dimanche 18 novembre 2012

PEDAGOGIE, SUITE …….. !

Permettez moi de regretter que certains de nos sympathisants et lecteurs répugnent à réagir sur ce site et préfèrent m’adresser directement leurs observations, contributions et critiques.
Il en est une qui revient de plus en plus fréquemment, tant il est vrai que ce pays a mal à sa fonction publique.

Lors de sa dernière conférence de presse, le Président de la République, a indiqué sur un ton ferme, qu’il était hors de question de toucher au statut de la fonction publique et pourtant !

Pourtant, en conscience, est-il normal qu’à l’heure où les emplois sont menacés ici ou là, 1 salarié sur 4 (record du monde hormis le Japon) se lève le matin sans se poser la question de son emploi, quels que soient sa performance individuelle et l’utilité de son travail ?

Tout est lié, le poids des fonctions publiques obère notre performance économique et elle est l’alliée des élus cumulards de mandats, qui recrutent sans trop compter, ceux et celles qui seront les premiers remparts d’un système dont ils espèrent aussi pouvoir bénéficier un jour.
Le nombre d’élus issus de la fonction publique, territoriale notamment, des cabinets et staffs d’élus, ou des opérateurs publics est à cet égard édifiant.

Mais parlons chiffres en espérant que le lecteur vérifiera et à la suite comprendra !

La dépenses publique absorbe 56% de notre Produit Intérieur Brut (PIB), pour mémoire c’est ……10 points de plus que la moyenne des pays de l’OCDE.
56% de PIB en dépenses publiques dont 16% pour l’Etat, 12% pour les Collectivités Locales et … 28% pour la sécurité sociale (dont 14% pour les retraites soit 5 points de plus que la moyenne OCDE).
Pour financer ces dépenses publiques, nous prélevons d’autorité 51% (impôts, taxes, cotisations redevances…) ce qu’on appelle les PO (Prélèvements obligatoires), là ou le niveau moyen OCDE est de 40%.

Je l’ai dit, ce pays compte 7 millions de fonctionnaires et assimilés, pour une qualité administrative qui reste à comparer, des citoyens de plus en plus avertis et des économies annoncées et logiques mais jamais réalisées.
Ici un exemple frappant, la mise en œuvre des lois CHEVENEMENT sur l’intercommunalité, a générée le recrutement de……500000 emplois sans dans le même temps conduire à des baisses d’effectifs dans les communes membres.

Il est évident que le parti socialiste, pour des raisons faciles à comprendre, est un parti de fonctionnaires, il faut donc que la société civile y veille.
Il faut inventer le fonctionnaire du nouveau siècle, celui qui sera jugé sur sa performance, qui acceptera par solidarité de ne pas jouir d’un emploi à vie, qui comprendra qu’il est là pour servir le collectif à qui il doit tout.

Si l’on a le courage d’y réfléchir sans passion, au même titre que le cumul des mandats, nous lèveront deux hypothèques lourdes sur l’avenir de nos enfants.
Un avenir qui commande un contrat de travail unique pour tous avec des garanties identiques et solides, un régime de retraite unifié, et peut être une syndicalisation obligatoire.

R HASSELMANN

Crédits Photo : scène du film Office Space - Mike Judge, 1999

dimanche 11 novembre 2012

VIE POLITIQUE OU…….DEMOCRATIE ?


Monsieur Lionel JOSPIN vient de remettre au Président de La République, le rapport dressé par la commission qu’il présidait, sur : La modernisation de la vie politique.

Nous laissons aux lecteurs le soin de lire le document, ou de se forger une opinion à partir des articles, émissions et commentaires en tous genres qui vont faire flores.

Pour LIBR’ACTEURS, nous sommes très loin du compte en dépit de quelques propositions intéressantes dans le florilège des 35 mesures pointées.
Loin du compte car le citoyen qui entend être acteur de son destin, sera encore et toujours otage du JEU POLITIQUE qui dévoie la DÉMOCRATIE !

Notre association a été créée, pour peser et sensibiliser, le plus grand nombre à l’impérieuse nécessité qu’il y a, à régénérer notre démocratie, pour qu’elle soit représentative de nos diversités. Depuis 10 ans maintenant, nous allons à la rencontre des citoyens, nous compilons des rapports et études, nous comparons avec l’étranger, nous jugeons de la performance de l’élu, de sa conviction, de son sens de la responsabilité.

