mercredi 15 avril 2009

Elu : Un métier à plein temps !!!

L'actualité politique et surtout parlementaire a fait réagir cette semaine les Librac'teurs.

Nous vous donnons ci-dessous deux contributions concernant le travail des députés et le cumul des mandats qui dans les circonstances actuelles prouve qu'il est le handicap majeur de notre démocratie.


Député : un travail réalisé à temps partiel mais payé à temps plein - Par Lionel Lacassagne

Ce jeudi 9 avril, seuls 36 députés sur 577 ont pris part au vote de la loi Hadopi concernant le téléchargement sur internet. Ce projet de loi a pourtant fait couler beaucoup d'encre, et suscité maints débats et commentaires dans l'opinion et les media.

Que penseraient donc nos députés si le taux d'abstention s'élevait à 94% lors des prochaines élections législatives ? Sans doute que les citoyens les déconsidèrent et les ignorent, qu'ils ne reconnaissent pas leur rôle ni leur importance. C'est exactement ce que les citoyens sont en droit de penser en voyant 94% des députés absents de l'Assemblée nationale au moment du vote d'une loi.

Et cet exemple n'a rien d'exceptionnel : l'absentéisme des députés est un fait avéré et régulier, maintes fois dénoncé.


La principale cause de ce manquement à ses devoirs de parlementaire est bien connue : c'est le cumul des mandats, indusant de fait un travail à temps partiel. A l'heure où les revenus et parachutes dorés des dirigeants de certaines grandes entreprises sont unanimement décriés, ce travail à temps partiel de nos députés me semble d'autant plus choquant. Car les indemnités parlementaires sont, elles, payées par le contribuable, et versées pour réaliser un travail qui, compte tenu des missions et des responsabilités d'un député, ne peut être correctement effectué qu'à plein temps.

S'y ajoute le parachute doré que nos députés se sont auto-octroyés en 2007 sous l'égide de Jean-Louis Debré : 6952 euros par mois pendant 5 ans et une indemnité de 1390 euros par mois à vie. Il paraît que la crise actuelle redonne au politique ses lettres de noblesse. Encore faut-il qu'il témoigne d'une véritable noblesse d'esprit en montrant l'exemple...


Full time job !!! - Par Richard HASSELMANN

Le monde est petit, et nous allons finir par faire entendre raison, au plus grand nombre. Libr'acteurs sans relâche, avec pondération et lucidité enfonce le clou. La majeure partie de ce qui arrive à notre pays est lié, a notre particularisme démocratique :

Le CUMUL DES MANDATS, LA LONGEVITE POLITIQUE et la LOURDEUR de NOS INSTITUTIONS TERRITORIALES.

Il se trouve que cette semaine, l’actualité apporte de l’eau a notre moulin. Le rejet de la loi HADOPI, en raison de l’absence des députés UMP en séance est un premier signe. Rémunérés comme ils le sont, sur des thèmes comme celui-là, et dans le contexte économique et social que nous connaissons, on est en droit d’attendre plus de sérieux.

Ou étaient ces joyeux drilles, lors d’une séance de l’assemblée, au golf, à la pêche ?, que nenni. Nous en avons questionné certains, ils siégeaient ailleurs, et ils vous disent cela sans rire et en toute candeur.

Dans la même veine, le dernier numéro de du magazine Challenges à mettre entre toutes les mains, à commenter en public avec un titre "Ces élus qui nous coutent cher".

Libr'acteurs qui travaille la question depuis de longues années n’apprend rien, mais nous formons le vœu de voir grossir la cohorte des citoyens lucides. Ces citoyens qui comme nous, n’attendaient rien de ce pauvre Edouard BALLADUR, mentor du Président, et comme tel installé à la tête d’une commission, dont il importait de juguler les conclusions.

Non seulement la France admet le cumul des mandats, mais avec 1 élu pour 185 habitants, nous sommes les leaders européens .C’est vous dire le nombre de mandats, disponibles, les vrais talents, les vraies convictions peuvent y trouver matière sans avoir besoin de cumuler .Au moins on saura qui fait quoi !

Cette semaine enfin, dans son N°3014 du 9 Avril l’Express publie une interview de Gérard ONESTA, vice Président des Verts au Parlement Européen : "Eurodéputé, un full-time job" On ne peut dire mieux. Cet élu à Strasbourg depuis 20 ans dit très clairement que le mandat d’Eurodéputé est exclusif de tous autres.

