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mardi 18 juin 2013

Rapport MOREAU


LIBR'ACTEURS compte en ses rangs des citoyens engagés, qui animent nos différentes thématiques.
Dans ce cadre, un billet de l'un de nos fondateurs, qui va aller au combat sur LYON en 2014.

La nostalgie qui nous gouverne


Le rapport Moreau présente plusieurs axes de réformes à l'actuel système des retraites. Les réactions, nombreuses, des représentants politiques nationaux, ont insisté sur les points susceptibles de revivifier les clivages électoraux gauche-droite (allongement de la durée des cotisations, hausse des cotisations, participation des retraités, modifications des régimes spéciaux, etc.).

Toutefois, peu ou aucun commentaire sur les prévisions économiques sur lesquelles sont fondées les prescriptions de ce rapport. Or, à se focaliser sur le constat - donc les effets -, on oublie les causes du déséquilibre de notre système des retraites, c'est à dire l'organisation économique qui le sous-tend, et le pacte générationnel qui fonde la société française depuis l'après-seconde guerre mondiale.

Le raisonnement du Conseil d'Orientation des Retraites se dessine à travers 3 scénarios emplis de nostalgie :

le 1er scénario fait état d'une croissance de 1.6 point annuel du PIB de 2011 à 2020 et un taux de chômage de 7.3%
le 2nd scénario fait état d'une croissance de 1.6 point annuel du PIB de 2011 à 2020 et un taux de chômage de 7.6%
le 3e scénario fait état d'une croissance de 1.6 point annuel du PIB de 2011 à 2020 et un taux de chômage de 7.8%

Il est utile de rappeler que le taux de croissance moyen sur les vingt dernières (1981-2010) années est de ...1.89%. Considérant qu'en 2011, 2012 et 2013, ce taux de croissance est proche de 0, il faudra donc que le 7 dernières années de la décennie soient marquées par une forte croissance. Est-ce crédible ?

Le taux de chômage est encore plus significatif de la forme d'illusion ou de nostalgie qui frappe nos gouvernants. En pariant sur un retour à un taux de chômage que nous ne connaissons plus depuis ... 1982, les auteurs du rapport ne manquent pas d'audace. Mais une audace stérile, car elle relativise surtout la pertinence du diagnostic sur les retraites.


Ainsi, quelque soit la réforme qui sera proposée demain, son impact sera éphémère. Le sujet reviendra, dès 2017, donnant l'occasion d'une nouvelle passe d'armes bipolaire pour les élections présidentielle. De fait, cette réforme, et le débat récurrent sur les retraites, contribueront encore à affaiblir la crédibilité des politiques auprès des français. On sait alors le risque que nous prenons, face à des électeurs tentés de "renverser la table".

Il est temps de remettre à plat notre organisation économique et sociale, sans désigner de responsables de l'échec avéré, mais en cherchant de nouvelles solutions, certainement un nouveau pacte générationnel.
Faciliter la création d'emplois en soutenant les petites et moyennes entreprises, les associations, est un des pans du nouveau modèle économique et social que nous devons faire émerger

Eric LAFOND.

jeudi 24 janvier 2013

PARTENAIRES SOCIAUX… !


Nous revenons ici, sur une actualité sociale foisonnante et paradoxale, qui ne doit abuser personne !
Nous ne pouvons que nous réjouir qu’un syndicat réformiste comme la CFDT, accompagné de la CFTC et de la catégorielle CGC, ait trouvé un terrain d’entente avec le MEDEF pour assouplir le marché du travail, tout en sécurisant au maximum les salariés.

Mais cela ne cache pas la réalité du syndicalisme à la française qui est un vrai problème à l’heure ou il faut mobiliser toutes les énergies et faire montre d’audace et de réactivité.

Que l’on ne se méprenne pas, nous sommes pour un syndicalisme obligatoire de tous les salariés, dans des centrales représentatives, et pour un financement clair par prélèvement sur la feuille de paie.

Cette voie est la seule, qui nous permettra de sortir des faux semblants et du ridicule, et peut être d’éradiquer du paysage des apparatchiks qui ont totalement perdu le sens des réalités.

Les récents accords portent en eux, une menace pour la liberté du salarié et la survie des vraies mutuelles, et constituent une vraie bombe à retardement, au profit des lobbies.
Je veux parler de l’obligation de proposer une complémentaire santé collective par branche, qui ouvre la voie aux seuls grands groupes assurantiels et aux institutions paritaires, otages des ….centrales syndicales.
Qui croyez vous, qui a pesé pour obtenir cela…..les centrales CGT et surtout FO, qui savaient d’emblée qu’elles ne signeraient pas l’accord.
Les mêmes centrales qui ont bloqué l’antenne de France Inter pendant une semaine, pour s’opposer à la suppression par redéploiement de 4 postes de techniciens d’antenne !
Se faisant, l’auditeur s’est reporté sur d’autres stations pour découvrir ici le charme d’EUROPE 1, de RTL ou RMC voire de RADIO NOSTALGIE. Beaucoup ne reviendrons pas affaiblissant l’ensemble de la station et les emplois !

La Charte d’AMIENS de 1906 qui fonde le syndicalisme français a édicté l’étanchéité entre le parti politique et le syndicat, la Mutuelle ou l’Association. Cela est confortable pour beaucoup mais n’abuse personne. Les principaux leaders des syndicats ouvriers sont membres éminents de partis politiques de gauche et certains meneurs du syndicalisme patronal encartés à droite.
Étanchéité à géométrie variable quand on entend le secrétaire général de FO, écrire au Président de la République pour peser sur l’acte 3 de la décentralisation, exigeant notamment, on croit rêver, l’arrêt du processus visant à unifier en une seule collectivité les 2 départements alsaciens.
C’est à croire, que le syndicalisme Français qui malheureusement, comme les partis politiques ne regroupe qu’une très petite part des salariés de ce pays, se croit porteur d’une légitimité démocratique.
Convenons de surcroît que cette sortie venant du Secrétaire général de FO, nourrit dans le sérail et les jupes de son prédécesseur, vaut son pesant de cacahouètes !

