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jeudi 31 octobre 2013

EUROPE : UNIQUE OBJET DE SON RESSENTIMENT!

Nous avons écouté avec attention ce lundi matin, lors de la matinale de France inter, la Présidente du FRONT NATIONAL, pour constater une persistance coupable dans le non sens !

Errare humanum est sed....PERSEVERARE DIABOLICUM!

La présidente du parti frontiste,en bonne avocate, a un réel talent pour déstabiliser l'interlocuteur et pour assener quelques belles formules.
Balayant d'un revers de langue, les remarques portant sur le bilan des élus frontistes quand ils ont été en charge de communes, évacuant avec une référence historique les principes constitutionnels fondant le droit du sol, la présidente du front national s'est attachée à parler d'écoute du citoyen, et à stigmatiser le monde politique.
Surfant sur des sondages flatteurs, sur des élections partielles encourageantes et profitant de l'accumulation des reculades et erreurs du pouvoir en place, elle a proféré quelques vérités.

A LIBR'ACTEURS, qui entend rendre le citoyen acteur de son destin et co-fondateur de RASSEMBLEMENT CITOYEN, nous pensons qu'effectivement:

* Il est urgent d'éradiquer du paysage des politiques de tous bords cumulards de mandats et encombrant la vie démocratique depuis des lustres.

* il est urgent de revoir notre fonctionnement démocratique, en prenant en compte le vote blanc, en instillant de la proportionnelle là ou c'est nécessaire et en redonnant tout son sens au référendum d'initiative citoyenne.

* il est urgent de remettre à plat le financement des partis politiques et des syndicats, pour que les premiers perdent ce privilège exorbitant de dire qui sera candidat là et qui ne le sera pas, et pour que les seconds méritent le label de représentatifs.

*il est urgent de simplifier notre empilement de collectivités, en partant de la proximité communale, et d'éviter l'irresponsabilité organisée, par des transferts de compétences aux EPCI, ou des scrutins indirects, comme celui qui envoi aux Sénat des élus gardiens de prérogatives d'un autre âge.

Tout cela et plus encore, est sans doute un préalable indispensable, mais cela ne doit pas ouvrir la voie à un contre sens majeur qui est celui martelé ce matin encore : SI TOUT VA MAL, LE COUPABLE EST L'EUROPE !

Il faut que le citoyen comprenne qu'à l'heure de l'allongement de la vie, et d'une natalité qui reste très forte, à l'échelle du monde, le poids de la FRANCE va mécaniquement diminuer.
La solution ne passe pas par un repli frileux dans nos frontières, petits gaulois retranchés. Nous ne sommes plus au temps des armées de CÉSAR, mais à celui d'une nouvelle donne géopolitique et économique mondiale.
La solution passe par une mobilisation sans faille de nos atouts, notre géographie, notre culture, notre climat , nos frontières maritimes et la formidable ingéniosité de nos citoyens, au quotidien et en proximité.

Il est pourtant un préalable absolu, celui du discours de vérité, que seuls peuvent tenir ceux et celles qui ne sont pas accrochés à des mandats électifs ou otages de partis politiques doctrinaires et sectaires. Ce langage de vérité est simple, la terre n'est pas extensible, certaines ressources ne sont pas inépuisables, dés lors l'impératif écologique s'imposera à très court terme.
Il nous faut donc expliquer sans relâche, et inventer un nouveau mode de fonctionnement et de vivre ensemble, basé sur 2 grands mots : SOLIDARITÉ et RESPONSABILITÉ.

Le citoyen acteur de son destin doit être un citoyen responsable, qui mérite par son comportement et les efforts qu'il consent, le bénéfice de la solidarité générée par notre modèle social.
Le citoyen responsable est un citoyen informé et formé.Il faut faire comprendre que l'entreprise France a besoin de Europe, comme une entreprise qui veut survivre doit avoir une taille critique, compte tenu de son marché et de sa zone de chalandise. Cela n'implique pas une soumission, aux diktats de Bruxelles, mais commande d'envoyer, dans 7 mois à BRUXELLES, une équipe de FRANCE CITOYENNE de députés Européens, issus du terrain, porteurs de ce seul mandat et imprégnés du rôle éminent qui sera le leur, défendre ce sur quoi la majorité des français n'entend pas transiger.
En fait une équipe de lobbyistes députés européens en charge d'imposer et de défendre la marque FRANCE.

Notre modèle social, la force et la qualité de notre agriculture, le rôle et les formes multiples de notre économie sociale et solidaire, notre sécurité territoriale, notre conception d'une économie libérale, guidée par un respect du travail, une finance patiente et une lucrativité raisonnable.
Espérons que le moment venu, le citoyen électeur saura repérer dans le fatras des ambitions partisanes, les équipes citoyennes, qui seront prêtes à relever ce défi et a soumettre l’exécution de leur mandat à la veille critique d'associations citoyennes non paritaires, vigies du respect de la feuille de route donnée.
Il n'est plus acceptable d'envoyer à BRUXELLES et à STRASBOURG, des élus qui se diluent dans des groupes politiques transnationaux, qui pratiquent la politique de la chaise vide, ou qui ne connaissent aucun des grands dossiers en gestation.

LIBR'ACTEURS a porté le RASSEMBLEMENT CITOYEN dés sa constitution, car ce mouvement répond parfaitement à l'urgence de voir , en proximité, à partir de la base citoyenne, émerger d'autres modes de fonctionnement, de production et de comportement.La meilleure réponse à apporter à l'EUROPE, en son sein et tout en respectant les règles, c'est le circuit court, l'économie circulaire, et la valorisation des emplois et des services proposés par les acteurs de l'ESS.

mercredi 6 février 2013

L'Europe ... parlons en !


"Le Président a planché à Strasbourg sur L'EUROPE dont les faiblesses ont été cruellement mises à nues avec l’épopée solitaire de la France au MALI.
Libr'Acteurs pensent qu'il faut se poser les bonnes questions.
C'est en partie le sens de la collecte faite ci-dessous."
Les Libr'Acteurs.


L’Europe, les hommes d’État en avaient un schéma ; les hauts-fonctionnaires aussi. Deux modèles, des ébauches intellectuelles, pas des projets parfaitement définis.

Pour les uns, une association respectant chaque Nation, son passé, ses coutumes, son chemin historique, une association, mais au-delà du bien au-delà d'un simple arrangement commercial, d'un marché commun, d'une organisation de libre change.

Pour les autres, un État fédéral, dont la forme serait à étudier, voisine de la structure des Etats-Unis d'Amérique.

Deux possibilités, deux écoles, deux visions du monde et pourtant le débat n'a jamais eu lieu et aujourd'hui encore une bonne partie des problèmes provient de cette absence de clarification.

Pas de choix exprimés publiquement, pas de politique et, par conséquent, pas de stratégie.

Et peu à peu s’est auto-créé un appareil commun d'aspect purement fonctionnel dont le contenu politique s’avère invisible aux yeux de la plupart des citoyens.

La monnaie commune a figé une Europe bâtie en dehors de toutes réflexion politique, en dehors de toute vision du futur.

La monnaie commune est un moyen et sa gestion relève du domaine de la tactique , un moyen de cette politique économique commune et d’une politique fiscale intégrée inexistante.

Quelle est l'Europe souhaitée ?

Quelle est la gouvernance de l'Union européenne ?

Peut on parler d'Europe avec une Grande -Bretagne qui n'a jamais consenti à se sentir, donc à se comporter, comme continentale et qui s’emploie à créer une ambiance permanente de zizanie, à introduire sur tous les plans tous les freins possibles pour empêcher l'Europe de devenir une entité puissante sur le plan international.

Bref, l’ Union européenne nous est lointaine, au mieux étrangère, au pire une nuisance.

Et pourtant, fondamentalement parlant, nous lui devons la PAIX.

L'Europe reste donc à faire...avec les pays qui veulent affirmer sa place dans le concert international, son influence sur l'évolution du monde, sa maîtrise du marché qu'elle représente.

Et pourquoi pas un "amaigrissement" accompagné d'une tactique d'association offerte aux nations qui ne souhaiteraient pas une reconsidération des objectifs ?

Mais cela entraînerait trop de bouleversements sociaux et sociétaux.

Ou il faudrait s’inspirer de François 1er devant la Sorbonne dépassée : créer une structure parallèle à laquelle seraient peu à peu dévolus les pouvoirs et les moyens de la précédente, vidée peu à peu de sa réalité.

Eric CAMPION

jeudi 11 juin 2009

Elections européennes : Retour sur un scrutin et ses perspectives

Nous avons essayé de vous donner durant le mois de mai et quelques jours de juin, la vision des Librac'teurs sur notre vision de la construction européenne et des enjeux qu'elle représente. Nous n'avons pas souhaité réagir à "chaud" dès les résultats du scrutin connus, estimant que notre rôle n'est pas de diffuser des listes de résultats ou de donner dans la surenchère verbale, comme ont pu le faire les partis ou formations politiques et surtout les media.

C'est donc plusieurs jours après la proclamation des résultats que nous avons décidé de nous exprimer sur ces élections et les perspectives de l'Union européenne. Nous tenons à remercier tous ceux qui ont apporté témoignages et commentaires sur les billets que nous avons publié et leur ouvront une fois de plus la possibilité de continuer ce dialogue au travers de deux contributions rédigées par Richard Hasselmann et Eric Campion.

Bonne lecture et bienvenue à ceux qui souhaiteront participer au débat


Le collectif Librac'teurs



Victoire à la Pyrrhus ! : par Richard HASSELMANN

Ce 7 juin 2009, restera marqué par un formidable déni de démocratie, exemplaire du fossé qui se creuse entre le citoyen et le microcosme politique « qui fait comme si ».

Les internautes anonymes qui nous font l’honneur de nous lire, posent de bonnes questions, nous ne sommes pas surs d’apporter de bonnes réponses et de détenir la vérité.

LIBR’ACTEURS est une association, ce n’est pas un parti politique, et nos membres sont issus de toutes les familles de pensées.

En ce 7 juin au soir aucun LIBR’ACTEURS ne pavoise, face a une abstention de 60%, qui prouve que le citoyen français n’a pas compris l’Europe.

Il faut dire que le « POLITIQUE » s’ingénie à complexifier la donne, avec des circonscriptions qui ne veulent rien dire, avec une campagne "franchouillarde", qui se termine en "jus de boudin" sur une faute lourde d’un leader, enfin et surtout avec un refus de la pédagogie la plus élémentaire pour expliquer.

Nous retiendrons toutefois une chose de ce scrutin, et pour nous elle est primordiale, la montée de la CONSCIENCE DE LA TERRE, dans un électorat éclectique qui n’est plus celui de quelques illuminés, mais le fruit d’une réflexion qui touche les jeunes et tous ceux qui pensent à leurs enfants et petits enfants. Qu’on ne vienne pas nous dire que le remarquable film de Y. ARTHUS-BERTRAND, « HOME »a été un incitateur, ce serait ignorer que sur le terrain depuis quelques années, nous sentons la mayonnaise prendre et accréditer l’idée que le vote s’influence.

LIBR’ACTEURS ne parle pas d’ECOLOGIE, alors que nous sommes, pour certains, des pionniers de la matière. Nous parlons de conscience de la terre, loi fondamentale qui désormais doit être un pré-requis systématique a tout autre.

Nous allons nous atteler à mettre en avant le nouveau modèle économique que nous avons au cœur, qui privilégie un capital vertueux, identifié et identifiable car de proximité, pour permettre a un salariat lui-même associé, une production localisée répondant a de nouvelles valeurs et normes de consommation.

Un tel enjeu commande une nouvelle classe politique, faite de nouveaux talents jeunes ou moins jeunes, mais non suspects de carriérisme politique.

Une classe politique, qui osera dire que dés que des intérêts collectifs sont en jeu, il faut accepter voir promouvoir la propriété publique.

Une classe politique qui défendra notre modèle social et nos services publics. Ce modèle social consommateur de deniers publics, mais tellement protecteur qu’il suscite des émules.

Une classe politique qui proclamera qu’au XXI e siècle, le temps des rémunérations, cachets et dividendes exorbitants est terminé et qu’une fiscalité appropriée y veillera.

Une classe politique qui aura enfin le courage de dire que l’Europe est une belle chose, à condition de la ramener a une taille raisonnable, celle de ses débuts prometteurs.

Autant de point, qui sont attendus du plus grand nombre, et ce plus grand nombre n’a pas voté dimanche pour l’actuelle majorité, si l’on constate que 41% des inscrits se sont déplacés.

Le message, les messages, sont clairs espérons que les leçons seront tirées.


Bilan et perspectives : par Eric Campion

L’abstention et les votants :

Les citoyens européens commencent à prendre conscience de la menace que représente la grande crise économique, sociale et surtout environnementale dans laquelle le monde est engagé et à laquelle l'Europe n'échappera pas.

Ils demandent des perspectives crédibles pour se rassurer. L'abstention peut marquer leur désarroi face à l'absence de perspectives offertes par l'Europe.

Les votants, pour leur part, ont encouragé les partis semblant offrir quelques solutions, même si elles sont encore incertaines. Ils ont sanctionné lourdement ceux s'en tenant à un discours classique, fut-il d'opposition.


La droite

L'UMP en France avec Nicolas Sarkozy et la CDU avec Angela Merkel en Allemagne ont montré une détermination politique qui, sans s'attaquer à tous les problèmes, semble proposer des solutions crédibles : le retour à un étatisme raisonnable, la volonté de protéger les acquis industriels, le refus de laisser les groupes financiers et bancaires extérieurs, notamment américains, prendre ou reprendre possession des économies européennes. La Présidence Française a été visible et réactive

La gauche

La social-démocratie, que représente bien le PS en France, n'a pas été capable de construire de solutions crédibles. Elle maintient ses positions dans son électorat local traditionnel, mais sans offrir de perspectives, ni aux jeunes, ni aux « banlieues ».

Les écologistes

Les Verts sont apparus comme les seuls à s'en prendre véritablement aux causes de la crise : ils militent notamment pour une relance verte

L’extrème droite

Les extrêmes droites européennes (y compris sous leurs formes particulièrement extrêmes, celles du néo-nazisme), ne semblent pas représenter pas un risque immédiat pour la démocratie. Mais si la crise s'aggravait, si des mouvements populaires de rues prenaient de l'ampleur en réaction, les extrêmes droites recruteraient davantage et pourraient être soutenues par des gouvernements européens devenant eux-mêmes de plus en plus autoritaires. La démocratie serait alors en danger.

Le labour

L'effondrement du Labour en Grande Bretagne pose une question spécifique. S'agit-il d'une sanction à l'égard de l'allégeance de Londres à Wall Street et à son alliée la City ?

Les Européens ont par leur vote ou abstention signifié l'insuffisance des solutions à la crise politique européenne actuellement mises en œuvre ou proposées

- Elles ne vont pas assez loin dans l'harmonisation des législations sociales et fiscales dans le cadre d'un gouvernement économique de la zone euro

- Elle ne vont pas assez loin dans le sens du « verdissement » des économies européennes. Il n'existe aucun grand plan de financement des énergies vertes (y compris, ajoutons nous pour notre part, du nucléaire de nouvelle génération), des transports électriques, des nouveaux matériaux, des méthodes agraires refusant engrais et pesticides chimiques, etc.

- Elles oublient totalement les grands programmes intéressant ce que nous nommons les technologies de puissance, en matière spatiale, de défense, de coopération avec les puissances mondiales autres que les Etats-Unis, etc.

- Elles oublient totalement la considérable relance s'imposant en matière de recherche fondamentale ou de financement des recherches/développement à risque.

"la grande leçon a tirer de ce scrutin c'est qu'il y a la place pour l'émergence d'un nouveau mouvement débarrassé des "miasmes" du politique cumulard de mandats. Mouvement fondé sur l'aspiration à un modèle économique et social qui place "La conscience de la terre et des générations futures" comme loi fondamentale.

C'est la conviction et la raison d'être de Librac'teurs qui va s'atteler à la réussite d'un si beau projet, avec tous ceux et celles qui partagent cette vision"

vendredi 5 juin 2009

Elections européennes : Paroles de candidats

Bien que la campagne pour les élections européennes ait eu, incontestablement, du mal à démarrer et, n'ait probablement pas été à la hauteur de l'enjeu, il ne faut pas oublier tous ceux qui se seront investit dans les meetings et rencontres et dont l'ambition est de faire progresser la construction et l'idéal européen.

Les libr'acteurs, vous le savez, ont des sensibilités politiques différentes et ont souhaité proposer, (avant le lancement officiel de la campagne) à des candidats issus des différentes listes de répondre à quelques questions (identiques) concernant leur engagement, programme et vision de cette élection

A quelques heures de l'élection, nous publions les interviews de deux candidates qui ont accepté de jouer le jeu.

Nous tenons tout de suite à anticiper les commentaires des internautes qui imagineraient que nous avons laissé la parole à l'unique MODEM. Nous ne pouvons que regretter que des candidats des autres listes n'ait pu ou voulu répondre à notre initiative citoyenne.

Nous vous prions de trouver ci-dessous les deux interviews


Interview de Fabienne Faure, candidate du Mouvement Démocrate aux élections européennes dans le Sud-Est (Tête de liste aux côtés de Jean-Luc Bennahmias)

L'A : Bonjour Fabienne Faure. Vous êtes actuellement conseillère régionale en Rhône-Alpes et conseillère municipale à Ferney-Voltaire, en Haute-Savoie. Si vous êtes élue députée européenne, conserverez-vous vos mandats locaux ?

Fabienne Faure : je serais le cas échéant touchée par le cumul je choisirais de terminer mon mandat d’élue régionale, il ne restera que quelques mois, puis souhaiterais ne conserver que le mandat de députée européenne qui de mon point de vue constitue un « job » à temps plein, nécessitant une disponibilité totale pour assurer la partie « Bruxelles et Strasbourg » avec une spécialisation sur certains dossiers à se répartir entre les élus démocrates et la partie « Sud-Est » pour répondre aux diverses sollicitations des citoyens, associations, élus…il y aussi l’engagement militant MoDem que je ne voudrais pas négliger

L'A : Les sondages prédisent un taux d'abstention élevé lors des élections du 7 juin. Quelles en sont les causes à votre avis ?

Fabienne Faure : la non connaissance des enjeux européens par nos concitoyens entretenue par l’absence –sauf depuis quelques jours- d’information des grands media télé surtout, de certains politiques qui préfèrent que ces questions soient le moins évoquées possible ou qui font porter à « Bruxelles » la responsabilité de décisions qu’elles ont acceptées mais n’ont pas le courage de les défendre en France ; je crois, bien qu’ayant défendu le Traité Constitutionnel que les personnes, majoritaires, qui ont voté contre se disent qu’elles ont été bernées et laissent faire désormais.

Pourtant les français savent que les solutions à la crise qui frappe d’une façon ou d’une autre toutes les familles ne seront qu’européennes mais elles manquent d’éléments précis pour garder espoir, c’est le but du projet européen du MoDem que de contribuer concrètement à les y aider

L'A : Les Français semblent méconnaître l’Europe et leurs députés européens. Que faire selon vous pour améliorer cette situation ?

Fabienne Faure : 72 députés européens / 577 nationaux ; 13 députés pour 16 départements dans le sud-est = Rhône-Alpes-PACA-Corse / 14 députés français dans le seul département du Rhône, vous voyez que la partie n’est pas gagnée…seuls, les députés n’y arriveront pas, il faudra l’appui des chaînes télé, d’internet, de l’ensemble de la « classe » politique nationale, ne plus se contenter de regarder son environnement proche mais avoir plus d’ouverture sur les jardins européens, sur ce que pensent, disent et font les femmes et hommes politiques dans les autres pays de l’Union, valoriser et faire connaître les bonnes pratiques de nos partenaires européens…

L'A : Quels engagements prenez-vous pour rendre compte de votre activité parlementaire ? Par quelles actions concrètes ?

Fabienne Faure : il y a ce qui se fait déjà généralement : bulletin, site internet, présence dans des manifestations, visites sur le terrain, et voyages organisés à Strasbourg ou Bruxelles … mise à disposition d’un collaborateur pour aider à des montages de projets, dossiers, répondre aux questions, sollicitations

Nouveau : je proposerai le cas échéant à mes 12 collègues élus de la circonscription une grande réunion annuelle de débat et présentation des prises de position des uns et des autres sur l’activité parlementaire en cours, en espérant que cela retienne l’attention des media afin que la population en soit informée au mieux.

Merci d'avoir accepté cette interview citoyenne et vous souhaitons bonne chance pour dimanche.


Interview de Rosalie Kerdo

L'A : Bonjour Rosalie Kerdo. Vous êtes actuellement conseillère municipale à Bourg-les-Valences, dans la Drôme. Si vous êtes élue députée européenne, conserverez-vous votre mandat local ?

Rosalie Kerdo : Tout d'abord, merci pour l'intérêt que vous accordez à cette élection européenne et à la candidate que je suis.

Pour répondre plus précisément à votre question, oui je conserverai mon mandat local car il est important pour moi de participer à la vie locale.
De même je suis de ceux qui sont favorable au lien entre l'Europe et les territoires.

L'A : Les sondages prédisent un taux d'abstention élevé lors des élections du 7 juin. Quelles en sont les causes à votre avis ?

Rosalie Kerdo : Si abstention il y'a, ce qui risque fort d'être le cas, c'est cet "éloignement" ressenti et mal vécu par nos concitoyens, avec les instances politiques européennes.
L'Europe doit se rapprocher des citoyens qui la composent. Il n'y a pour l'instant aucune transparence sur les décisions et les modalités de prises de celles-ci par les représentants de l'UE.

L'A : Les Français semblent méconnaître l'Europe et leurs députés européens. Que faire selon vous pour améliorer cette situation ?

Rosalie Kerdo : C'est un peu ce que je viens de dire, oui, il y'a du travail !! La politique européenne doit respecter le principe de souveraineté des peuples européens. Cela implique de rendre des comptes régulièrement, à ces peuples qui sont les véritables détenteurs du pouvoir. Pour le moment, les européens ont le sentiment de subir cette Europe. Dès lors, ils la rendent suspecte de tous les travers!

L'A : Quels engagements prenez-vous pour rendre compte de votre activité parlementaire ? Par quelles actions concrètes ?

Rosalie Kerdo : Pour nous au Modem, l'enjeu est de taille car avec Jean-Luc Bennhamias, notre tête de liste, c'est le combat que nous menons et que nous continuerons de mener : celui d'instituer une Europe plus attentive aux Européens. On a fait au fond l’Europe du marché, de la libre circulation des biens, des hommes, des capitaux ; il faut que l’on fasse une Europe plus solidaire, plus sociale, plus proche des européens et je pense que c’est cela qui nous attend dans les cinq années qui viennent. En tout cas, cela sera notre engagement.

Merci d'avoir accepté cette interview citoyenne et vous souhaitons bonne chance pour dimanche.


Ainsi se termine notre série d'articles consacrés à cette élection et à la construction européennes. Nous aurons vous vous en doutez l'occasion de commenter les résultats du vote dès que ceux ci seront officiels et jusque là : Votez pour qui vous voulez, mais VOTEZ !

Le collectif Libr'acteurs

mardi 5 mai 2009

Qui trop embrasse mal étreint !!

Le 7 juin prochain nous espérons qu’un nombre significatif de citoyen usera de son droit de vote, pour porter a Strasbourg des Eurodéputés compétents, et disponibles, car ne portant pas d’autres mandats.

Modestement, nous allons essayer de donner ici notre sentiment, et de cerner les questions qui se posent et qu’il faudra poser.

L’EUROPE est une vieille idée, et dés 1848 Victor HUGO parlaient d’Etats-Unis d’Europe. Les fondateurs étaient 6 en 1957 (traité de Rome du 25. mars 957), mais par un " Prompt renfort", nous sommes à ce jour 27.

Nous regrettons cette inflation et cette accélération de l’histoire que rien ne justifie.


Jugez-en !

Héritière de la CECA (Communauté Européenne Charbon Acier), après l’échec de la CED (Communauté Européenne de Défense) l’Europe de Rome est une Communauté Economique (CEE) et une Communauté Européenne de l’Energie Atomique, EURATOM pour les intimes.

Tout est dit, économique et énergie, entre 6 pays, proches, imbriqués et partageant culture et histoire.

C’est tellement vrai, qu’après avoir donné du temps au temps, le 1er juillet 1968, on passe à une autre étape, la suppression des barrières douanières entre les 6, et un droit de douane commun a l’extérieur des frontières de la CEE. En 1985 ces mêmes 6 signent les accords de SCHENGEN, pour la libre circulation des personnes et donc la fin des frontières.

Autant de marques non équivoque d’un véritable "Affectio Societatis" entre les 6, une volonté d’ avancer ensemble, sur la base d’un projet d’entreprise cohérent.

Si l’on peut concevoir l’entrée en 1973 de l’Irlande, du Danemark et du Royaume Uni, celle en 1981 de la Grèce, en 86 du Portugal et de l’Espagne et en 1995 de l’Autriche, la Suède et la Finlande, on est en droit de rester sceptique sur le paquet entrant de 2004 complèté en 2007 par la Roumanie et la Bulgarie.

La belle idée initiale a été sacrifiée, notamment avec la chute du bloc communiste, à l’appétit hégémonique et idéologique occidental. Le récent retour de la France au sein de l’OTAN parachève la démonstration.

Or l’Europe de Monet, Schuman et Cassin, c’était autre chose !

Au lieu de réduire le scrutin du 7 juin a un combat franco-français, essayons ici de poser les bonnes questions.

A l’origine, l’idée était un espace géographique cohérent et totalement intégré, sans frontière, harmonieux sur le plan social, économique et dans sa vision du monde. Un espace qui aurait pu élire son Président, et qui voulait une monnaie unique.

Est-ce réaliste a 27, et peut être demain à plus de 30, car outre la Croatie et la Turquie en salle d’attente depuis 2005, rien ne permet de dire que la Serbie et la Bosnie sont a ignorer !

Poser la question, à l’aune de l’ambition des fondateurs de l’Europe c’est y répondre !


Richard HASSELMANN

mercredi 29 avril 2009

Europe, Europe, ...

Durant tout le mois de Mai et jusqu’au 7 juin prochain, LIBR’ACTEURS centre sa communication et ses actions sur l’Europe.

L’enjeu est de taille et nous formons le vœu que lors de ce scrutin ce ne soit pas l’abstention qui gagne, mais les listes menées par des candidats NON CUMULARDS, et porteurs de vraies visions quelle que soit la coloration politique. A défaut nous regrettons que le vote blanc ne soit pas pris en compte, il aurait ici toute sa signification !

Dans l’instant un peu d’histoire car, on s’y perd vite et je crois que Montesquieu disait dans "L’esprit des lois" , "il n’y a de démocratie et de gouvernement possible, qu’avec un peuple informé et éduqué" !!!

Le traité constitutionnel de Rome du 29 octobre 2004 déclaré compatible avec notre constitution par le Conseil Constitutionnel (décision du 19 novembre 2004) a débouché sur un rejet par 54,67% des suffrages exprimés lors du référendum du 29 mai 2005. Déception légitime, des conventionnels, menés par Valéry Giscard d’Estaing, et d’une délégation française, ou siégeait, comme commissaire européen Monsieur Barnier.

En dépit de ce rejet, lié au fonds et à la forme du document, en dépit des assertions du Président de la République, à la suite des accords de Lisbonne, tout se passe comme si !

Tout ce passe comme si ... Une majorité de citoyens français allait donner un mandat clair aux futurs Eurodéputés. Il n’en est rien, et nous souhaitons que chaque réunion lors de la campagne qui s’ouvre soit l’occasion de poser les vraies questions.

- Quid d’une Europe avec des frontières définitives, claires et précises. Il est temps de mettre fin à une baudruche extensible, au gré des envies et des attirances ?

Géographie et culture doivent être la charpente de l’Europe. Cela fait de la Turquie non pas un Etat candidat à l’accession, mais un Etat associé. La culture Européenne, sa spécificité historique ne peuvent être sacrifiée à l’économie.

Osons dire clairement que l’EUROPE a échoué :

- Au plan économique car ce formidable marché intégré, ayant une taille critique suffisante, est inféodé via l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), à l’espace mondial. Une préférence européenne cela a un sens, une préférence mondiale est un non sens !

- Au plan culturel, car ce "Babel" idéologique et religieux prive l’espace Européen de toute identité.

- Quid de la civilisation gréco-romaine, de l’Habeas Corpus ou de la Déclaration des droits de l’homme.


- Au plan social, car l’espace Shengen, ouvert à tous vents, génère une insécurité démographique et sociale, terreau des pires réflexes

Osons enfin dire que nous tenons à nos services publics, à notre laïcité, au rejet de tous les communautarismes, comme nous croyons en la puissance de notre modèle éducatif.

Il faut donc poser la Question : "Peut-on confier à une instance supra nationale en mal d’identité et de contours, le pouvoir d’édicter, des lois supérieures à nos cadres nationaux, alors que 10 électeurs français, valent 1 électeur Maltais ou luxembourgeois ?"


Richard Hasselmann

Crédit images
L'Europe vue par des dessinateurs des pays d' Europe

mercredi 8 avril 2009

Libr'acteurs et l'Europe

A la suite de réunions, et au moment ou les partis politiques commencent à entrer en campagne, certains adhérents ou sympathisants, nous demandent quelle est notre position.

En premier lieu nous estimons que le mode de scrutin, à partir de listes, proportionnelles à un tour est une hérésie en regard des enjeux.

Au niveau de l’Europe, il nous semble que chaque pays doit envoyer a Strasbourg, une équipe soudée et homogène, et non pas une "armée mexicaine" balkanisée par des clivages franco-français.

Nous appelons de nos vœux une modification du scrutin, sur la base de listes nationales avec une dose de proportionnelle et sur 2 tours. Cela posé Nous ne reviendrons pas sur la charte de LIBR’ACTEURS, qui édicte notre position et hiérarchise nos priorités sociétales.

Nous réaffirmons que : Le non cumul des mandats, la conviction, l’expertise et la disponibilité, sont indispensables, pour les Euro députés, en regard des enjeux. Quel mandat voulons-nous donner à l’ équipe qui fera entendre la voix de la France à Bruxelles et à Strasbourg, et quels thèmes nous paraissent devoir être mis en exergue.

L’Europe, pour un citoyen acteur de son destin ce doit être :

- Un espace cohérent sur les fondements et critères qui sont ceux du droit des minorités. Cela implique une relecture des frontières d’une Europe qui, qui ne doit pas viser au gigantisme mais a la cohérence, culturelle, économique et sociale. La proximité, la simplicité et la subsidiarité restent primordiales si l’on veut que le citoyen comprenne et accepte cette entité supranationale.

- Un espace ou la place de certains services publics est reconnues comme incontestable, au même titre que des services d’intérêts généraux , ainsi que les modèles économiques qui les portent.

- Un espace ou l’on a la même définition du développement durable, ce qui implique, une politique de la petite enfance et de la mère, une volonté de réaffirmer le "Zeguisme"(zéro growth ) époque ou avec Théodore MONOD ou René DUMONT, déjà, nous nous posions la question des ressources naturelles, de la conscience de la terre, a poser en loi fondamentale pour l’Europe.

- