de moyens aux recherches scientifiques , aux enseignements supérieurs et à de grands programmes technoscientifiques de long terme. Pourtant elle s’intéresse aux thèmes de la protection de la nature et des éco-systèmes, comme plus généralement de la décroissance des formes destructrices de consommation gaspillage.

Avec la maîtrise des technologies de l'information dont elle dispose, elle pourrait être bien plus influente qu'elle ne l'est à présent et pourrait porter une composante majeure de l'identité européenne, du Nord au Sud et de l'Ouest à l'Est, la conscience de la Terre.


Créer un pôle de réflexion géopolitique européen

Pour réfléchir et agir pour une « Europe Politique, Nouvelle Puissance dans un Monde Multipolaire », l'Union Européenne avec un axe Franco-allemand fort doit s'affirmer comme une puissance majeure d'entraînement, d'anticipation et d'exploration du possible à un moment où le monde doit résoudre, en même temps, les contraintes géopolitiques du retour de la multipolarité et les grands défis planétaires.

Proposer aux Européens une vision géopolitique, c'est analyser les forces et les faiblesses, les atouts et les risques, les enjeux et les défis que la situation singulière de l'Europe par rapport à la géographie de la planète lui confère, à une époque où se conjuguent la montée des rivalités internationales, de grandes échéances systémiques financières, climatiques, alimentaires, démographiques, culturelles et sanitaires.

Sans la création d'une ou plusieurs institutions d'anticipation du futur, les Européens se condamnent à déléguer la conduite de leur destin à d'autres qui n'ont aucune raison de leur laisser la possibilité de s'affirmer comme des acteurs majeurs du monde qui vient.

- L'Union Franco Allemande, comme un élément d'entraînement et d'anticipation.

- Les principes d'une économie solidaire, protectrice du bien être des cinq cent millions d'Européens, socle d'une société européenne attentive aux droits et aux devoirs de la personne
(programme de ré-industrialisation, largement appuyé par une politique de souveraineté technologique, de défense, de relance spatiale et de sécurité agro-alimentaire).

- Une politique ambitieuse de structuration d'un espace européen qu'il faut aménager pour lui donner sa cohérence territoriale et sa lisibilité, en particulier par le déploiement d'un réseau ferroviaire européen à grande vitesse, par le développement d'un système fluviomaritime de canaux trans-européens, à grand gabarit, mais aussi par la mise en place d'un réseau transcontinental sécurisé et équilibré de transport de gaz et de pétrole.

- Sur le plan culturel et en particulier linguistique, l'Union européenne doit valoriser cette extraordinaire richesse que constitue la cohabitation, en son sein, des trois domaine linguistiques Romain, Germanique/Anglo-Saxons et Slave.

- Pour faire face à un risque de vieillissement démographique entraînant, à terme, l'affaissement de sa population active et donc l'affaiblissement de son niveau de vie, risque qui constitue probablement la menace la plus grave qui pèse sur elle, l'Union doit engager, sans délai, une véritable politique de population comprenant quatre volets indissociables : politique de natalité et de la famille, d'immigration et de co-développement avec les pays migrants mais aussi de maîtrise des conflits intergénérationnels potentiels dont certains signes inquiétants commencent à apparaître.

- Tout cela demande une politique budgétaire maîtrisée, un fléchage des crédits et la fin des financements européens de complaisance.

Eric CAMPION

mardi 21 mai 2013

FÉRIÉ - PONT - VIADUC

LIBR'ACTEURS compte en ses rangs de nombreuses sensibilités, qui s'expriment au travers d'articles et interventions.
L'association pose, en préalable, un respect des idées, sur les grands sujets clivant.

A vos lectures et commentaires, une approche originale et mesurée.

Le mois de mai se finit avec son cortège de jours fériés, de ponts, de RTT, de liquidation des jours de congés de l’année précédente.

Il y a 11 jours fériés en France, ce qui nous place dans une moyenne supérieure tant en Europe qu’ailleurs dans le Monde.
Alors pourquoi autant de polémique ? pourquoi est il si difficile, voir sensible, de réformer les jours fériés qui sont très concentrés en mai, qui n’ont plus de raison d’être, pour certains et dont la signification est éloignée, pour d’autres.

Sur les 11 jours fériés, 5 sont liés à la République, donc laïques (1er janvier,1er mai, 8 mai, 14 juillet et 11 novembre). Les 6 autres jours fériés sont des célébrations religieuses Chrétiennes.