R HASSELMANN

Crédit image : Fortune

jeudi 19 janvier 2012

Poker menteur !

Le temps n’est plus aux faux semblants, et aux précautions, car il y a urgence !

J’étais, il y a peu, convié par le Labo de l’ESS a une rencontre avec Eva Joly et Alain Lipietz, sur le thème de : l’ESS dans la transition écologiste. Réunion initiée et présidée par Claude Alphandery, ouvrant un cycle de rencontres dans la perspective de la présidentielle de 2012.

Soucieux de ne pas sortir de phrases de leur contexte je me garderai d’un jugement sur les réponses apportées, sauf a reproduire, ici en substance une remarque d’une de mes voisines de travée, citoyenne anonyme, mais lucide :

« Cette dame est charmante, elle fait même de la peine, on voit qu’elle ne sait pas de quoi elle parle, on doit lui souffler les réponses. C’est dommage pour les citoyens qui croient en la vraie écologie, alors que Corinne Lepage ou Nicolas Hulot sont authentiques ».

En ma qualité de proche de Corinne Lepage, en charge du nouveau modèle économique, tiré de celui de l’ESS, je n’ai pu que souscrire au même regret, mais là n’est pas mon propos de l’instant.

Le fonds est autrement inquiétant, car les réponses aux questions trahissent une position écartelée entre protectionnisme, et alter- mondialisme, entre Kyoto, Rio, Cancun, hier Durban et relocalisations.

Il y a urgence, le temps n’est plus a la procrastination, pour remettre a demain ce qui est électoralement pénalisant.

Il faut appeler un chat, un chat.

Le président de la République, entouré de fin lettrés, a du entendre parler de Fontenelle qui a écrit « Pour trouver la vérité allez à l'opposé de la multitude »

Dans la précipitation c’est ce qu’il engage au niveau d’une éventuelle « taxe Tobin », qui retombera sur le nez de l’épargnant, car appliquée a notre seul hexagone, elle sera réglée par les banques, pour ne pas pénaliser la place financière parisienne. C’est aussi la posture avec une TVA sociale, dévaluation fiscale, qui est inappropriée à certaines économies comme la notre.

En effet et c’est là ou il va falloir parler vrai, notre économie est basée sur la consommation, notre système social est basé sur le denier public, dés lors ce qui renchérit un produit à l’achat, freine la consommation. Cette consommation freinée, grippe l’économie, accentue le marasme social, et consomme du denier public en dépenses ... sociales.

L’Allemagne compte prés de 500000 PME/PMI qui exportent, là ou la France en réunit environ 50000, aussi une économie tirée par son exportation peut faire de la TVA sociale ou de la dévaluation fiscale, là ou la notre doit y regarder a 2 fois.

Y regarder a 2 fois sauf a revisiter son modèle social, et a remettre a plat tout une série de privilèges, fiscaux, sociaux et surtout statutaires.

C’est là qu’est la vraie question, c’est là ou il va falloir avoir le vrai courage, c’est là ou les citoyens qui sont libres et ne cherchent pas a sauver des mandats seront plus utiles que notre personnel politique actuel.

Vaste chantier, me direz vous, il est pourtant indispensable et seuls les rares candidats, libres, qui n’ont d’ascenseurs à renvoyer a personne, qui ne sont prisonniers d’aucun dogme, seront en capacité d’y répondre. Puissent les citoyens et en particuliers les jeunes, les entendre et poser les bonnes questions.

Richard Hasselmann

mardi 15 novembre 2011

Economie démocratique

En ce mois de l’Economie Sociale et Solidaire (ESS), nous sommes conviés à participer a des émissions de radio ou TV, a animer des colloques ou plus simplement a intervenir lors de débats.

LIBR’ACTEURS est parfaitement identifiée comme une association qui entend rendre le citoyen acteur de son destin, par le biais d’une régénération de notre démocratie préalable indispensable a la mise en place d’une économie elle-même démocratique.

ECONOMIE du grecque (rien à voir avec l’actualité) OIKOS : La maison, le Foyer et NOMOS : La loi.

Convenez qu’il est quelquefois sain de revenir a certains fondamentaux. L’ECONOMIE DEMOCRATIQUE ce doit donc être les normes qui régissent la vie de la maison qu’elle soit cellule familiale, commune, ou Nation, a partir d’une démarche DEMOCRATIQUE ce gouvernement du peuple par et pour le peuple.

Dans notre esprit et dans celui de tous les tenants d’un développement harmonieux de notre pays, il est urgent de redonner le pouvoir aux citoyens et non aux marchés financiers, comme nous venons encore de le constater, avec des diktats d’agences de notation, qui font et défont les « rois ou roitelets » en Grèce en Italie ou ailleurs.

Il est impérieux en avril 2012 de rompre définitivement avec les jeux partisans, rôles convenus qui n’amusent plus personnes. Si nous voulons éviter des montées d’extrêmes, il est impératif de montrer le poids de l’initiative citoyenne, celle du monde associatif, celle du tissus des PME/PMI de proximité.

L’économie démocratique c’est l’addition de réponses, issues des « bonnes pratiques » en matière de santé, d’éducation, de justice, de développement durable notamment.

