mardi 31 août 2010

L’identité et l’altérité

Nous sommes interpellés en France et ailleurs à travers le monde, par le problème, voire le danger, que présentent diverses formes d’altérités. Les concepts d’altérité et d’identité sont à la mode en ces temps d’obscurantisme fondamentaliste et de globalisation du monde.

Peut on croire à l’unité de la nature humaine ?

Alors que tous les jours nous renvoient aux dures réalités de l’hostilité que peuvent éprouver les groupes humains les uns envers les autres, en raison de spécificités dites anthropologiques ou culturelles ou encore socioéconomiques

Ne faut il définir les Autres que par leur religion ou leur nationalité, comme nous le faisons si facilement ,et édifier des murs de protection réels ou psychologiques ?

Nous et les autres Les Bons et les Méchants

Notre identité face à leur identité, l’ennemi est reconnu, identifié, le combat peut commencer

Peuple différent, parce que point d’appartenance à la Chrétienté, ni d’apprentissage du latin, ni de filiation grecque …

Un monde en deux catégories : la première, celle des français, des européens, des occidentaux différente de la seconde : orientale.

Nous, les occidentaux, opposés à "Eux", les orientaux,
Nous, occidentaux, très convaincus et très fiers de notre différence – et donc de notre supériorité - par rapport aux orientaux, mais, en même temps, gardant au fond de nous une admiration, mêlée de défiance et de perplexité.

Et pourtant à l’école nous jouiions aux billes ensemble , nous faisions du vélo ensemble, nous allions les uns chez les autres, sans aucun souci du facies de chacun.

Plus tard nous parlions de nos exploits sentimentaux, de nos problèmes philosophiques , de nos chimères politiques de nos projets d’avenir.

Etre chrétien juif ou musulman, occidental ou oriental n’avait aucune conséquence sur la façon dont se nouaient ou se dénouaient les amitiés., en revanche le caractère sérieux ou " déconneur ", l’humour ou la force de la personnalité, la sincérité ou l’ hypocrisie, la confiance ou la trahison , la générosité ou l’ avarice étaient des facteurs de choix.

Est-ce que les différences de nationalités ou de religions séparent plus dans le monde que la sphère des gens riches et celle des gens pauvres, la sphère des gens qui mangent et celle des gens affamés, n’est ce pas là ,la fracture du monde ?

Pourquoi les hommes parlant des langues différentes et ayant des faciès d’une variété infinie se manifestent ils à travers des religions différentes ?

Pourquoi ériger un mur entre chrétiens et musulmans ? Quels chrétiens, les catholiques les orthodoxes, les protestants, les évangélistes ? et quels musulmans : Les sunnites, chiites, ...

Et nous voici prêts à classer

On classe les êtres humains, comme on le fait pour les insectes, les animaux, les végétaux. On considère que la couleur de la peau, la religion – ou même simplement la nuance dans le dogme, la différence de rite et pratique -, la langue, donnent autant de catégories d’êtres humains, censés être essentiellement similaires les uns aux autres à l’intérieur de la case où ils sont classés, mais foncièrement différents les uns des autres suivant la case où l’anthropologie les a hermétiquement enfermés

Et l’altérité, les différences, organisent la vision politique du monde, pour séparer et enfermer les communautés et surtout pour mieux les instrumentaliser

Ne peut-on voir la beauté de la diversité humaine ?

Ne pas voir la beauté de la diversité humaine : celle des opinions, des fantasmes, des caractères psychologiques, des façons de s’habiller, d’être poli ou malpoli socialement et, surtout, d’être riche ou pauvre, d’être ouvrier, paysan ou col bleu, cadre de firme multinationale ou fonctionnaire des Nations Unies, boursicoteur ou capitaine d’industrie, universitaire ou chercheur scientifique, militaire ou pacifiste, religieux ou agnostique, fanatique ou l’esprit ouvert "

Ne peut-on pas affirmer que dans un même "groupe" humain, partageant un même élément de spécificité qu’il s’agisse de la croyance religieuse, de la couleur de la peau, de langue d’expression, du statut social ou professionnel, on trouve la même diversité de caractère et de tempérament que partout ailleurs chez les autres ?.

Eric Campion

vendredi 16 juillet 2010

Gouvernance : Les Libr'acteurs s'interrogent !

Le climat politique et économique est lourd ces dernières semaines. Les Libr'acteurs ont souhaité donner leur sentiment sur la gouvernance actuelle face aux nombreux défis que rencontre notre pays.



Eric CAMPION : " Plus personne n’y croit "

Il suffit de lire, les blogs , les journaux européens. Il suffit d’écouter le désarroi autour de soi !

Ce ne sont pas seulement le président de la République ou le gouvernement, qui sont critiqués, mais l'Etat dans son ensemble. Et au delà, la société, sinon : La nation française.

Plus personne n’y croit, mais qu’y faire ?

Repli extrémiste , rôle de l’armée pour « reprendre les choses en main » ?

Les vices fondamentaux de notre système politique et social, que nous cherchons à nous cacher en affirmant que : " cela a toujours été" et que " le monde fonctionne ainsi " fleurissent tels une plantation de cigue

L'imbrication étroite de l'argent, du politique et de l'administratif est mis en évidence

Derrière les apparences de la neutralité de l'Etat, de l'indépendance du pouvoir, de l'administration et de la justice, il y a des relations et complicités visant à mettre les institutions au service de ceux qui grâce à l'argent, ont accédé à ce pouvoir et tentent de mettre la main sur ces institutions.

Les vertus républicaines : Autonomie de l'administration, de la justice, de la presse, sont mises en doute. Il est inquiétant de voir nos voisins s'interroger sur ce qu'il adviendra des enquêtes de police et des actions judiciaires aujourd'hui entamées.

Où est passé notre sens civique ? Le cumul des mandats facilitant ce système boucle le tout !

Sommes nous les Curiaces de l’Europe ?


Jacques BRILLOT : " Faiblesse voir inexistence de la démocratie"

Et si ces turpitudes décrites ici ou là par les uns ou les autres n'étaient que la conséquence de la faiblesse, voir l'inexistence de la démocratie ?

Pas n'importe laquelle, bien sûr, mais la VRAIE, essentiellement celle que décrit une Encyclopédie célèbre et qu'un certain Raymond Boudon a repris dans un petit opuscule en y ajoutant la notion de "Spectateur impartial"

On peut se demander si cette démarche RADICALE et FONDAMENTALE, dans le sens étymologique de ces mots, ne serait pas le moyen d'aider à la renaissance d'une citoyenneté s'intéressant à nouveau à la POLITIQUE entendue dans le sens de "vie de la cité".


Richard HASSELMANN : " Sémantique"

Je crois que c’est COLUCHE qui disait en substance : « C’est les pauvres de France qui sont heureux de savoir qu’ils vivent dans un pays riche ».

La sémantique c’est de fait, l’art de choisir le mot pour rendre acceptable ce qui ne l’est pas, ou plus simplement dit pour « faire prendre des vessies pour des lanternes ». L’intervention du Président est un modèle de cet exercice, même si, et en toute objectivité, dans son cas, on ne peut lui reprocher d’avancer masqué.

En ce début d’été, et au moment ou la torpeur estivale va autoriser de grandes manœuvres politico-économiques, nous voudrions relever 3 exemples de sémantique .Cet art subtil de jouer sur les mots, qui abuse le grand public , comme les titres racoleurs des quotidiens ou les sondages tronqués.

Le feuilleton de la vieille dame riche et du fisc franchouillard. L’inspection générale des finances (IGF) produit un rapport qui donne a penser qu’un Ministre des Finances (ou du budget) ne donne aucune instruction aux services fiscaux.