Il dit aussi que pour nos voisins siéger à Strasbourg est essentiel, et qu’ils jugent la France inconséquente.

- La France qui envoie a Strasbourg des cumulards de passage qui attendent des jours meilleurs.
- La France qui va élire des Eurodéputés, sans expertise, promus par l’appareil partisan, et qui ne pratiquent que la langue de Molière.

- La France qui continue à nier l’Europe, entité qui conditionne 75% des textes examinés au parlement national, et qu’il serait judicieux de piloter en amont : à Strasbourg et a Bruxelles

EURODEPUTE un FULL-TIME JOB : CQFD !

lundi 13 avril 2009

Gaspillage !

Une nouvelle semaine qui apporte son lot, de difficultés et d’informations de nature a justifier billets et "coups de gueule"

LIBR’ACTEURS, par le biais de ses animateurs, investis dans certains mouvements politiques, se révèle être un capteur premier du climat démocratique de ce pays. A quelques mois des Européennes, nous aurions pu vous parler, de la constitution des listes, au P.S., à l’UMP ou au MODEM, révélant la conception de la démocratie interne dans ces "beaux appareils".

Nous aurions pu évoquer cette tendance à séquestrer des patrons, particularisme "franchouillard"

Ce " Boss jacking" trahit un amalgame pernicieux. Tous les patrons ne sont pas à traiter de la même manière. Nous en connaissons d’admirables, les plus nombreux, ceux des Petites et Moyennes Entreprises, en proximité, qui ne se cachent pas dans l’anonymat de la bourse et des Conseils d’administrations amis.

Nous aurions pu dire quelques mots sur une première mondiale, le déficit annoncé de la Caisse des Dépôts et Consignations. Cela devrait attirer l’attention sur le rôle exact et sur les fonds manipulés par cet établissement "SUI GENERIS", unique en son genre, mais rattrapé par l’inconséquence des pouvoirs publics.

Pour faire un brin de politique "politicienne" nous aurions pu faire remarquer au lecteur, que le parti du Président, va finir par être plus à gauche que ce pauvre Monsieur BESANCENOT. Stigmatisant ici les patrons voyous, prônant une relecture des écarts de salaires, c’est à se demander, par quels soutiens relationnels, financiers et sociologiques le pouvoir en place est arrivé là.

Les vrais Gaullistes, CAPITAN, CHABAN et d’autres doivent se retourner dans leurs tombes car eux, étaient démocrates et sociaux, il suffisait de respecter ces fondamentaux !!

Tout cela mériterait des développements, mais une nouvelle fois, le NON CUMUL DES MANDATS, LE NECESSAIRE STATUT DE L’ELU, et la FIN DE LA LONGEVITE POLITIQUE, fait directement ou indirectement l’actualité, et explique ce qui précède.

Nous voulons parler de la hausse de la fiscalité locale qui va impacter sévèrement le pouvoir d’achat des ménages, et qui résulte de l’incurie de notre organisation démocratique, génératrice de gaspillage du denier public. Nous devons impérativement, ne pas laisser enterrer la réforme des institutions, par le jeu de la connivence, tous partis confondus entre des élus, qui montés dans l’assiette au beurre, se serre les coudes pour ne pas en tomber.

- Nous exigeons, le non cumul de certains mandats, pour qu’un élu, porteur d’un pouvoir exécutif, ordonnateur de dépenses publiques soit clairement identifié par le citoyen.
- Nous demandons que les grandes fonctions, financées par le denier public, soient confiées à une seule et même collectivité.
- Nous demandons enfin que l’intercommunalité ne soit pas le lieu de tous les anonymats, et que ses élus soient également soumis au suffrage universel.

Est-ce trop demander ?


Richard HASSELMANN

mercredi 8 avril 2009

Libr'acteurs et l'Europe

A la suite de réunions, et au moment ou les partis politiques commencent à entrer en campagne, certains adhérents ou sympathisants, nous demandent quelle est notre position.

En premier lieu nous estimons que le mode de scrutin, à partir de listes, proportionnelles à un tour est une hérésie en regard des enjeux.

Au niveau de l’Europe, il nous semble que chaque pays doit envoyer a Strasbourg, une équipe soudée et homogène, et non pas une "armée mexicaine" balkanisée par des clivages franco-français.

Nous appelons de nos vœux une modification du scrutin, sur la base de listes nationales avec une dose de proportionnelle et sur 2 tours. Cela posé Nous ne reviendrons pas sur la charte de LIBR’ACTEURS, qui édicte notre position et hiérarchise nos priorités sociétales.

Nous réaffirmons que : Le non cumul des mandats, la conviction, l’expertise et la disponibilité, sont indispensables, pour les Euro députés, en regard des enjeux. Quel mandat voulons-nous donner à l’ équipe qui fera entendre la voix de la France à Bruxelles et à Strasbourg, et quels thèmes nous paraissent devoir être mis en exergue.

L’Europe, pour un citoyen acteur de son destin ce doit être :

- Un espace cohérent sur les fondements et critères qui sont ceux du droit des minorités. Cela implique une relecture des frontières d’une Europe qui, qui ne doit pas viser au gigantisme mais a la cohérence, culturelle, économique et sociale. La proximité, la simplicité et la subsidiarité restent primordiales si l’on veut que le citoyen comprenne et accepte cette entité supranationale.

- Un espace ou la place de certains services publics est reconnues comme incontestable, au même titre que des services d’intérêts généraux , ainsi que les modèles économiques qui les portent.

- Un espace ou l’on a la même définition du développement durable, ce qui implique, une politique de la petite enfance et de la mère, une volonté de réaffirmer le "Zeguisme"(zéro growth ) époque ou avec Théodore MONOD ou René DUMONT, déjà, nous nous posions la question des ressources naturelles, de la conscience de la terre, a poser en loi fondamentale pour l’Europe.

- Un espace qui encourage la finance et la "fiscalité VERTE". Ce sont là 2 instruments à forger pour un enjeu d’avenir. C’est la question de ce qui doit être mesuré, comme Aristote qui cherchait le meilleur des ETATS, pour permettre "la bonne vie"

Voilà les axes, complétés par un effort de pédagogie et de transparence et un coup de projecteur sur la cohérence en matière de géopolitique.

En résumé les LIBR’ACTEURS appellent de leurs vœux : Une Europe qui "PENSE ET QUI DEPENSE" pour nos enfants et petits enfants. A rapprocher du modèle scandinave et à la notion re-calibrée de "l’Etat Providence"



Richard HASSELMANN

vendredi 3 avril 2009

Le pot de confiture

Depuis que "Providentielle", puis LIBR’ACTEURS prennent des positions sur ce blog, certains visiteurs, anonymes ou à "pseudo" viennent nous reprocher, d’en vouloir aux retraités, de faire un amalgame entre le bon travailleur et le vilain capitaliste, en un mot de regarder l’homme pour ce qu’il est : Un individualiste forcené, qu’il convient d’éduquer et au quel il faut fixer des limites, et proposer des sanctions.

Une fois que l’on admet cela, on met tout en œuvre pour éduquer, pour donner des clés de lecture, pour gommer les handicaps sociaux, pour définir collectivement les mesures les plus justes et les plus grands dénominateurs communs. On s’attache à bien situer les responsabilités en regard des mandats confiés.

On ne fait pas comme Messieurs DARCOS et SANTINI, qui viennent de faire disparaître des concours de la fonction publique, l’épreuve de culture générale, aux motifs qu’elle pénalisait les candidats issus des milieux dits défavorisés.

Au lieu de mener dés le préélémentaire une politique ambitieuse de soutien et de mise à niveau, on préfère baisser l’exigence, prenant ainsi le risque de détricoter, un des éléments forts de l’unité et de l’entité nationale : son histoire, sa culture, sa "FRENCH WAY OF LIFE"

Tous ces bons sentiments, sont à rapprocher de ces pauvres oligarques russes, désormais milliardaires foudroyés par la tourmente financière. Voilà de charmants "Apparatchiks" qui prônaient un communisme, pur, tant qu’ils ne pouvaient avoir accès au POT de CONFITURE. Dés que cela a été possible la nature humaine a repris le dessus, pour un enrichissement individuel, l’homme étant ce qu’il est.

L’actualité fournit en France d’autres savoureux exemples, de l’impérieuse nécessité de doter la société de corps de contrôle puissants et indépendants.

- La polémique sur le pantouflage de Monsieur PEROL, relève de ce même attrait pour le pot de confiture.
- Qu’il s’agisse là du fait du Prince c’est évident, mais est-ce le premier ?
- Qu’il s’agisse là d’un mensonge d’Etat c’est patent, mais est-ce le premier ?
- Qu’il s’agisse là d’un coup de pied au C.. des juristes de tout poil, est-ce grave ?