Nous pensons avec d’autres que l’intérêt général doit primer, c’est a son aune que nous pouvons partager ce qui relève de la mission de service public ou de la sphère privée.

L’intérêt général c’est ce que les citoyens acceptent de partager c’est très précisément les biens et services que s’attache a produire l’ESS.

Cela mérite bien un coup de projecteur et une candidature dédiée en 2012 !

Richard HASSELMANN

lundi 3 octobre 2011

Les Libr'acteurs soutiennent : " L'urgence d’une autre économie "

Libr'acteurs s'attache a rendre le citoyen acteur de son destin, par l'information, la réflexion et la pédagogie. Son Président, est membre des animateurs des états généraux de l'Economie sociale et Solidaire (ESS), au cours des quels sous la houlette éclairée de Claude Alphandery, des cahiers d'espérances ont été collationnés dans toute la France.

Nos membres, sympathisants et lecteurs trouveront ci aprés le texte élaboré, avec notre concours, qui va être signé et porté en vue de 2012, par le monde associatif et citoyen, loin des clivages politiciens. L'urgence d'une autre économie, c'est depuis bientôt 10 ans le credo de Libr'acteurs, nous sommes heureux de voir que cela avance. Merci de relayer et de rester a l'écoute de la suite.

L’urgence d’une autre économie

La crise qui pèse sur les peuples n’est pas seulement financière, elle est économique, écologique, sociale, morale et politique.
La rigueur imposée par la gestion de la dette, réduit le pouvoir d’achat l’emploi et la compétitivité des entreprises.

Elle réduit donc les chances de reprise tout en en aggravant la situation des classes moyennes comme des plus faibles. Les classes dirigeantes font encore semblant de croire à des mesures de régulation très partielles qui continuent à faire la part belle à ceux qui bénéficient du système financier.

Sommes-nous condamnés à des secousses de plus en plus violentes de la nature, de la société, de l’économie, de la finance pour que les dirigeants agissent sur ce modèle économique dominé par une course effrénée vers le profit. Nous savons qu’une autre voie est possible et réaliste, permettant une transition écologique et sociale pour une autre économie fondée sur la solidarité.

Cette voie implique :

D’autres rapports démocratiques, par une écoute et une expression publique des citoyens et de leurs organisations représentatives
Une autre conception de la richesse dans sa nature et dans sa répartition
Une approche différente de la mondialisation, en cherchant des relations équitables entre l’ensemble des acteurs

Un développement des échanges marchands appuyés sur la coopération et non sur un excès de compétition pour le seul profit

Un développement des échanges non marchands, donnant toute leurs places aux besoins premiers des citoyens

Le respect des ressources naturelles comme bien commun et le souci des générations futures
La prévention et l’éducation comme des enjeux déterminants de l’évolution de la société.

Il est temps que cette voie soit reconnue et entendue pour que nous puissions engager une révolution tranquille en réponse aux crises que nous traversons.
Le dualisme Marché-Etat, ne suffit plus, il devient indispensable de tenir compte des apports de la société civile, y compris en matière économique.

Cette perspective n’est pas utopique, elle est déjà mise en oeuvre dans le cadre d’une Economie Sociale et Solidaire (ESS) qui a connu en quelques décennies un essor important sur plusieurs continents.

A la tradition vivante de l’économie sociale représentée par les associations, coopératives et mutuelles dans lesquelles le pouvoir ne dépend pas du capital, se sont ajoutées les innovations portées par l’économie solidaire, voulant démocratiser l’économie à partir d’engagements citoyens.

L’économie sociale et solidaire est aujourd’hui une force économique, encore trop ignorée qui représente 10 % de l’emploi en France, 215 000 employeurs et 2,3 millions de salariés. Déjà de multiples initiatives en son sein montrent qu’il est possible de convertir l’indignation en action. Elle peut- donc redonner un espoir politique.

Nous demandons aux politiques, décideurs citoyens, d’intégrer dans leur réflexion l’ensemble de nos propositions pour faire basculer le modèle actuel, en particulier :

- Transformer le système financier en le mettant d’abord au service des entreprises et des particuliers.
- Encourager la réduction des écarts de rémunération au sein des entreprises notamment en instituant une échelle des salaires raisonnée et raisonnable.
- Taxer les transactions financières internationales,
- Développer des pôles territoriaux de coopération économique avec tous ceux qui constituent le coeur de l’économie locale
- Inscrire et financer l’innovation sociale dans les politiques publiques.
- Intégrer les approches de l’économie sociale et solidaire dans la formation initiale et continue, soutenir les formes d’éducation promue par celle-ci (éducation populaire, pédagogie alternative…)

C’est à ce nouvel élan indissociablement politique et économique qu’appellent toutes les composantes d’une économie sociale et solidaire tenant à sa diversité mais consciente de l’importance de son unité pour favoriser une transition écologique et sociale qui passe par le renforcement de la démocratie.


Si nous voulons changer de paradigme, si nous voulons un futur plus accueillant aux jeunes générations, il est temps de reconnaitre le poids politique et économique des acteurs de l’économie sociale et solidaire.


A vos commentaires ...

Les Libr'acteurs


Crédit photo
Les Etats Généraux de l'ESS

mercredi 22 juin 2011

Indignations et ... incantations !

La semaine qui vient de s’achever a été riche de rencontres, d’échanges et de mises en perspectives, avec en fil conducteur : " Le citoyen acteur de son destin "

Jeudi, nous participions a un colloque organisé par l’Institut des Hautes Etudes de Protection Sociale (IHEPS) sur le thème de la protection sociale « universelle ».

Nous y avons notamment défendu l’idée, d’un criant déficit de formation et d’information et l’échec des politiques et des partenaires sociaux.