Pour avoir exercé pendant quelques années en qualité de Comptable Public, ayant eu a suivre, à ce titre, le recouvrement de redressements fiscaux très sensibles, nous observons 20 ans plus tard un strict devoir de réserve, que beaucoup gagneraient à imiter. Cela dit, comment peut on, en conscience, et avec impudence proférer de telles affirmations. Le silence ou l’absence d’instruction est même en soit une forte instruction…à ne rien faire !!!

Deux autres points d’actualité sont a nos yeux encore plus illustrant .Ils confortent l’un et l’autre notre croisade pour l’éthique, la transparence et l’information sincère et véritable d’un citoyen que nous souhaitons « ACTEUR DE SON DESTIN ».

LIBR’ACTEURS plaide de longue date pour la fin du cumul de certains mandats, l’instauration d’un vrai statut de l’élu, la régénération de notre gouvernance démocratique, la réorganisation territoriale et l’émergence d’un citoyen responsable et concerné à partir de son lieu de vie.

Vous comprendrez dés lors, en ce début juillet, que nous ayons tendu l’oreille au sortir de la convention nationale du PS (parti dit de gouvernement) et à la suite du G20 de TORONTO.

Lors de sa convention nationale, le PS, nid de cumulards notoires, titre qu’il va inscrire dans ses statuts : « Le non cumul des mandats, et s’engage a inscrire dans son programme présidentiel le vote immédiat, en session d’été 2012 d’une loi organique en ce sens ».

Dit comme cela et titré ainsi cela frappe, le reste appartient à la sémantique. En effet a bien y regarder, la réalité est toute autre.

Il s’agit en effet des seuls MANDATS EXECUTIFS LOCAUX qui ne pourront être cumulés avec un mandat de parlementaire national (et sans doute Européen).

Ce n’est pas du tout ce que la majorité des citoyens attend, car ainsi Monsieur « X » ou madame « Y », pourra être Député ou Sénateur, conseiller territorial, Conseiller Municipal, délégué dans quelques intercommunalités.

La régénérescence de la démocratie par l’accès de citoyens nouveaux aux mandats électifs n’y gagnera rien.

Nous redisons ici, haut et fort, qu’un mandat de parlementaire national ou Européen, ne peut être cumulé qu’avec un mandat de conseiller municipal (cela permet de rester en prise avec le terrain) et que la longévité dans le même mandat ne peut excéder 2 mandatures. A l’issue, la vie associative accueillera ceux et celles qui veulent continuer à donner du temps au collectif !

Reste TORONTO et son pitoyable G20, ou rigueur « or not » rigueur.

Nous sommes là au cœur des méthodes de gouvernance d’un grand pays, qui continue à faire comme si…contre toute évidence.

Il faut avoir le courage de dire la vérité, mais surtout se mettre en position dans les actes publics ou privés de pouvoir faire accepter cette vérité et les mesures de bon sens qu’elle commande.

Là encore nous sommes très, très loin du compte !

La vérité c’est que la France vit au dessus de ses moyens, d’autant qu’une partie de ses moyens est détournée, par des spéculations et des rémunérations sans réelle valeur ajoutée pour la collectivité.

La vérité c’est que l’EUROPE est sur un strapontin a l’échelle du concert mondial, dirigé par les USA, la CHINE, l’INDE, le BRESIL, voire des pays considérés encore a tort comme émergents.

La vérité est de pouvoir dire que le G20 est une vaste fumisterie, qui laisse la bride sur le cou a la finances US, tout en imposant à l’EUROPE, entre autres des normes comptables prudentielles ineptes.

La vérité c’est aussi de dire que si il y a monnaie unique : l’Euro, alors il doit y avoir une gouvernance unique de la zone Euro au niveau économique, monétaire et fiscal. A défaut c’est la porte ouverte a tous les petits malins, spéculateurs, dé localisateurs, prompts a trouver l’endroit le plus douillet pour y loger quelques menues économies !