Il y a mieux, cette affaire foule au pied, la morale. On met en avant la compétence d’un Enarque, Inspecteur général des finances, il nous semble qu’en son temps le Crédit Lyonnais, avait été aussi piloté par un Inspecteur des finances compétent. En fait c’est l’occasion de s’interroger simplement sans acrimonie, ni jalousie sur l’impact de l’ENA, et de la pensée unique sur nos gouvernements successifs, pour dire c’est assez.

Le haut fonctionnaire issu du moule, analyse bien, préconise bien, et il vient un moment ou il se pique de politique, pour briguer un mandat ou devenir Ministre a la place du Ministre.

Il devient politique, mais garde le seul mode de fonctionnement qu’il connait, incompatible avec une conviction. Cette conviction fruit de la sensibilité, de ce sens de l’autre, de cette faculté à ne pas tout vouloir normer, pour des grilles de lecture standardisées.

Le pot de confiture du politique et des avantages attachés attire le SERVITEUR de l’ETAT, cela ne suffit pas à en faire un DIRIGEANT de l’ETAT !


Richard HASSELMANN

Crédit montage
Le blog de Dédalus
"L'authenticité se lit sur mon visage (...) personne ne m'a pris le doigt dans le pot de confiture du mensonge" (Nicolas Sarkozy, conférence de presse du 8 janvier 2008)

mercredi 1 avril 2009

A conseil, conseil ½  !!!

Dans le cadre de notre réflexion sur le fonctionnement de notre démocratie et de nos institutions, nous menons des analyses comparatives avec nos principaux partenaires de l’OCDE, et nous inventorions les instruments dont dispose le pays pour contrôler et éclairer les décideurs.

Le lecteur comprendra dés lors l’importance que l’on attache aux productions de la COUR DES COMPTES et aux activités de la myriade de Conseils qui gravitent ici ou là.

Pour avoir travaillé dans une autre vie sur la fiscalité, sur l’impact de l’impôt juste ou neutre, et sur l’ensemble des composantes de la fiscalité locale, nous avons lu avec intérêt le rapport du Conseil des Prélèvements obligatoires.

Sans entrer dans le détail, 2 aspects posent question :

- Le bouclier fiscal permet dans certains cas d’être exonérés de l’ISF (Impôt de solidarité sur la fortune) et …..Des impôts locaux type taxe d’habitation ou taxe foncière. Quand on sait que ces 2 impôts financent les collectivités locales et que les dégrèvements pèsent sur le budget de l’Etat, on reste dubitatif.

- A ce premier constat s’en ajoute un autre, la non révision, pour ne pas dire le caractère hautement folklorique, de la fixation de l’assiette du foncier à savoir les bases cadastrales.

On a ici des disparités inacceptables entre citoyens, et souvent au détriment des moins aisés.

Mais ce bouclier fiscal, comme d’autres mesures viennent surtout priver l’ETAT de recettes, et par voie de conséquence participe au creusement de notre déficit et de notre dette collective.

Que le lecteur retienne quelques chiffres, qu’il y réfléchisse et partage sa réflexion dans son entourage immédiat.

Sur le rythme actuel, de notre déficit, nous aurons du seul fait de notre dette consommé le déficit accordé par le critère de MAASTRICHT soit 3% du PIB. Cela veut dire qu’il faut, que la gestion courante soit équilibrée et donc que les budgets à partir de 2010 soient particulièrement vertueux.

Cela passe par :

- Une réduction des dépenses publiques,
- Une reprise des avantages trop vite consentis aux plus aisés et à certaines entreprises,
- La sélection des engagements des deniers publics, sur les seuls domaines prioritaires que sont la santé, l’éducation et la recherche, et la sécurité intérieure et extérieure.

C’est dire si la tâche va être ardue, compte tenu des égoïsmes et corporatismes dont notre pays regorge !


Richard HASSELMANN

lundi 30 mars 2009

SMITH, WEBER et consorts !

Une nouvelle semaine qui s’achève, nous aurions pu évoquer le procès COLONNA, l’affaire PEROL, le nouveau fichier HERISSON, ou les multiples sortie hors et dans nos frontières du Président de la République.

En fait comme beaucoup nous sommes happés par les vociférations qui accompagnent stock- options, Bonus, et autres menus avantages.

Fidèle a sa ligne et a son crédo, LIBR’ACTEURS appréhende cette question de manière plus globale, et en cela COLONNA, PEROL ou HERISSON relèvent de la même approche : Le sens moral, l’éthique, le tact et la mesure.

Nous avons déjà écrit sur le libéralisme cher Adam SMITH, nous avons également éclairé l’aspect moralisateur de WEBER, nous n’y reviendrons pas. Mais contrairement a beaucoup, dont DSK jeudi sur France 2, nous sommes plus exigeants.

Il est hors de question de dire, « Quand l’entreprise marche bien il est normal que ses dirigeants soient récompensés, mais quand cela va mal, et qu’elle fait appel aux deniers du contribuable, ces « gâteries » sont insupportables »

NON, Messieurs, NON car « les mouches ont changé d’âne » Cette crise globale révèle l’inconduite et l’outrance de gens qui sous couvert de libéralisme, sont de fieffés coquins.

En ce début de XXI siècle, à l’heure des menaces sur la planète, à l’heure ou toutes les solidarités doivent être mobilisées, il est inacceptable qu’un individu aussi brillant et talentueux soit-il, gagne plus de 1000 fois, le petit viatique du plus faible. Que l’entreprise aille bien ou pas là n’est pas la question. Il faut changer de référentiel de valeurs et de typologie de comportement .La simple exigence de rémunérations exorbitantes doit être un « marqueur » fort de l’égoïsme et de l’incivilité de l’impétrant.

Et que l’on ne vienne pas me dire que les meilleurs iront ailleurs, qu’ils y aillent. !! Il y en a de très bons qui sans renier SMITH, ont gardé un sens moral, et reste disponibles. J’en connais beaucoup au sein de l’Economie Sociale et Solidaire dont le modèle, légèrement adapté doit être impérativement promu.

LIBR’ACTEURS a la recette en magasin, le lecteur ou curieux sait ou nous trouver !!!


Richard HASSELMANN

mercredi 25 mars 2009

L'eau, c'est la vie !!!

L'eau, c'est la vie. Ne pas respecter l'eau, c'est ne pas respecter la vie. La pollution de l'eau est donc un irrespect envers les autres et soi-même. Que dire de ces chiffres :

18000 bouts de plastique flottent aujourd'hui sur chaque km2 d'océan.
Dans les pays en développement, 95% des eaux usées domestiques et 75% des déchets industriels sont rejetés non traités dans les eaux de surface.

Et alors ?

6000 enfants meurent chaque jour d'avoir bu une eau polluée. Nous assistons à la disparition progressive de la faune, de la flore et des écosystèmes. A cause de cette eau polluée. Et aussi à cause de l'assèchement des fleuves et des mers, lui-même dû au réchauffement climatique, provoqué de son côté par nos émissions de gaz à effet de serre.
Le problème de l'accès à l'eau potable, qui touche déjà 1 milliard de personnes dans le monde, va fortement s'accentuer : selon les experts de l'ONU, il touchera la moitié de l'humanité en 2030 (certains parlent même des deux tiers de la population mondiale en 2025). C'est sur ce constat alarmant qu'a démarré ce 5ème Forum mondial de l'eau.

Pendant une semaine, 30000 personnes, dont 180 ministres et 25 chefs d'Etat, sont venues du monde entier pour parler de l'eau. Cette mobilisation est encourageante. Toutefois, ce sujet aussi crucial ne fait pas partie des plans de relance économique. Ni des plans de solidarité. Ni encore des plans pour la paix.
Il y aurait pourtant des investissements à faire pour traiter les eaux usées, diminuer la pollution de l'eau et améliorer l'approvisionnement en eau. Et là, nul besoin de « stimuler » la demande : avec l'évolution démographique actuelle, l'ONU estime qu'elle devrait augmenter de 64 milliards de mètres cubes par an !

Il y aurait aussi une vraie et noble cause politique à mener en proposant un plan de solidarité sur l'eau à l'échelle de la planète. Ceci tant à l'égard des pays du Sud aujourd'hui qu'à l'égard de nos enfants et petits-enfants demain. Peut-être nos élites pourraient-elles réfléchir à ce sujet plutôt que de traiter de la question existentielle « pour ou contre les stock-option » ?

Il y aurait enfin une façon de désamorcer les conflits actuels et surtout futurs en considérant les enjeux géopolitiques de l'eau dans des territoires tels que l'Afrique ou le Proche-Orient. Je reconnais que cette vision peut paraître un peu trop humaniste et utopique à ceux qui ne voient pas plus loin que le bout de leur canon...

Lionel Lacassagne