Vendredi, samedi et Dimanche, a la demande et aux côtés de Claude Alphandery, nous avons participé aux états généraux de l’ESS, et animé 2 moments forts. L’un sur la prévention et la santé, l’autre sur une société solidaire pour être inclusive. Là encore, nous avons pointé l’importance de l’éducation aux valeurs, l’importance de la remise en place des institutions piliers de notre société, l’impérieuse nécessité qu’il y a, à revoir nos programmes et nos vecteurs éducatifs.

Ce lundi 20, nous étions conviés par l’IFRAP a participer au SENAT à un débat sur « Nouvelles attentes, nouveaux services, une nouvelle donne public-privé » Un plateau d’intervenants de valeur et variés a mis en exergue, le poids et le rôle de l’éducation, les dangers de la communication ,de la fracture numérique et les démissions successives des relais de proximité, dépassés par la vitesse , l’urgence et le poids des NTIC dans la formation et l’information des jeunes esprits.

Puis, le lendemain, la presse unanime s’émouvait du drame de Florensac, qui a vu une petite fille de 13 ans perdre la vie ! C’est ASSEZ, ASSEZ d’INDIGNATIONS, ASSEZ D’INCANTATIONS, ASSEZ DE MINISTRES QUI SE RENDENT SUR PLACE.

Notre génération, ma génération, celle qui a eu 20 ans en 1968, celle qui s’est goinfrée durant les 30 glorieuses, doit aujourd’hui toutes affaires cessantes mobiliser tous les moyens pour : EDUQUER, par le contact et la présence.

Tous les moyens pour sauver ce qui peut l’être, nos enfants et petits enfants, ceux qui sont encore ou qui entrent demain en primaire, ils seront adultes dans une quinzaine d’année, c’est court a l’échelle d’une civilisation.

Ils arriveraient aux affaires, a la vie quotidienne, avec un socle de valeurs et percepts qui remettraient a leur place l’empathie, la solidarité, la conviction vraie et relégueraient aux « vestiaires » le paraître, le superficiel, l’immatériel et le factice, autant de mots qui dénient l’individu en chair, c'est-à-dire : INCARNE.

Une jeune martyr a Téhéran, un autre a Tunis ou Bagdad sont des symboles pour une autre démocratie, que cette enfant de Florensac devienne symbole pour une autre éducation, est-ce trop demander !

Il va falloir bousculer des citadelles administratives et corporatives, il va falloir contrer des lobbies, castes et oligarchies, mais LIBR’ACTEURS avec d’autres acteurs associatifs et beaucoup de simples citoyens estime que le jeu en vaut la chandelle !


Richard HASSELMANN

mardi 4 janvier 2011

Espérance

A l’aube de cette nouvelle décennie du siècle, permettez nous d’enfoncer le clou ! Nous avons créé LIBR’ACTEURS, pour rendre le citoyen « ACTEUR DE SON DESTIN », en lui donnant des clés de lecture et de compréhension, nous persistons et nous signons.

Les échos de l’opuscule de Stéphane HESSEL qui invite a l’indignation, interrogent certains et suscitent des réactions contrastées et pourtant ... Pourtant le vieil homme que certains invitent à se coucher, incite simplement les plus jeunes à se lever, démocratiquement et raisonnablement.

Nous faisons notre ce qui est pointé, avec un simple bémol, il convient d’éradiquer sans faiblesse, tous ceux et celles qui de droite comme de gauche, encombrent le paysage politique depuis des lustres, par des mandats cumulés, des alliances contre nature, des convictions reniées. Place a la morale et a l’éthique, mères de toutes les solidarités vraies.

Nous appelons à une sanction sans faiblesse, dont le bulletin de vote sera le fouet, pour que le citoyen se détourne de tous les candidats, cumulards et chevaux de retour, quelles que soient leurs étiquettes.

Cela posé avec Stéphane HESSEL, nous rejetons l’exaspération pour lui préférer l’espérance porteuse d’espoirs. Nous rejetons la violence apanage de ceux qui manquent de mots pour convaincre pour donner la place à l’éducation pour comprendre.

Avec lui nous prônons une saine indignation démocratique, préférable a cette indifférence qui conduit au chacun pour soi.

LIBR’ACTEURS participe aux états généraux de l’Economie Sociale initiés par Claude Alphandery, suite logique de notre croisade pour un modèle économique nouveau, inspiré de celui de l’économie sociale adapté dans la place laissée a un capital vertueux et de proximité, et une gouvernance ou un salariat impliqué, prendra en compte l’attente du citoyen/consommateur/contribuable.

Oui le général doit prendre le pas sur le particulier, Oui le travail doit asservir la spéculation, Dire et écrire cela , ce n’est pas raser gratis comme mesdames AUBRY ou ROYAL ou gesticuler comme Messieurs MELENCHON ou BESANCENOT, c’est concevoir autrement, sans méconnaître, les mérites individuels de l’entrepreneur.

EQUITE, n’est pas égalité, car il faut se souvenir que « l’ennui naquit un jour de l’uniformité ».

Que nous ceux qui nous font l’honneur de nous lire, et qui partagent notre vision, laissent un mot sur ce site, ou sur notre adresse courriel : libracteur@gmail.com.

Nous les tiendrons informés de nos actions et des vecteurs supports de celles-ci, en forme de mouvement associatif, ou de collectif « politique » pour avancer autrement.


Richard HASSELMANN

mercredi 27 octobre 2010

Complémentaires santé : La vérité

Déficit 2011 de la Sécurité Sociale, et notamment de sa branche maladie ( -11,6Mds), plan d’économie avec un moindre remboursement des "vignettes bleues", autant de gesticulations saisonnières, qui glissent sur les plumes du canard ... politique ... irresponsable !

