lundi 18 mai 2009

Tout est dans tout et réciproquement !!!

"On parle Europe, Europe qui protège", les regards devraient être tournés vers ce bel idéal, a l’intérieur de nos petites frontières, se concocte quelques mauvais coups.

Qui nous protègera des affairistes et lobbyistes en tous genre ?

Au moment, ou le Grand Paris dévoile ses contours et ses ambitions, au moment ou du côté de Saclay les terres commencent à flamber, et au moment ou les Maires risquent de se voir dé potentialiser, en matière d’occupation des sols que croyez vous qu’il arrive ?

En haut lieu, on vient de prendre conscience d’un petit détail, l’avis du public (par le biais d’une mise a enquête public) risque de gêner aux entournures quelques belles petites opérations de bétonnage. Qu’a cela ne tienne, on va changer tout cela, et modifier la Loi BOUCHARDEAU de 1983.

Cette loi qui vise a protégé l’environnement, et qui dans un autre temps nous permis de faire échouer le projet dit du Barrage de la Borie (Cévennes), gêne car les seuils de déclenchement de l’enquête sont bas, trop bas. Ils sont bas si l’on espère passer en force ici, ou là, mais ils sont déjà trop haut au moment ou le Centre d'Analyse Stratégique (CAS) publie un rapport remarquable sur "L’approche économique de la biodiversité et les services liés aux écosystèmes".

Formidable analyse qui montre, ce que nous savions, qu’une prairie, ou une forêt ont une valeur économique, dans ce qu’elles apportent aux loisirs, à la santé, a la captation du carbone entre autre. Cette affaire est à suivre, car tout est lié, et il est hors de question de tout sacrifier à la crise, à la relance et aux différents lobbies.

Nous voulons croire, que le Ministre de l’Environnement fera barrage, sans quoi son Grenelle est à classer. Nous voulons croire que l’Assemblée Nationale et le Sénat, qui représentent le peuple verront l’incongruité de cette proposition.

A défaut cela serait un nouveau signe alarmant de la dégradation de la démocratie en ce pays.

Nous savons par ailleurs qu’avec France Environnement, tous les défenseurs de la nature, vont rester vigilants. Il y va tout simplement du sens profond du développement durable.

Merci de vous pencher sur cette question et de relayer cet appel a une veille rigoureuse.



Richard HASSELMANN

Dessin de Daumier

mercredi 13 mai 2009

Réforme de la PAC : L'occasion de promouvoir l'Europe solidaire

En 2013, l'Union européenne mettra en oeuvre la 4ème réforme de la PAC (Politique agricole commune). 5 ans se sont écoulés depuis la réforme de 2003, qui visait principalement à rapprocher l'agriculture européenne des standards de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Nous disposons de 5 ans pour concevoir la nouvelle réforme. 5 ans durant lesquels les députés européens auront leur rôle à jouer.

Cette réforme de la PAC est une extraordinaire occasion de promouvoir l'Europe solidaire, à travers la mise en oeuvre d'une vraie politique, portée par une vraie vision, des valeurs et un projet.

Pour quelles raisons ?

Tout d'abord, parce que la PAC, c'est tout un symbole : c'est la première initiative supra-nationale conçue et mise en oeuvre par les 6 pays fondateurs de l'Union européenne, à travers la création, en 1962, d'un fonds commun de ressources : le FEOGA

D'autre part, à l'origine, la PAC s'est fixée 3 objectifs véritablement politiques :

- l'indépendance alimentaire
- la stabilité des marchés
- la garantie de prix raisonnables pour les agriculteurs et les consommateurs.


Les grandes lignes du budget européen 2008, en milliards d'euros et en %
Source et Copyright Alternatives Internationales

Pour y parvenir, outre l'instauration d'une solidarité financière avec le FEOGA, 2 principes forts ont été institués : Un marché unique avec des prix uniques, et la préférence communautaire

Ceci dans un contexte d'après-guerre, avec l'idée de garantir aux agriculteurs, qui représentaient à l'époque un tiers de la population active, un revenu correct. L'objectif de l'autosuffisance alimentaire a été atteint et dépassé dès 1973. Dans les années 70 et 80, les excédents de production ont généré des coûts de plus en plus élevés, accentués par une tendance structurelle de baisse des prix des marchés agricoles internationaux. Critiquée alors de l'intérieur (par les pays peu bénéficiaires) et de l'extérieur (par les Etats-Unis et les pays du Sud pour protectionnisme et concurrence déloyale), la PAC a dû se réformer successivement en 1992, 1999 et 2003.