Le non cumul des mandats, ne peut être une demi-mesure !
Tous les indicateurs, toutes les comparaisons plaident en faveur d’une limitation stricte.
Laisser un député être Conseiller Régional, ou Général, laisser un élu, occuper un mandat plus de 12 ans, dispenser un élu de rendre des comptes et ne pas lui donner un statut ambitieux sont des hérésies.

LIBR’ACTEURS est une association régie par la loi de 1901, à ce titre et dans sa forme actuelle, elle n’a pas vocation à présenter des citoyens aux suffrages.
Elle peut toutefois œuvrer pour qu’en 2014, et en dépit de la loi constitutionnelle à intervenir, aux Européennes, aux municipales, ne soient élus que des citoyens neufs.

C’est le sens de l’hymne que nous vous proposons, LE CHANT DES CUMULARDS, signe de reconnaissance de tous ceux qui entendent être acteur de leur destin.
Il ouvrira désormais notre espace, dans le bandeau supérieur.

ECOUTEZ LE, RELAYEZ LE, nous reviendrons vers vous très vite, dans le cadre des actions de rassemblement que nous entendons initier et de la mutation que l’actualité peut commander!
Dans l'instant, par le biais des réseaux sociaux, lancez le message : l'hymne de l'actualité citoyenne.

R HASSELMANN

Crédit Image : Raymond MORETTI avec l'aimable autorisation de son épouse.

vendredi 9 novembre 2012

COMPETITIVITE…….. !



La compétitivité à retrouver d’urgence est une ardente obligation.
LIBR’ACTEURS prône depuis des années, une implication citoyenne, une pédagogie, pour arriver à une « Co-citoyenneté ».
Le salut passera par la compréhension du plus grand nombre, par l’initiative de proximité, par la vertu de l’exemple.

Nous vous livrons ici une petite réflexion de l’un des fondateurs de notre association qui, par son cursus professionnel et son mandat électif, sait de quoi il parle.

La rapport Gallois a reçu un accueil unanime : droite comme gauche (à quelques irréductibles près), syndicats comme patronat saluent la qualité du travail effectué et la pertinence de ses recommandations.
N’en ayant lu que des synthèses, je me garde bien d’introduire une quelconque dissonance dans ce concert de louanges.

Je regrette seulement que deux angles de vue aient été (volontairement ?) occultés, qui auraient pu donner lieu également à recommandations :

○ Faire une pédagogie grand public des 35h imposées par l’Etat et de leurs conséquences, vécues par tous : démobilisation des acteurs économiques, perte de compétitivité par renchérissement des coûts du travail, désorganisation du secteur public, etc. Il faut absolument faire comprendre à tous les citoyens que le travail ne se partage pas comme un gâteau de dimensions constantes ; et que, précisément, quand son coût augmente quelle qu’en soit la raison (dont les 35h payées 39), le « gâteau » diminue et l’emploi avec. J’aurais aimé que M. Gallois profite donc de son rapport pour mettre les pieds dans le plat et qu’il préconise une remise en cause (modulée) du tabou des 35h.
○ Ne pas s’en tenir à des mesures techniques, financières ou fiscales, imposées d’en haut, mais appeler tous les citoyens, en leur proposant des actes concrets, à relever le défi de la compétitivité dont dépendent leurs emplois et ceux de leurs enfants. C’est d’une mobilisation générale qu’il s’agit.

Jacques Bellier



Crédit Photo : Encyclopédie Gratuite

dimanche 4 novembre 2012

Le blog évolue








Libr'Acteurs évolue sur le fond et sur la forme.

Qu'en pensez-vous ?

C'est aussi cela notre conception de la démocratie.
Nous prenons l'avis de nos adhérents, sympathisants ou lecteurs.

Techniquement, au bas de chaque billet, vous aurez la possibilité de le partager via les réseaux sociaux, par email, voire de créer un lien vers ce message.
L'accès aux commentaires se fait via le libellé "x commentaire(s):" toujours au bas de chaque billet.

Merci de vos commentaires à l'adresse habituelle : libracteur@gmail.com

mercredi 31 octobre 2012

La compétitivité comme le cholestérol, il en est une bonne mais il peut y en avoir de mauvaises.

LIBR'ACTEURS compte en ses rangs des sensibilités et analyses variées comme en témoignent ces 2 articles, livrés dans le même temps, dont nous attendons qu'ils suscitent réactions , observations et.....enrichissement.