Mais cette fois UFC QUE CHOISIR monte au créneau par la voie de son Président pour dénoncer la rente de situation ….des complémentaires santé.

Il est un moment ou il faut savoir remettre les pendules à l’heure ! Au retour de la première réunion préparatoire des futurs états généraux de l’Economie sociale et solidaire (ESS), il faut communiquer par nous-mêmes, pour sortir de la pensée unique et des articles convenus des grands médias, prompts à donner la page , le micro ou l’écran, a quelques pseudo spécialistes.

Pour avoir eu l’honneur de diriger, pendant une dizaine d’année, la plus ancienne mutuelle de France, née des décrets de 1852, gardienne des vraies valeurs mutualistes et s’honorant d’avoir compté Hippolyte Maze, comme président d’honneur permettez moi de mettre les points sur les " I "

Pour être intervenu au sein du Conseil économique et Social dans le débat sur la gouvernance en mutualité et donné a l’institut de la consommation, quelques pistes pour clarifier l’information du citoyen, je ne peux laisser dire tout et n’importe quoi.

Le terme MUTUELLE se mérite, il est théoriquement protégé par le code de la mutualité

Il est aujourd’hui galvaudé et nombre de mutuelles, portent une lourde responsabilité, en brouillant leur image, dans des messages mercantiles et des alliances contre nature.

Une vraie mutuelle est un corps simple, elle reçoit de ses membres (groupement de personnes), des cotisations. Ces cotisations constituent la matière première que la mutuelle doit gérer au mieux, pour en faire le produit fini qu’est la prise en charge en espèce ou en nature.

J’entends parler "d’indice de performance des complémentaire santé". Il existe c’est la marge technique, ou le rapport entre les cotisations encaissées et les prestations payées. Toute vraie mutuelle doit être capable d’afficher, sous le contrôle de l’ACP (Autorité de Contrôle Prudentiel), combien elle restitue pour 1€ confié (marge technique), combien elle utilise pour gérer (ratio combiné) et combien elle dégage de résultat affecté aux réserves.

Il reste qu’une vraie mutuelle doit rester maîtresse de ses choix, à dire souverain de son Assemblée Générale, pour fixer ses cotisations et ses prestations. Elle doit avoir un meilleur accès a la lecture du risque et surtout ne pas être tenue de constituer des réserves financières sans objet, s’agissant de la gestion d’un risque "NON VIE" et d’engagements modifiables chaque année.

Si l’on veut vraiment s’en donner la peine, par un minimum de pédagogie, si l’on veut dissocier les vraies mutuelles des autres opérateurs, alors le citoyen comprendra ou est son intérêt.

Au moment ou l’Etat de désengage ici ou ailleurs, l’idéal et le modèle mutualiste revisité et dépoussiéré, peut prendre le relais dans d’autres domaines que la santé, par l’engagement de citoyens responsables unis par la proximité, l’affinitaire et le partage de valeurs profondes.

Ce n’est donc pas le moment de " jeter le bébé avec l’eau du bain"


Richard HASSELMANN

lundi 17 mai 2010

Entrepreneur politique

En premier lieu, permettez moi de dire quelques mots a ceux et celles, qui suivent LIBR’ACTEURS et qui peuvent penser que l’on s’éparpille ou que l’on s’essouffle.

Ni l’un, ni l’autre ! Mais depuis l’origine, nous ne sommes pas adeptes ...des gesticulations et nous privilégions le contact de terrain pour faire avancer nos idées.
Nous avons vite mesuré les limites d’un site, des espaces collaboratifs et autres réseaux divers et variés, dans le "BUZZ" (pardon RAMDAM) ambiant, les manipulations et trolls en tous genres.

Cela nous conduit a utiliser cette vitrine de LIBR’ACTEURS, pour informer sur nos orientations et avancées, ceux qui veulent s’y associer en dehors du commentaire ponctuel (rare), peuvent nous contacter sur notre adresse : libracteur(at)gmail.com.
Cela posé, nous participions il y a très peu à une conférence-débat organisée a SCIENCES PO, par la « filière » entrepreneuriat social, sur le double thème de « la place et du rôle de ces acteurs, dans la conjoncture actuelle ».

Dans l’amphithéâtre CHAPSAL, bondé nous avons vérifié le bien –fondé de nos analyses vis-à-vis d’un auditoire de jeunes, attentifs aux valeurs, à la démocratie, et aux solidarités élémentaires. A la suite des remarquables interventions de Maria NOWAK pour l’ADIE, d’Hugues SIBILLE (Crédit coopératif/AVISE/IDES), Jean-Marc BORELLO (GROUPE SOS), Arnaud MOUROT (ASHOKA), ou encore J DAMON (ONPES) et Saïd HAMMOUCHE (MOZAIK RH), nous avons échangés, sur notre vision basée sur la réforme initiale pour régénérer la démocratie (fin du cumul des mandats), seule de nature à permettre de passer au fonds.

Ce fonds c’est une vraie démarche d’entrepreneur politique, pour modifier fondamentalement les mentalités et les modes opératoires, sur les thèmes sociétaux majeurs.


Un ENTREPRENEUR c’est celui qui invente, qui prend une initiative et un risque, qui refuse de considérer une situation de fait comme immuable. LIBR’ACTEURS ici mais aussi TERRE DEMOCRATE s’inscrivent dans cette grande ambition, et les échanges que nous avons, les liens que nous tissons, nous confortent dans l’idée que nous sommes dans le vrai.