La question de fond que je pose est la suivante : A quelle orientation politique va correspondre la réforme de 2013 ?

La tendance actuelle est de se conformer progressivement aux règles de l'OMC, supprimant de fait le sens même d'une politique agricole commune. Il s'agit d'un choix politique : celui d'un modèle réduisant l'agriculture à un marché de produits que l'on achète, que l'on transforme, que l'on vend, que l'on consomme.

Il existe un autre choix politique : celui qui consiste à penser aux 850 millions de personnes qui souffrent de la faim dans le monde, dont 75% habitent en milieu rural et ne parviennent pas à vivre de leur agriculture ; celui qui consiste à refuser que 25% des agriculteurs français vivent en-dessous du seuil de pauvreté ; celui qui consiste à penser que les modes de production et d'échanges agricoles peuvent être conçus non pas à des seules fins de commerce rentable mais pour apporter des réponses aux défis alimentaires, écologiques, de santé, d'emploi et de qualité de vie.

Comment mettre en oeuvre ce nouveau modèle agricole ?

Voici quelques pistes et idées :

- Instaurer un marché communautaire à prix garanti propre aux pays du Sud, notamment ceux dont la population souffre le plus de la faim. Il s'agirait en fait de reproduire la PAC originelle au sein de ces pays, dont les pratiques agricoles seraient relativement homogènes entre elles.
- Développer l'agriculture biologique et de proximité, et l'imposer dans les cantines des écoles et des restaurants collectifs des administrations et des collectivités locales.
- Promouvoir les fruits et légumes de saison.
- Organiser les échanges en vue de réduire au maximum les transports.
- Relocaliser des activités et des zones de vie en milieu rural. - Assurer une meilleure répartition des aides et des richesses, et adosser progressivement les revenus agricoles à l'utilité et la valeur de la production agricole pour la société, plutôt que de rendre les agriculteurs dépendants des subventions.

Oui, la réforme de la PAC est bien l'occasion pour l'Union européenne d'instaurer de façon concrète un nouveau modèle de société, et de promouvoir la valeur "solidarité", si belle et si européenne, tant à l'intérieur de l'UE que sur la planète "monde".


Lionel Lacassagne

lundi 11 mai 2009

EUROPE : Quelques repères

L’un de nos lecteurs, nous demande de l’éclairer sur les partis à l’échelle de l’Europe et quels sont les grands agrégats.

Question pertinente, et qui commande quelques précisions préalables, sur le vocabulaire et les institutions.

TRAITE ou CONSTITUTION ?

Soyons clair, bien que conférant la personnalité juridique à L’Europe, lui permettant ainsi de signer « es qualité » des accords internationaux, nous n’avons toujours pas de constitution. Une constitution s’applique à un pays, elle doit être approuvée par le peuple. Parler de Constitution est un abus de langage, un peu comme le "Canada Dry" !

EUROPE QUELS POUVOIRS ?

- Exclusifs quand il s’agit de concurrence, de douanes, de commerce, ou de monnaie. On notera avec intérêt que ces compétences sont de nature à impacter notre quotidien. Sachez aussi qu’en ces domaines, le principe de subsidiarité ne joue pas et c’est, à notre sens grave et dommage !

- Partagés, cela veut dire que dés l’instant ou l’Europe n’a pas réglementé, les Etats restent maîtres. Cela touche l’essentiel et notamment l’environnement, l’agriculture ou l’énergie.

- Supplétifs, L’Europe intervient en appui des politiques nationales, par le biais de fonds dédiés .L’exemple le plus connu est le programme ERASMUS, sur la politique d’échanges des étudiants.

COMMISSION EUROPEENNE.

Le vrai moteur, ramené à 18 commissaires en 2014, elle sera le reflet géographique et démographique de l’Union. Cette commission qui a les pleins pouvoirs sur les actes législatifs Européens, est composée de commissaires désignés par les états. Dés qu’ils sont nommés ces derniers ne représentent plus leur pays, dont ils sont en théorie totalement indépendants.

Le PRESIDENT de la COMMISSION.

Vaste débat, beaucoup se verraient bien demain Président de l’Europe, élu au suffrage universel, nous en sommes loin. Dans l’instant, le Président, sera un candidat proposé par le Conseil Européen, au vu du résultat des élections Européennes.Il sera élu par le parlement Européen à la majorité simple, et non plus simplement validé.

D’où l’intérêt de voir les forces en présence au niveau Européen.

Les PARTIS.

- Le PS autour de Martine AUBRY a réuni les Partis socialistes de 27 qui se regroupent au sein du PSE (Parti socialiste Européen).

- L’UMP, le NC sont au sein du PPE (Parti Populaire Européen)

- Le MODEM, est à retrouver dans le PDE (parti démocrate Européen).

- Si vous cherchez les éventuels élus du PCF et peut être messieurs Besancenot et Mélenchon, vous devriez les retrouver dans le PGE (Parti de la Gauche Européenne).

- Les VERTS, sans surprise adhérent au Parti VERT EUROPEEN.

Tous ces blocs, ont des revendications fortes, dans des domaines différents, il est bon de le savoir.

Encore une précision de terminologie, ne confondez, comme souvent, pas le Conseil de l’Europe de Strasbourg avec le Conseil Européen (ou conseil des Ministres).

Le premier est une instance internationale, hors Union qui traite de l’éducation, de la culture et des droits de l’homme.
Le second, instance de l’Union regroupe des chefs de gouvernement des 27, le Président de la commission et le Ministre Européen des affaires étrangères (Javier SOLANA).


Bonne lecture, posez vos questions, si vous le souhaitez, nous tâcherons d’y répondre.



Richard HASSELMANN


Crédit photo
Europarlement

jeudi 7 mai 2009

Le renard sort du poulailler

Ce mois est consacré à l’Europe, observée à l’aune de l’actualité.

L’actualité c’est une nouvelle que d’aucun auront noté : La crise de l’acier conduit le Clan MITTAL, à réduire la voilure et à se faire plus petit au sein d’ARCELOR.

Avec beaucoup, nous avions, à l’époque regretté, que l’Europe libérale et impuissante, après de dépeçage de PECHINEY, laisse, sous prétexte de libéralisme angélique, le "renard entrer dans le poulailler"

D’autant plus regrettable, que l’acier avec la CECA (Communauté Européenne Charbon acier), comme l’énergie atomique (EURATOME), est la base de la volonté de construction Européenne. Cela a été ressenti par beaucoup comme un échec cinglant de la France et avec elle de l’Europe "tigre de papier"

Le renard MITTAL, sort la queue entre les jambes, trop gourmand, et laisse la porte ouverte ...

Cette porte ouverte serait une l’occasion pour la France, via son Fonds spécial d’investissement, via la Caisse des dépôts, de lancer une OPA sur Arcelor, pour reprendre la main sur un secteur stratégique premier.

La France mais peut être aussi l’Europe, via le FEDER (Fonds européen de développement), une Europe qui deviendrait collectivement propriétaire d’un secteur industriel, relocalisant ainsi emplois et stratégie.

Voilà ce que nous attendons de l’Europe, une action concrète et palpable, visible et générant un impact psychologique fort. Avouez que c’est plus parlant que les contorsions qui entourent les sauvetages de DEXIA ou de FORTIS.

Formulons le vœu que cette modeste contribution, fruit d’un échange de travail au sein de LIBR’ACTEURS, effleure le cortex de nos gouvernants.


Richard HASSELMANN

mardi 5 mai 2009

Qui trop embrasse mal étreint !!

Le 7 juin prochain nous espérons qu’un nombre significatif de citoyen usera de son droit de vote, pour porter a Strasbourg des Eurodéputés compétents, et disponibles, car ne portant pas d’autres mandats.

Modestement, nous allons essayer de donner ici notre sentiment, et de cerner les questions qui se posent et qu’il faudra poser.

L’EUROPE est une vieille idée, et dés 1848 Victor HUGO parlaient d’Etats-Unis d’Europe. Les fondateurs étaient 6 en 1957 (traité de Rome du 25. mars 957), mais par un " Prompt renfort", nous sommes à ce jour 27.

Nous regrettons cette inflation et cette accélération de l’histoire que rien ne justifie.


Jugez-en !

Héritière de la CECA (Communauté Européenne Charbon Acier), après l’échec de la CED (Communauté Européenne de Défense) l’Europe de Rome est une Communauté Economique (CEE) et une Communauté Européenne de l’Energie Atomique, EURATOM pour les intimes.

Tout est dit, économique et énergie, entre 6 pays, proches, imbriqués et partageant culture et histoire.

C’est tellement vrai, qu’après avoir donné du temps au temps, le 1er juillet 1968, on passe à une autre étape, la suppression des barrières douanières entre les 6, et un droit de douane commun a l’extérieur des frontières de la CEE. En 1985 ces mêmes 6 signent les accords de SCHENGEN, pour la libre circulation des personnes et donc la fin des frontières.

Autant de marques non équivoque d’un véritable "Affectio Societatis" entre les 6, une volonté d’ avancer ensemble, sur la base d’un projet d’entreprise cohérent.

Si l’on peut concevoir l’entrée en 1973 de l’Irlande, du Danemark et du Royaume Uni, celle en 1981 de la Grèce, en 86 du Portugal et de l’Espagne et en 1995 de l’Autriche, la Suède et la Finlande, on est en droit de rester sceptique sur le paquet entrant de 2004 complèté en 2007 par la Roumanie et la Bulgarie.

La belle idée initiale a été sacrifiée, notamment avec la chute du bloc communiste, à l’appétit hégémonique et idéologique occidental. Le récent retour de la France au sein de l’OTAN parachève la démonstration.

Or l’Europe de Monet, Schuman et Cassin, c’était autre chose !

Au lieu de réduire le scrutin du 7 juin a un combat franco-français, essayons ici de poser les bonnes questions.

A l’origine, l’idée était un espace géographique cohérent et totalement intégré, sans frontière, harmonieux sur le plan social, économique et dans sa vision du monde. Un espace qui aurait pu élire son Président, et qui voulait une monnaie unique.

Est-ce réaliste a 27, et peut être demain à plus de 30, car outre la Croatie et la Turquie en salle d’attente depuis 2005, rien ne permet de dire que la Serbie et la Bosnie sont a ignorer !

Poser la question, à l’aune de l’ambition des fondateurs de l’Europe c’est y répondre !


Richard HASSELMANN

mercredi 29 avril 2009

Europe, Europe, ...

Durant tout le mois de Mai et jusqu’au 7 juin prochain, LIBR’ACTEURS centre sa communication et ses actions sur l’Europe.

L’enjeu est de taille et nous formons le vœu que lors de ce scrutin ce ne soit pas l’abstention qui gagne, mais les listes menées par des candidats NON CUMULARDS, et porteurs de vraies visions quelle que soit la coloration politique. A défaut nous regrettons que le vote blanc ne soit pas pris en compte, il aurait ici toute sa signification !

Dans l’instant un peu d’histoire car, on s’y perd vite et je crois que Montesquieu disait dans "L’esprit des lois" , "il n’y a de démocratie et de gouvernement possible, qu’avec un peuple informé et éduqué" !!!

Le traité constitutionnel de Rome du 29 octobre 2004 déclaré compatible avec notre constitution par le Conseil Constitutionnel (décision du 19 novembre 2004) a débouché sur un rejet par 54,67% des suffrages exprimés lors du référendum du 29 mai 2005. Déception légitime, des conventionnels, menés par Valéry Giscard d’Estaing, et d’une délégation française, ou siégeait, comme commissaire européen Monsieur Barnier.

En dépit de ce rejet, lié au fonds et à la forme du document, en dépit des assertions du Président de la République, à la suite des accords de Lisbonne, tout se passe comme si !

Tout ce passe comme si ... Une majorité de citoyens français allait donner un mandat clair aux futurs Eurodéputés. Il n’en est rien, et nous souhaitons que chaque réunion lors de la campagne qui s’ouvre soit l’occasion de poser les vraies questions.

- Quid d’une Europe avec des frontières définitives, claires et précises. Il est temps de mettre fin à une baudruche extensible, au gré des envies et des attirances ?

Géographie et culture doivent être la charpente de l’Europe. Cela fait de la Turquie non pas un Etat candidat à l’accession, mais un Etat associé. La culture Européenne, sa spécificité historique ne peuvent être sacrifiée à l’économie.

Osons dire clairement que l’EUROPE a échoué :

- Au plan économique car ce formidable marché intégré, ayant une taille critique suffisante, est inféodé via l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), à l’espace mondial. Une préférence européenne cela a un sens, une préférence mondiale est un non sens !

- Au plan culturel, car ce "Babel" idéologique et religieux prive l’espace Européen de toute identité.

- Quid de la civilisation gréco-romaine, de l’Habeas Corpus ou de la Déclaration des droits de l’homme.


- Au plan social, car l’espace Shengen, ouvert à tous vents, génère une insécurité démographique et sociale, terreau des pires réflexes

Osons enfin dire que nous tenons à nos services publics, à notre laïcité, au rejet de tous les communautarismes, comme nous croyons en la puissance de notre modèle éducatif.

Il faut donc poser la Question : "Peut-on confier à une instance supra nationale en mal d’identité et de contours, le pouvoir d’édicter, des lois supérieures à nos cadres nationaux, alors que 10 électeurs français, valent 1 électeur Maltais ou luxembourgeois ?"


Richard Hasselmann

Crédit images
L'Europe vue par des dessinateurs des pays d' Europe

mercredi 22 avril 2009

Bonneteau !

Pour les plus jeunes, rappelons que le bonneteau est un jeu de hasard, ou supposé tel, où le "bonneteur" escamote l’as (avec 3 cartes), ou le dé (avec 3 gobelets) devant le gogo, qui mise.

Le bonneteur, joueur de bonneteau, est assimilé au "bonimenteur", mais aussi au tricheur ou au filou, si l’on se réfère au dictionnaire.

Vous allez rire (jaune) c’est ce que m’inspire le taux du livret A ramené a 1,75% aux motifs d’une inflation ramenée a moins de 1% et à l’indexation de la rémunération du livret sur celle-ci.

Pour bien connaître ce domaine, nous sommes ici en filouterie avérée, et face a un mauvais coup porté une nouvelle fois au plus modestes.

En effet s’il est vrai, que quasiment tous les français ont un livret, qui n’est plus uniquement "Ecureuil," il est tout aussi vrai que pour les plus modestes c’est la seule épargne.

C’est la seule épargne, car ils n’en connaissent pas d’autres, parce qu’elle est disponible, et qu’elle est vantée comme la plus sure. Pour les plus fortunés, cette épargne est plus une tradition qu’une stratégie, l’essentiel est ailleurs, dans l’investissement défiscalisé, qui refleurit ici ou là, on va y revenir.

Il me revient que dans les années ou l’inflation était a 2 chiffres, la rémunération du livret A servait généreusement 8%, et les pouvoirs en place se gardaient bien d’indiquer la filouterie, générée par ce type de placement.

Le citoyen lambda comme au bonneteau, a continué à miser, et au moment où il a commencé à comprendre la règle du jeu, du différentiel entre l’intérêt servi et l’inflation, les Ministres intègres changent la règle. Dont acte, mais il y a mieux car tout est lié, dans le même temps, passe une loi (Loi SELLIER) sur l’investissement locatif.

Celle-ci succède aux dispositifs "Méhaignerie", "Besson", "Borloo," "Borloo populaire et de Robien recentré" etc ... qui n’accordaient qu’une défiscalisation au niveau des seuls revenus fonciers.

La nouvelle loi, fait mieux, beaucoup mieux, pour ceux a qui il reste de l’épargne en plus du Livret A. En effet si vous investissez, dans du locatif neuf, aux motifs qu’il relancer le logement et le lobby du bâtiment, la défiscalisation en forme de crédit d’impôt impacte directement le montant de l’impôt à régler.

Nous ne pouvons laisser cela en l’état, il faut aller au bout de la logique.

OK, pour ce nouvel avantage aux plus fortunés, mais à 2 conditions :

- Les loyers doivent être plafonnés à des niveaux acceptables, et contrôlés sévèrement.
- Les accédants a revenus moyens doivent être prioritaires, de manière a ne pas engorger les HLM, qui retrouveraient leur vocation initiale.

Merci, d’y réfléchir et de relayer, car c’est par de petites touches insidieuses comme celles-ci, qu’une politique de faveurs se met en place !!


Richard HASSELMANN