Si cette gouvernance unique n’est pas acceptée ou acceptable, alors la monnaie unique est un handicap face au reste du monde.

Voilà pointés parmi beaucoup d’autres 3 points d’actualité, qui devraient faire réfléchir au cœur de l’été, pour qu’au retour de l’automne, tous ceux et celles qui pensent que le citoyen doit reprendre la main sur son destin, se mobilisent en répondant aux initiatives qui seront proposées par des collectifs non contaminés par des partis politiques de quelques bords qu’ils soient.

A vos commentaires !

Et bonne vacances à ceux qui sont partis ou vont partir

mercredi 16 juin 2010

L’ombre propice !

Le pas de deux de madame BOUTIN, la pitrerie de Mr de RAINCOURT, Ministre qui ne sait plus exactement ce qu’il touche comme retraite sont pitoyables !

Cela illustre a titre incident, l’ardente obligation qu’il y a a encourager et a protéger les « LANCEURS D’ALERTES », car seuls des coups de projecteurs forts sont de nature à faire sortir de « l’ombre propice » des petits arrangements entre amis.

Cela posé notre propos est ailleurs, et le numéro de madame AUBRY qui utilise le « CARE », comme car de sa démagogie, nous incite à proposer ce qui suit, car la problématique retraite en cache une autre plus lourde !

Une société qui se targue de proposer l’un des modèles sociaux les plus aboutis se trouve bien dépourvue quand l’âge s’accentue !

En effet outre un ratio de dépendance, bien nommé (rapport entre actifs et inactifs) qui se dégrade fortement, l’allongement spectaculaire de la vie crée la cinquième branche, ou risque : la dépendance, que nous appellerons simplement : une ardente obligation.

Cette ardente obligation pour une société qui veut continuer à se regarder dans une glace et qui ne connaît pas, les modalités japonaises de « LA BALLADE DE NAYARAMA » doit conduire à de l’imagination.

Il est effectivement impossible de voir financer la dépendance par la seule solidarité publique, sauf pour les plus démunis, après lecture de tous les revenus et patrimoines et par mise en œuvre de seuils progressifs contributifs.

Dés lors il faut trouver, une solution innovante qui conforterait les solidarités intergénérationnelles en répondant au défi de la dépendance, en le liant a celui de la croissance et de la moralisation du capitalisme.

Nous avons œuvré il y a plus de 20 ans à la promotion des premières retraites individuelles par capitalisation indexées, par le biais d’unités de compte, sur un patrimoine (pierre et forêt).

Ce produit baptisé ASSURIMMO, porté et conçu par la CNP, a été souscrit a titre individuel, mais est également entré, dans les entreprises, dans des montages en sur- salaires proposés pour fidéliser des cadres ou hommes clés.

S’agissant du financement de la dépendance, il y a moyen de réactualiser se concept, en révisant simplement les paramètres d’indexation, pour dégager une meilleure sécurité à moyen et long terme.

A l’heure ou l’on fait de la Caisse des Dépôts et Consignations un fonds souverain à la française, voilà une mission trouvée.

Le citoyen est invité a participer à la constitution de ce fonds national, géré par la CDC, mais piloté stratégiquement par un « tiers de confiance » (type haute autorité dédiée).Ce fonds s’investi d’une part , dans des entreprises ou le capital vertueux, accepte de voir cantonner sa rémunération, quelle que soit la performance et d’autre part dans l’aide à la création d’entreprises dans des secteurs porteurs éco-compatibles.

Les performances dégagées, viennent rémunérer l’épargne dépendance confiée, disponible pour une sortie exclusivement en rentes ou prestations.

En effet si ce type de montage est assorti de facilités fiscales, il doit être exclusif de toute notion de capital décès. La dépendance concerne le vivant et uniquement lui et ses aidants naturels. Dans un domaine aussi sensible que celui-là, avec des coûts exponentiels aussi surs, la notion de fonds perdus paraît pouvoir être acceptée.

Ce sera également le moyen de financer, la répartition et évitera de creuser encore les inégalités, à la seule aune du patrimoine et de la réussite matérielle.

Richard HASSELMANN

vendredi 21 mai 2010

Europe, en avant !

Il y a ceux qui ne veulent pas d’une puissance européenne. Paul Volker, rappelé à l'ordre par Barack Obama, vient de nous le rappeler

Un marché solvable pour écouler leurs produits : oui
Une puissance rivale : non

Dans le monde multipolaire actuel la puissance européenne est donc à affaiblir, stratégie qui est vraie pour les Etats unis mais aussi pour la Chine, la Russie …

Il y a les médias, manipulés ou non par les intérêts souhaitant l'effondrement de l'Union et, celui de l'euro .
Il y a les spéculateurs pour qui les situations à risques sont les plus favorables
Il y a le citoyen européen qui n’y comprend plus rien

OUI , Il est à craindre de voir l'économie européenne et avec elle ce qu'il faut bien appeler la civilisation européenne, entrer dans des périodes durables de perte de puissance.

Les gouvernements européens qui hésitent encore à prendre de véritables mesures positives de redressement, dans un monde où les grands Etats et super-Etats investissent pour se donner les technologies et les connaissances nécessaires à leur affirmation géo-stratégique, prennent des responsabilités telles qu'ils mériteraient un remplacement immédiat par des dirigeants plus offensifs.

Les raisonnements de politique intérieure, de réélections personnelles, de cumul de mandats et de carrières politiques « plombent » une vision, un sens, une volonté d’Europe et l’avenir de nos enfants dans une civilisation européenne telle que nous la vivons s’assombrit.

Ou sont les plans massifs d'investissements à court, moyen et long terme dans les domaines d'avenirs connus et de plus en plus explorés par nos rivaux non-européens ?

Technologies de substitution aux vieilles énergies et aux vieilles industries,
Généralisation de la formation universitaire de 3e cycle, conquête spatiale,
Mise en place d'un fonds stratégique européen collecté auprès des citoyens de l'Europe (qui en auraient largement les moyens, si les gouvernements se montraient capables de leur offrir des modalités sécurisés de placement)

Et surtout

Où est la fameuse gouvernance européenne ?

Quid :

De la mise en place d'un véritable pouvoir fédéral ?
D’un véritable pouvoir parlementaire européen face à un véritable exécutif ?
D'une harmonisation rendant possible la gestion économique, financière et sociale de l'ensemble institué, sur une base harmonisée entre les Etats ?

Si la situation de l'Europe continuait à se détériorer face aux autres grandes puissances, ces mesures finiraient peut-être par être jugées indispensables. Il est triste que les responsables actuels, dépassant leurs petits intérêts et égoïsmes, ne l'aient pas encore compris.


Eric Campion


Crédit photo
Laura

lundi 17 mai 2010

Entrepreneur politique

En premier lieu, permettez moi de dire quelques mots a ceux et celles, qui suivent LIBR’ACTEURS et qui peuvent penser que l’on s’éparpille ou que l’on s’essouffle.

Ni l’un, ni l’autre ! Mais depuis l’origine, nous ne sommes pas adeptes ...des gesticulations et nous privilégions le contact de terrain pour faire avancer nos idées.
Nous avons vite mesuré les limites d’un site, des espaces collaboratifs et autres réseaux divers et variés, dans le "BUZZ" (pardon RAMDAM) ambiant, les manipulations et trolls en tous genres.

Cela nous conduit a utiliser cette vitrine de LIBR’ACTEURS, pour informer sur nos orientations et avancées, ceux qui veulent s’y associer en dehors du commentaire ponctuel (rare), peuvent nous contacter sur notre adresse : libracteur(at)gmail.com.
Cela posé, nous participions il y a très peu à une conférence-débat organisée a SCIENCES PO, par la « filière » entrepreneuriat social, sur le double thème de « la place et du rôle de ces acteurs, dans la conjoncture actuelle ».

Dans l’amphithéâtre CHAPSAL, bondé nous avons vérifié le bien –fondé de nos analyses vis-à-vis d’un auditoire de jeunes, attentifs aux valeurs, à la démocratie, et aux solidarités élémentaires. A la suite des remarquables interventions de Maria NOWAK pour l’ADIE, d’Hugues SIBILLE (Crédit coopératif/AVISE/IDES), Jean-Marc BORELLO (GROUPE SOS), Arnaud MOUROT (ASHOKA), ou encore J DAMON (ONPES) et Saïd HAMMOUCHE (MOZAIK RH), nous avons échangés, sur notre vision basée sur la réforme initiale pour régénérer la démocratie (fin du cumul des mandats), seule de nature à permettre de passer au fonds.

Ce fonds c’est une vraie démarche d’entrepreneur politique, pour modifier fondamentalement les mentalités et les modes opératoires, sur les thèmes sociétaux majeurs.


Un ENTREPRENEUR c’est celui qui invente, qui prend une initiative et un risque, qui refuse de considérer une situation de fait comme immuable. LIBR’ACTEURS ici mais aussi TERRE DEMOCRATE s’inscrivent dans cette grande ambition, et les échanges que nous avons, les liens que nous tissons, nous confortent dans l’idée que nous sommes dans le vrai.

L’actualité voudrait que j’aborde ici le sujet de l’€, la situation de la GRECE ,la liste des 30 pour le MONDIAL DE FOOT, et de nouveau la problématique des retraites, après le rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR), qui est sans concession, mais qui malheureusement enfonce une porte ouverte pour les plus lucides d’entre nous.


Sans doute, mais à quoi bon dans l’instant !
Il est plus urgent de fédérer sur la méthode à employer pour parvenir à changer la donne, et consistant en la production de positions fortes sur les grands sujets, pour ensuite aller sur le terrain pour confronter , vérifier voire amodier.

Par ce biais, et à l’instar du marketing viral, nous pensons que nos propositions, identifiées et labellisées pèserons lors des prochaines consultations.
A suivre donc, pour ceux que cela intéressent, avec LIBR’ACTEURS ou TERRE DEMOCRATE, Association sœur dans les idées et les animateurs.


Richard HASSELMANN

Crédit et copyright photos
Blog Optimao

mardi 20 avril 2010

Bouclier fiscal contre guenilles fiscales !

Chômeurs en fin de droits, exclus du système de santé, sans logis et sans papier. La longue litanie de la composante de notre crise sociale, est visible et connue.

Face à cette réalité, dans une impudeur, ou une impudence qui laisse pantois, il se trouve des gens pour barguigner quand on envisage simplement, par solidarité absolue, de sortir la CSG et la CRDS de l’assiette du bouclier fiscal.

Mauvaise pratique : Que celle qui consiste a soustraire à la solidarité nationale, une partie des revenus, aux motifs que le bénéficiaire, sur la base de la législation fiscale en vigueur, après avoir épuisé toutes le niches et domiciliations " off shore " en forme de paradis fiscal, se trouverait a verser plus de 50% de ses revenus connus.

Mauvaise pratique : Car les revenus dont il s’agit sont avant tout ceux du patrimoine, et ceux très confortables tirés de gratifications et autres levées d’options.

Mauvaise pratique : Car elle est motivée par une sorte de chantage, portant sur la fuite hors de France des citoyens concernés. " AND SO WHAT ? ", si cette fuite avérée est assortie de pénalisation forte des avoirs et biens situés sur le territoire national.

Cette question met au grand jour l’impérieuse nécessité qu’il y a à revoir toute notre fiscalité, jusque et y compris la fiscalité locale d’une part, et à intégrer tous les revenus de quelques nature qu’ils soient dans l’assiette d’une contribution fiscale déclinée au plan national, régional et local d’autre part.

Une assiette élargie, et des taux relevant de la compétence de chaque échelon territorial .On peut admettre que la représentation nationale, impose des fourchettes de taux aux collectivités territoriales.

La vieille règle de non affectation des recettes aux dépenses, ne serait pas bafouée, mais confortée, par une autre beaucoup plus démocratique, " qui lève l’impôt le dépense ". Le citoyen connaitrait ainsi le responsable, de la pression fiscale, et jugerait de l’utilisation faite du denier public.

Les mandats cumulés, et les rentes de situations liées à la longévité politique seraient sérieusement ébranlés. Rendre le citoyen acteur de son destin, c’est aussi lui proposer des axes de réflexions, à partir de constats qui devraient hérisser le poil de beaucoup.


Richard HASSELMANN

mercredi 31 mars 2010

Crise économique ou crise de société ?

Tribune de Christian LIEBER : fin connaisseur des tissus économiques et de l’économie sociale

Notre monde n’est pas en crise. Il est en mutation. N’en déplaise aux politiques pour qui la crise est responsable de tous les maux actuels !

Dans une perspective de moins en moins tenable, nos élus, s’ils étaient des éclaireurs, devraient être présents nous aider à anticiper. Hélas, les dernières élections démontrent, une nouvelle fois, que c’est la cuisine électorale, (fille des egos et d’une opinion publique désemparée par les difficultés croissantes) exacerbée par les médias, qui auront une nouvelle fois occupé le devant de la scène.

Pourtant, des transformations aussi profondes qu’inévitables vont nous obliger à nous adapter dans les dix ans qui viennent. Nos droits acquis seront malmenés. A commencer par notre niveau de vie.

Quelles seront ces transformations, leurs conséquences les nouvelles règles du jeu et quelle peut être notre action ?

Mais, avant tout, quelle société voulons nous ?

Celle de la loi du plus fort, du matérialisme consumériste qui confine à l’addiction, de la course à la performance exténuante, de la solitude et des vies brisées, des inégalités, de la violence ?

Ou

Celle, de la fraternité et de la responsabilité, du lien social et de la vie intérieure, de l’accomplissement et de la construction, de la liberté et du partage sans pour autant exclure les exigences d’efficacité et de performance ?

Le choix peut paraître simple, mais il demande beaucoup de volontarisme ! Néanmoins, c'est à ce prix que nous pourrons envisager de parler d’une autre société !

Avec la logique actuelle que l’on voudrait convenue, les mutations planétaires qui nous attendent sont aussi effrayantes qu’inexorables. Citons pèle mêle à titre d’exemples parmi d’autres :

l’allongement de l’espérance de vie,
la technologie médicale de plus en plus coûteuse,
la raréfaction de l’énergie et l’épineux problème de la gestion de ses déchets,
le progrès scientifique et technologique qui rend un nombre croissant d’individus (irrémédiablement ?) inaptes au travail,
les menaces du changement climatique,
la concurrence insoutenable à tous les niveaux de certains pays émergents dans une logique productiviste et consumériste,
la hausse du prix des matières premières, de l’énergie, de la nourriture et de l’eau,
la violence et l’immigration subie
Et, pour nous, Français : la dette et les retraites

Doit-on hésiter à choisir son camp ?

Celui qui nous est vanté par les capitalistes, les pseudo capitaines d’industrie avec leurs salaires vertigineux, leurs stocks options et leurs bonus, les vedettes et leurs rémunérations faramineuses. Celui où tant d’énergie est dilapidée pour nous vendre ce « Futil » dont nous n’avons pas besoin mais seulement parfois envie, pendant que nous manquons de moyens là où c’est vraiment nécessaire ?

Mais aussi : Celui de spéculateurs qui s’enrichissent sur le dos des autres et de certains médias "amis" démagogues qui les ont soutenus ou, pour certains les soutiennent encore !

Ou, à l’opposé

Celui d’une nouvelle dictature du prolétariat, du renouveau de la lutte des classes, du maintien des droits à l’assistanat, à la nonchalance et à l’irresponsabilité, et au bout du compte celui d’une « néo soviétisation » injuste, inefficace et liberticide… ?

En ce qui nous concerne, aucun des deux ne nous conviennent, car dans le monde qui nous attend à brève échéance, ces deux camps nous conduiront à l’illusion et au désespoir !

L’homme ne peut être heureux que debout, dans l’action et l’accomplissement, en rapport d’égalité et de respect avec les autres, disposé à assumer ses responsabilités, riche de sa vie intérieure et de ses échanges, libre de ses pensées et d’une partie de ses gestes !

Dès lors, sommes nous capables de changer le cours de la fatalité, qu’une logique archaïque et la cupidité veulent nous imposer, tant la multitude des intérêts individuels et corporatistes, et les luttes de pouvoir, font barrage à cette prise de « hauteur » indispensable ?

Tant que nos élites, petites ou grandes n'auront pas montré une exemplarité à toute épreuve, le scepticisme restera la règle dans les esprits ! Nous demandons un retour à la crédibilité pour ceux qui prétendent éclairer notre avenir et un authentique retour à la démocratie pour les choix pertinents qui nous concernent tous !

Face aux formations et partis politiques, nous savons le combat électoral impossible ! Mais nous avons la force et la détermination pour réclamer : une révolution . Oui, nous voulons une révolution mais tranquillement et inlassablement ! Pour ce faire nous voulons être une force de proposition sans visée ou ambition électorales !

Quelques exemples de propositions ?

Le chômage : Nous sommes partisans d’un tiers secteur, à part entière, autre que celui de l’administration et celui de l’entreprise privée : celui de l’ESSOR (économie sociale, solidaire et responsable), revu et complété. Secteur « réservé », afin de produire des biens et surtout des services délibérément rustiques mais néanmoins utiles et bon marché. Production à rendement parfois médiocre mais écologique, qui aurait le mérite de ne laisser personne inactif, d’enclencher un processus solidaire et responsable de progrès et d’intégration.

La fonction publique : Nous avons un surplus de fonctionnaires et un déficit d’enseignants et d’éducateurs, de personnel médical, de forces de police et de gendarmerie, d’agents de sécurité, d’effectifs dans la justice, d’auxiliaires de vie … quand le nombre de ceux, compétents et énergiques au demeurant, qui produisent de l’inutile à grands coups de publicité et de marketing représente un potentiel humain considérable bien mal utilisé. Changer ce déséquilibre est possible si nous le voulons.

Il y faut, bien entendu, une volonté politique à contre courant du libéralisme généralisé. Il faut cette même volonté pour sortir des sentiers battus et rebattus y compris face à l’Europe qui, pour l'instant, ne veille qu'au respect du dogme libéral !

Loin de tout manichéisme, loin de tout esprit de clan, nous condamnons avec autant de force : la logique ultra libérale que son alternative néo soviétique. Ces "modèles" qui risquent de nous conduire à ce chaos que nous voulons épargner aux générations les plus jeunes.

Là est le vrai changement de société. C’est en ce sens que nous en appelons d’abord à la fin du on cumul des mandats et à l'introduction d'une certaine dose de proportionnelle, avec l’espoir, qu’une voix nouvelle et raisonnable finisse par se faire entendre.

Cette voix c’est celle des citoyens acteurs de leur destin, que l’on remet au cœur du débat, et aux quels on donne de vraies clés, pour qu’ils se prennent en charge.


Christian LIEBER


Crédit et copyright photo planète
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