L’actualité voudrait que j’aborde ici le sujet de l’€, la situation de la GRECE ,la liste des 30 pour le MONDIAL DE FOOT, et de nouveau la problématique des retraites, après le rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR), qui est sans concession, mais qui malheureusement enfonce une porte ouverte pour les plus lucides d’entre nous.


Sans doute, mais à quoi bon dans l’instant !
Il est plus urgent de fédérer sur la méthode à employer pour parvenir à changer la donne, et consistant en la production de positions fortes sur les grands sujets, pour ensuite aller sur le terrain pour confronter , vérifier voire amodier.

Par ce biais, et à l’instar du marketing viral, nous pensons que nos propositions, identifiées et labellisées pèserons lors des prochaines consultations.
A suivre donc, pour ceux que cela intéressent, avec LIBR’ACTEURS ou TERRE DEMOCRATE, Association sœur dans les idées et les animateurs.


Richard HASSELMANN

Crédit et copyright photos
Blog Optimao

mercredi 31 mars 2010

Crise économique ou crise de société ?

Tribune de Christian LIEBER : fin connaisseur des tissus économiques et de l’économie sociale

Notre monde n’est pas en crise. Il est en mutation. N’en déplaise aux politiques pour qui la crise est responsable de tous les maux actuels !

Dans une perspective de moins en moins tenable, nos élus, s’ils étaient des éclaireurs, devraient être présents nous aider à anticiper. Hélas, les dernières élections démontrent, une nouvelle fois, que c’est la cuisine électorale, (fille des egos et d’une opinion publique désemparée par les difficultés croissantes) exacerbée par les médias, qui auront une nouvelle fois occupé le devant de la scène.

Pourtant, des transformations aussi profondes qu’inévitables vont nous obliger à nous adapter dans les dix ans qui viennent. Nos droits acquis seront malmenés. A commencer par notre niveau de vie.

Quelles seront ces transformations, leurs conséquences les nouvelles règles du jeu et quelle peut être notre action ?

Mais, avant tout, quelle société voulons nous ?

Celle de la loi du plus fort, du matérialisme consumériste qui confine à l’addiction, de la course à la performance exténuante, de la solitude et des vies brisées, des inégalités, de la violence ?

Ou

Celle, de la fraternité et de la responsabilité, du lien social et de la vie intérieure, de l’accomplissement et de la construction, de la liberté et du partage sans pour autant exclure les exigences d’efficacité et de performance ?

Le choix peut paraître simple, mais il demande beaucoup de volontarisme ! Néanmoins, c'est à ce prix que nous pourrons envisager de parler d’une autre société !

Avec la logique actuelle que l’on voudrait convenue, les mutations planétaires qui nous attendent sont aussi effrayantes qu’inexorables. Citons pèle mêle à titre d’exemples parmi d’autres :

l’allongement de l’espérance de vie,
la technologie médicale de plus en plus coûteuse,
la raréfaction de l’énergie et l’épineux problème de la gestion de ses déchets,
le progrès scientifique et technologique qui rend un nombre croissant d’individus (irrémédiablement ?) inaptes au travail,
les menaces du changement climatique,
la concurrence insoutenable à tous les niveaux de certains pays émergents dans une logique productiviste et consumériste,
la hausse du prix des matières premières, de l’énergie, de la nourriture et de l’eau,
la violence et l’immigration subie
Et, pour nous, Français : la dette et les retraites

Doit-on hésiter à choisir son camp ?

Celui qui nous est vanté par les capitalistes, les pseudo capitaines d’industrie avec leurs salaires vertigineux, leurs stocks options et leurs bonus, les vedettes et leurs rémunérations faramineuses. Celui où tant d’énergie est dilapidée pour nous vendre ce « Futil » dont nous n’avons pas besoin mais seulement parfois envie, pendant que nous manquons de moyens là où c’est vraiment nécessaire ?

Mais aussi : Celui de spéculateurs qui s’enrichissent sur le dos des autres et de certains médias "amis" démagogues qui les ont soutenus ou, pour certains les soutiennent encore !

Ou, à l’opposé

Celui d’une nouvelle dictature du prolétariat, du renouveau de la lutte des classes, du maintien des droits à l’assistanat, à la nonchalance et à l’irresponsabilité, et au bout du compte celui d’une « néo soviétisation » injuste, inefficace et liberticide… ?

En ce qui nous concerne, aucun des deux ne nous conviennent, car dans le monde qui nous attend à brève échéance, ces deux camps nous conduiront à l’illusion et au désespoir !

L’homme ne peut être heureux que debout, dans l’action et l’accomplissement, en rapport d’égalité et de respect avec les autres, disposé à assumer ses responsabilités, riche de sa vie intérieure et de ses échanges, libre de ses pensées et d’une partie de ses gestes !

Dès lors, sommes nous capables de changer le cours de la fatalité, qu’une logique archaïque et la cupidité veulent nous imposer, tant la multitude des intérêts individuels et corporatistes, et les luttes de pouvoir, font barrage à cette prise de « hauteur » indispensable ?

Tant que nos élites, petites ou grandes n'auront pas montré une exemplarité à toute épreuve, le scepticisme restera la règle dans les esprits ! Nous demandons un retour à la crédibilité pour ceux qui prétendent éclairer notre avenir et un authentique retour à la démocratie pour les choix pertinents qui nous concernent tous !

Face aux formations et partis politiques, nous savons le combat électoral impossible ! Mais nous avons la force et la détermination pour réclamer : une révolution . Oui, nous voulons une révolution mais tranquillement et inlassablement ! Pour ce faire nous voulons être une force de proposition sans visée ou ambition électorales !

Quelques exemples de propositions ?

Le chômage : Nous sommes partisans d’un tiers secteur, à part entière, autre que celui de l’administration et celui de l’entreprise privée : celui de l’ESSOR (économie sociale, solidaire et responsable), revu et complété. Secteur « réservé », afin de produire des biens et surtout des services délibérément rustiques mais néanmoins utiles et bon marché. Production à rendement parfois médiocre mais écologique, qui aurait le mérite de ne laisser personne inactif, d’enclencher un processus solidaire et responsable de progrès et d’intégration.

La fonction publique : Nous avons un surplus de fonctionnaires et un déficit d’enseignants et d’éducateurs, de personnel médical, de forces de police et de gendarmerie, d’agents de sécurité, d’effectifs dans la justice, d’auxiliaires de vie … quand le nombre de ceux, compétents et énergiques au demeurant, qui produisent de l’inutile à grands coups de publicité et de marketing représente un potentiel humain considérable bien mal utilisé. Changer ce déséquilibre est possible si nous le voulons.

Il y faut, bien entendu, une volonté politique à contre courant du libéralisme généralisé. Il faut cette même volonté pour sortir des sentiers battus et rebattus y compris face à l’Europe qui, pour l'instant, ne veille qu'au respect du dogme libéral !

Loin de tout manichéisme, loin de tout esprit de clan, nous condamnons avec autant de force : la logique ultra libérale que son alternative néo soviétique. Ces "modèles" qui risquent de nous conduire à ce chaos que nous voulons épargner aux générations les plus jeunes.

Là est le vrai changement de société. C’est en ce sens que nous en appelons d’abord à la fin du on cumul des mandats et à l'introduction d'une certaine dose de proportionnelle, avec l’espoir, qu’une voix nouvelle et raisonnable finisse par se faire entendre.

Cette voix c’est celle des citoyens acteurs de leur destin, que l’on remet au cœur du débat, et aux quels on donne de vraies clés, pour qu’ils se prennent en charge.


Christian LIEBER


Crédit et copyright photo planète
Mim de Creatie.ch

lundi 9 novembre 2009

Un effondrement qui en cache un autre ?

1789, 1989 : effondrement d’anciens régimes. 2009 : le capitalisme triomphant vacille. A l’instar des régimes communistes il y a vingt ans. Certes avec une différence : le capitalisme sait s’adapter pour sauver sa peau, il en fait la démonstration.

Ce 9 novembre la symbolique Allemande est intéressante.

Les médias nous présentent des témoignages d’Allemands de l’Est qui « regrettent » cet ancien régime dont la vacuité est pourtant assez avérée pour que cette piste soit définitivement abandonnée.

Ces médias, généralement « moutonniers » puisque relativistes, en arrivent donc à des présentations manichéennes tendant à laisser penser que, le communisme n’étant pas la solution, il ne nous reste plus que le capitalisme. Celui-là même qui montre tant de défauts : pollution, inégalités croissantes, spéculation, violences, déshumanisation des conditions de travail, « addictivation » des consommateurs, mobilisations des ressources au service du futile et au détriment du bien être et du lien social…

Libr’acteurs ne se satisfait pas de cette conception et, avec d’autres, invite chacun à la réflexion : que faire après l’effondrement en douceur du capitalisme amorcé en 2009 ?
Les idées sont en marche, même s’il faudra beaucoup de temps, du temps qui servira aussi de sursis aux adeptes d’un capitalisme qui a probablement vécu.

Alors que dire, que proposer ?

Nous l’avons déjà dit : « prenons le meilleur de chaque concept » et ajoutons une approche novatrice.

L’économie capitaliste, qui a fait preuve d’une certaine efficacité, a besoin d’être fermement régulée. Grâce à une volonté politique, à une administration garante du service de l’intérêt général, des besoins fondamentaux et de la dignité, grâce à l’ESSOR (économie sociale, solidaire et responsable). Autant de contrepoids au service de la volonté politique.

Trois statuts, avec leurs spécificités, leurs contraintes et leurs avantages. Ne les confondons pas.

Libr’acteurs est un chien dans un jeu de quilles. En dénonçant le cumul des mandats, nous voulons faire un premier pas dans le démantèlement de cette collusion médiatico-politico-financière qui s’accommode parfaitement bien d’un régime qui sait broyer discrètement et sournoisement les individus. Mieux que le communisme.

Christian LIEBER

Crédit image
Insolite place

vendredi 5 septembre 2008

Santé : Le temps est venu !

Certains des visiteurs de ce blog, n’ignorent pas combien nous sommes attachés à la défence d’un système de santé éthique, solidaire et accessible au plus grand nombre. C’est la raison qui nous conduit à utiliser ce vecteur pour mettre des points sur les « I » et des barres aux « T » :

En matière de financement de la Santé, parler de profitabilité, et même de marge de solvabilité est un non sens pour une vraie mutuelle qui chaque année, à dire souverain de son Assemblée générale ajuste ses cotisations et ses garanties.

Cette dérive instillée par les lobbies financiers, via les directives européennes a trouvé une oreille attentive près de corps de contrôle épris de modèles et de grilles de lecture standardisés.

Une vraie mutuelle est

Centrée sur son cœur de métier ne jongle pas, par capillarité entre ses marges de prévoyance, d’épargne, de retraite, pour mener des campagnes de conquêtes en santé. La performance d'une vraie mutuelle, tirée de sa gestion et du comportement vertueux de l'adhérent, est dédiée à la sécurité des engagements pris et à l'amélioration des prestations et services en santé.

Un creuset de liberté ou s'exerce les vraies solidarités, entre les classes sociales, entre les classes d'âges, entre les zones géographiques. Une vraie mutuelle est un espace œcuménique, dégagé des pressions politico-syndicales gardiennes de phraséologie éculée et de corporatismes étroits.

C'est l'endroit ou des citoyens mettent en commun une partie d'épargne pour pourvoir aux besoins de santé du groupe. Cette épargne c'est la matière première qu'une vraie mutuelle conserve en la valorisant, pour la transformer en un produit fini, la prestation en espèce ou en nature.

Une vraie mutuelle, à l'exception d'exonérations fiscales marginales, ne reçoit aucune subvention directe ou indirecte, de l'Etat, de collectivités ou d'administrations et entreprises bienveillantes. A contrario, une vraie mutuelle s'honore, insérée dans le tissu social de proximité, en menant des actions dans la cité. Elle soutien des réseaux de soins palliatifs, distingués par le Président de la République, elle aide des Maisons Médicales de Garde (MMG), elle porte des Points Services aux Particuliers (PSP) pour favoriser l'insertion et lutter contre la précarité, elle diligente des actions fortes de prévention et de sensibilisation en santé publique.

Enfin, et surtout,

Une vraie Mutuelle ne mélange pas les genres et ne brouille pas son image. Elle gère un risque court, qui permet un pilotage précis et n'a que faire de provisions pléthoriques qui entravent son action sociale.

Il reste, nous le concédons et le regrettons, que depuis une dizaine d'années, le mouvement mutualiste a offert des verges pour se faire fouetter. Le modèle économique d'une vraie mutuelle est bon, le temps est probablement venu de procéder, sans faiblir a quelques adaptations en s'inspirant de belles réussites économiques de l'Economie Sociale et solidaire.

Les vraies mutuelles sont aujourd'hui en capacité de gérer un risque santé élargi, pour peu qu’elles aient accès aux données. Elles ne peuvent continuer à laisser accréditer l'idée de gestion à plus de 20%, ou de marges confortables.

Les preuves sont disponibles, il suffit de s'en servir et de donner la parole aux vrais artisans de la santé, qui ne se nourrissent pas de données statistiques froides et inertes.


Richard HASSELMANN

Bibliographie
Solvabilté 2
Code de la Mutulaité
Musée de la Mutualité française
FNMI

lundi 19 mai 2008

L’économie marchande a besoin de l’ESSOR

L’économie sociale et solidaire vise deux objectifs : créer des emplois productifs et démonter que la logique marchande a besoin d’alternatives en forme de contre poids.

La crise financière actuelle n’aurait pas du être une surprise. Elle découle assez directement d’un malheureux et prévisible concours de circonstances : les épargnants ne savent pas quoi faire de leur argent, ils en attendent des rendements excessifs, pendant que nos sociétés carburent à crédit dans une course poursuite qui finira par avoir une fin.

Dans ma position d’observateur de terrain, je vois le lien avec la question de l’emploi : un meilleur partage de la valeur ajoutée, une rémunération plus élevée du travail et un taux de chômage inférieur conduiraient probablement à un fonctionnement plus « naturel » de l’économie qui s’épargnerait alors la « perfusion du crédit ».

« On a tout essayé contre le chômage ! ». Pourtant nous devons trouver la solution qui, admettons le enfin, ne viendra pas de la croissance, du moins celle que nous avons connue depuis la dernière guerre mondiale. Je m’autorise donc à livrer ici ma réflexion sur l’évolution de l’emploi pour indiquer ensuite en quoi l’économie sociale et solidaire pourrait être une réponse à défaut d’être la réponse.

En matière d’emploi, le constat est simple. Ceux qui travaillent, de moins en moins nombreux en valeur relative au demeurant, doivent travailler toujours plus et toujours plus dur. Les autres ont de moins en moins l’espoir de travailler un jour, et encore moins d’avoir un job correct. Dans une économie de plus en plus technologique, complexe, sophistiquée et compétitive, il devient de plus en plus difficile d’être un acteur à la hauteur. C’est ce que vivent à des degrés divers tous les pays occidentaux. Le fossé se creuse.

Conséquence logique, les « hautes compétences » et les performances se paient de plus en plus cher, engendrant des écarts de revenus croissants exacerbés par un capitalisme financier anonyme qui tourne en vase clos avec la complicité de ces « travailleurs dorés » et de leurs fonds de pension.

Cette redoutable logique ne s’apaisera pas d’elle-même. C’est en ce sens que je crois aux vertus de l’économie sociale et solidaire, l’ESSOR si l’on m’accorde le droit de lui rajouter le terme « responsable ».

Je suggère qu’une offre de biens et de services « moins sophistiquée, plus rustique » soit à même de répondre, grâce à l’emploi de travailleurs moins performants, à l’attente d’une clientèle mal satisfaite, clientèle de condition modeste et clientèle en quête de simplicité, de proximité et d’humanité.

Par conséquent, je suggère même que l’ESSOR soit le choix de certains travailleurs, y compris les mieux formés, pour une économie plus apte au lien social que les grandes organisations technocratiques de l’économie libérale avec leurs frais généraux souvent somptuaires et leurs super dividendes. A côté de la nécessaire fonction publique, à côté de l’économie « purement » marchande, réservons une place à part entière à une troisième logique, celle du « tiers secteur ». Ils s’enrichiront d’ailleurs dans les échanges mutuels.

Il nous faut, bien entendu, la volonté politique de le faire avec les mesures incitatives indispensables. Il nous faut aussi, à nous citoyens trop souvent schizophrènes et adeptes de l’addiction consumériste, ce désir d’être et de vivre parfois autrement.


Jean-Louis VIRAT
Expert-comptable et chef d’entreprise


Article également publié dans la revue Interdépendances, revue du Groupe SOS

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ISEAM