COMPETITIVITE : DONNONS DU SENS A L’INDISPENSABLE BAISSE DES CHARGES

Si la question de la compétitivité de nos entreprises est éminemment centrale, encore faut-il la formuler correctement. Car, quoi qu’en disent les experts bienpensants, l’enjeu n’est pas tant de savoir comment baisser les charges qui pèsent sur les entreprises et sur la création d’emplois, que de déterminer quelles doivent être les finalités de ces éventuelles mesures. Classiquement, les forces d’opposition libérales rêvent d’une société où les entreprises contribueraient le moins possible au modèle social et au financement des services publics, selon la bonne vieille stratégie d’assécher les recettes pour mieux supprimer les dépenses publiques et organiser des transferts de compétences massifs de l’Etat vers le Marché ; quant à certaines mouvances de la gauche la plus radicale, elles militent au contraire pour contraindre davantage les acteurs économiques au financement d’un Etat-Providence sans limite et déraisonnable, comme si la problématique de la dette publique était une invention qu’il convient d’ignorer. Marx vs. Freeman : voilà à quoi se résume, hélas, le débat public autour de la compétitivité aujourd’hui.

Cessons de nous mentir. L’enjeu de la compétitivité doit s’inscrire dans un questionnement plus large, en tout cas structurel, sur notre modèle économique. Depuis Schumpeter, nous savons que les sorties de crises sont possibles qu’à la condition de penser l’économie de demain, d’anticiper les besoins des générations futures et d’apporter les innovations qui y correspondent. Or ces besoins, quels sont-ils ? Garantir que l’activité économique ne génère plus, sur le plan environnemental et sanitaire, des coûts externes que la société n’est pas en mesure d’assumer ; garantir que les générations futures soient formées à exercer des métiers à forte valeur ajoutée, et dont la rémunération leur assurera un niveau de vie décent, stimulant et sécurisant ; garantir enfin le moins de dépendance possible à tout ce qui présuppose, dans le monde économique, un aléa à court et moyen termes, qu’il s’agisse des variations de la Bourse et des effets de la spéculation, des doutes scientifiques sur les caractéristiques sanitaires et environnementales d’un produit, d’un service ou d’une technologie, ou du caractère soutenable de tel ou tel marché.

En somme, nous savons que la sortie de crise ne sera possible (et salutaire) que pour autant que nous engagions une réforme structurelle de notre modèle économique pour le rendre non pas durable, mais soutenable. En d’autres termes, que nous nous donnions les moyens pour changer les comportements de certains acteurs économiques qui, bien plus que les 35 heures ou le poids supposément excessif de notre Fonction publique, n’a cessé depuis 50 ans de faire du mal à la société et à générer des dépenses publiques que l’on aurait pu éviter (pollutions, accidents du travail, maladies professionnelles, soins hospitaliers, assurance chômage… pour ne citer que les plus évidentes).

Dès lors, si baisse de charge il doit y avoir – et cela parait indispensable, en effet, au moins à l’endroit des PME/PMI, des artisans, des professions libérales et, plus globalement, de tous ceux qui, avec peu de moyens financiers et humains, tentent de générer des emplois et de la croissance – elle doit avoir du sens. Le sens donné par l’engagement du pays vers son développement soutenable !

Le temps est venu de proposer de réelles réformes structurelles. En contrepartie de la baisse des cotisations patronales et salariales, modifions notre fiscalité sur la consommation et les entreprises : taxons lourdement les produits et les services qui génèrent des coûts externes importants (produits polluants et nocifs, produits à forte empreinte écologique, énergétique et sanitaire) et détaxons les plus vertueux ; taxons lourdement les entreprises qui ont de mauvais comportements sociaux (condamnations en prud’hommes, taux important d’AT/MP, recours non indispensable au travail précaire) et détaxons les plus vertueuses ; favorisons fiscalement les entreprises de l’Economie sociale et solidaire, les entreprises individuelles, les professions libérales et artisanales, le TPE/TPI ; récompensons les entreprises qui innovent, dans le souci du bienêtre de la société et de la préservation de l’environnement.

Et pour accompagner ce type de dispositif, engageons-nous enfin dans une série d’autres réformes, attendues depuis si longtemps : l’instauration d’une class-action qui transforme le consommateur en consom’acteur ; la réorganisation de nos autorités de régulation et de contrôle des Marchés et de leurs comportements ; la mise en valeur des investisseurs sociétalement responsables et des fonds réellement éthiques ; l’incitation aux stratégies de responsabilité sociétale de l’entreprise…

Depuis trop longtemps maintenant, la France est rentière d’un système économique mort. Ne cédons pas aux revendications de ceux qui grognent parce que leur rente est devenue nulle et qui voudraient que l’on saigne notre modèle social pour qu’on leur verse, malgré tout, un petit quelque chose. Soutenons au contraire tous ceux qui, par leurs comportements, par leurs innovations, par leur abnégation, essaient de construire le système économique de demain ! Ce sont eux, et uniquement eux, qui doivent être plus compétitifs.

Le gouvernement et la majorité présidentielle ont une occasion historique de changer les choses. Avec ce débat sur la compétitivité, nous avons la possibilité de conclure un contrat gagnant-gagnant avec les entreprises : moins de charges, pour plus d’éthique économique ; moins de charges, pour plus d’innovation vertueuse ; moins de charges, pour l’avenir soutenable des générations futures ! Saisissons notre chance. Le changement, c’est maintenant si nous le voulons vraiment.

Benoît PETIT
Maître de conférences & Avocat

Crédits Photo : Jeff PACHOUD / AFP

Compétitivité, vous avez dit compétitivité ?

Est-ce le miracle de la technologie ? Après le projet de loi sur le logement social dont le «"risque d'annulation » était «anticipé partout depuis plusieurs jours, notamment dans la presse », c’est au tour du rapport GALLOIS qui devrait être remis au Président de la République le 5 novembre prochain de faire l’objet de commentaires et de fuites diverses. On prête à l’ancien patron d’ EADS l’intention de plaider pour un choc de compétitivité , ce qui a fait dire au Chef de l’État qu’il « n'engage que son auteur » puis voyant le choc de popularité qui pourrait en découler, fait rectifier par son premier ministre : "Il va être utile, ce sera une contribution supplémentaire au travail que font les membres du gouvernement".

Parce que là nous touchons au Saint Graal de la gauche, compétitivité, économie et entreprises, des mots avec lesquels elle a du mal à vivre. Et ça vient de loin : « Et ils ont aussi dit non à une certaine manière de gérer leur pays. Non au langage des chiffres, qui avait balayé tout accent d'humanité. Non à la déshumanisation du travail présentée comme un mal inévitable » déclarait Pierre MAUROY au mois de juillet 1981 dans son Discours de politique générale devant les députés nouvellement élus.
Des rumeurs persistantes affirment que l’auteur de ce rapport préconiserait sinon la disparition au moins un assouplissement des 35 heures, autre icône qui repose bien en vue dans l’armoire des trophées. Il y a quelques mois, le remuant ministre de l’Intérieur Manuel VALLS, ça doit être le poste qui veut ça, déclarait à ses amis que la gauche « devra déverrouiller les 35 heures » et la patronne du PS était Martine AUBRY !

Ce gouvernement n’a droit à aucun répit, parce qu’après les « pigeons », c’est au tour des dirigeants des 98 plus importantes entreprises françaises de s’adresser par l’intermédiaire du JDD au Président de la République et de lui administrer une leçon d’économie : « L'État doit réaliser 60 milliards d'euros d'économies (3 points de PIB) au cours des cinq prochaines années. Pour les entreprises, il faut baisser le coût du travail d'au moins 30 milliards d'euros sur deux ans...», ils lui glissent au passage : « Il faut se donner les moyens d'explorer et d'exploiter nos ressources nationales comme les gaz de schiste. » et ils terminent leur courrier par un vibrant message patriotique : « Nous avons besoin de tous les entrepreneurs, créateurs, managers et investisseurs. Cessons d'opposer PME et grandes entreprises. Nous, dirigeants des plus grandes entreprises françaises, nous nous sentons profondément attachés à notre pays. »

Vous l’avez compris, le piège est mortel pour nos gouvernants : ou ils se mettent les électeurs à dos en donnant suite aux exigences des entreprises et en revenant sur leurs engagements ou ils persistent et signent l’arrêt de mort de la machine économique et Dieu seul sait ce qui peut arriver.

S’il est des domaines où la gauche est plus à l’aise, c’est sur les belles intentions : » «Il est des symboles dont l'impact sur la cohésion sociale est bien plus important que les quelques milliards du budget de l'État» a déclaré Benoit HAMON en parlant de la promesse du candidat HOLLANDE de faire voter une loi sur le droit de vote des étrangers non communautaires, mais cela c’est une autre histoire dont nous aurons l’occasion de parler dans LIBR’ACTEURS.

Bernard MALAGUTI

Crédit Photo : © Reuters