Aujourd’hui, quelle est la compréhension de la population et des générations de l’après guerre du 8 mai et du 11 novembre ? Les études montrent que celle-ci est faible.
Or il y a une nécessité à garder ces évènements du passé comme ciment de la République, ainsi que de regarder vers le futur.

Proposons alors du supprimer le 8 mai et le 11 novembre et de les remplacer par une journée fériée de commémoration des 2 Guerres Mondiales ainsi que des autres guerres, des conflits armés pour les lesquels nos soldats ont donné leur vie (Guerre d’Algérie, d’Indochine, Irak, Mali, ...).

Pour regarder vers l’avenir, Notre Avenir, faisons du 9 mai, (Journée de l’Europe) un jour férié Européen. C’est une symbolique forte qui aidera à ancrer l’Idée Européenne au sein de nos populations.

Concernant les autres jours fériés, il est surprenant que dans un pays laïc, où la notion du religieux devient « tabou », où la population croyante et pratiquante est en baisse, l’on
continue à célébrer des fêtes qui n’ont plus aucun sens pour la majorité de nos compatriotes.

Dans un souci d’équité, d’intégration et pour un mieux vivre ensemble, transformons certains jours fériés chrétiens en jours fériés flottants et créons un jour flottant férié Juif et Musulman.

Ce qui permettra à certains d’être en congés pendant que les autres feront fonctionner l’Economie.

Il est temps d’oser et de faire évoluer notre pays qui semble « coincé » à l’idée de modifier quoi que se soit.

Franck. NOURMAMODE

samedi 11 mai 2013

LE 8 MAI.......OUI MAIS !

"Un billet destiné aux Echos mais jugé trop léger pour un journal "sérieux".
OUI MAIS on peut être très sérieux sans se prendre au sérieux ... A vous de juger !"

En ce jour d'Ascension, nous ne pouvons résister au plaisir de vous livrer le fruit des échos recueillis par les LIBR'ACTEURS le 8 MAI.
Nos équipes se livrent ici ou là à des micros-trottoirs pour recueillir les ressentis et les attentes sur le terrain. La question du 8 MAI, et le résultat accablant, débouche sur un exercice à peine retouché !

Nous nous sommes promenés et avons posé quelques questions !

Que signifie pour vous le 8 MAI ?
Euh ... la pentecôte, non l'ascension, non l'armistice, euh ... non un jour de conges en plus. On pourrait donc supprimer cette commémoration de la capitulation nazie ? OUI MAIS... faut pas toucher à nos avantages acquis !

Vous savez pourtant que la dette explose et qu'il faut être plus productif ? OUI MAIS l'ETAT doit commencer par faire des économies !

Donc on doit réduire le nombre de fonctionnaires et lutter contre l’absentéisme ? OUI MAIS j'ai des amis fonctionnaires qui travaillent bien et c'est des métiers durs !

Vous pensez alors que l'on pourrait jouer sur le temps de travail pour le rendre plus flexible ? OUI MAIS sans toucher à mon contrat de travail !

On pourrait peut être faire des économies en réduisant le nombre des élus et le cumul des mandats ? OUI MAIS, mon Maire il est aussi député et il défend bien notre commune à PARIS !

On pourrait alors revoir le droit de gréve, des salariés protégés ? OUI MAIS c'est parce qu'ils ne risquent rien qu'ils font grève ; c'est mieux que ce soit eux !

Donc vous êtes d'accord avec la grande majorité des français pour dire "il faut que cela change" ? OUI MAIS ...à condition que cela reste comme maintenant !

Mais dans d'autres pays, ils ont réformé et cela va mieux ! OUI MAIS ...chez nous c'est pas pareil !


A ce stade nous avons remisé nos stylos, et revisité quelques belles formules du style : "LE BON SENS EST LA CHOSE DU MONDE LA MIEUX PARTAGEE"
Nous avons aussi pensé sans rire au MUR DES C..... au CASS TOI POV C........ et au DINER DE C.......
Mais rassurez-vous, nous ne baissons pas les bras pour autant.

Bon 10 MAI

dimanche 5 mai 2013

Ruser avec ses principes « de précaution »


LIBR'ACTEURS croit opportun de soumettre à la réflexion de ses lecteurs et sympathisants, l'analyse de l'un de nos membres experts, qui porte sur un sujet sensible, avec une mise en perspective d'un principe de précaution qui nous tient à coeur.
Merci de vos réflexions.


L’enfant occidental est devenu rare. Les couples se forment plus tardivement et sur d’autres bases que naguère 1.
Les études, puis la volonté de faire carrière, prennent souvent le pas sur la vie affective et familiale.
Selon le sociologue Paul Yonnet 2, le recul de la mortalité maternelle et infantile ainsi que l’avènement de techniques efficaces de contraception au cours du XXème siècle, ont donné à l’enfant un statut nouveau.
Il est désiré et semble être un bien suprême. Ainsi, les personnes qui ne peuvent enfanter pour des raisons physiologiques ou médicales, éprouvent souvent frustration et désespoir. Ils se sentent privés de ce « droit », apparu insidieusement au cours des dernières années, le « droit à l’enfant ».
Celui-ci place alors dans l’imaginaire collectif, la parentalité comme un droit intangible. Ce « droit », serait sur le même plan que d’autres droits, tels celui au logement ou encore celui à
une allocation sociale. Grâce aux avancées de la procréation médicalement assistée (PMA), chacun pense pouvoir obtenir une descendance et ne pas être frustré de l’amour de sa progéniture.
Puisque l’on peut, le « droit à l’enfant » s’exprime et l'existence d'un droit produit des revendications.

Mais il y a là un mauvais tour joué par le verbe « pouvoir » en français contrairement à d’autres langues : il ne distingue pas la possibilité technique de faire, de la
permission légale d’agir. C’est dans ce contexte que s’inscrit la question d’actualité de l’accès à la PMA pour les couples homosexuels, que l’on pourrait étendre aux femmes ou aux hommes célibataires.
En vertu du principe d’égalité faut-il répondre techniquement à ce désir d’enfant et ne pas laisser exclusivement à un homme et une femme en couple, le droit de donner la vie ?

Avant de prendre position pour l’une ou l’autre de ces deux visions de société, il faudrait s’assurer que les questions posées sur l’évolution psychique et sociétale des enfants nés dans ces nouvelles conditions, auraient trouvé réponse. Or, même si régulièrement des statistiques, souvent fragiles, des histoires de vie et de petites séries sont rapportées pour montrer que ces enfants ne sont pas différents des autres, un doute persiste.
Les positions contradictoires prises sur ce sujet par des psychanalystes, des philosophes ou des sociologues de renom en témoignent. Malgré cette incertitude, les tenants de la généralisation de la PMA minimisent dans l'argumentation, le discernement philosophique et les considérations anthropologiques ou spirituelles, au profit de l'émotionnel qui tiennent alors lieu d'arguments. Ils acceptent, sur l’autel du « droit à l’enfant », une inconnue qui peut éventuellement perturber l’avenir même de ces enfants à naître et à vivre dans des conditions inhabituelles. On ne sait pas précisément ce que le « droit à l’enfant » convoqué pour satisfaire ce puissant désir d’enfant, peut avoir comme effets sur sa vie future.

Alors, ne sachant pas répondre à cette question, la société semble prête à « ruser », selon la tournure du poète Aimé Césaire 3, avec certains des principes de la recherche clinique : puisqu’il y a ici un doute, la situation mériterait les mêmes attentions que celles habituellement exigées dans ce domaine.
Car enfin, pourquoi faut-il passer devant un pointilleux Comité de Protection des Personnes pour pouvoir donner le moindre placebo à un sujet qui consent à participer à une étude clinique et ne rien exiger de tel ici ?
Pourquoi le principe de précaution qui face à une incertitude conseille la prudence plutôt que l’audace et qui s’impose dès qu’une suspicion de risque pour la santé est évoquée, n’est-il pas invoqué
dans ce cas précis ?
Il n’y a pas de réponse univoque à ces questions. Cependant, en suggérant implicitement que l’enfant n’a pas les droits habituellement accordés aux personnes, il est à craindre qu’il soit pris avant tout comme un dû, comme une chose destinée à combler un manque.

Michel Hasselmann
Professeur de réanimation médicale, Président de l’ERERAL (Espace de Réflexion Ethique Région Alsace)

1. Luc Ferry. La révolution de l'amour. Pour une spiritualité laïque. Plon, col. Essai, Paris 2010
2. Paul Yonnet. Le recul de la mort. L’avènement de l’individu contemporain. Gallimard, Paris 2006
3. Aimé Césaire. Discours sur le colonialisme. Présence Africaine, col. Poche, Paris 2000

Vous pouvez retrouver et télécharger l'article original paru dans la lettre N°63 du CEERE

Photo : sculpture à Oslo - Norvège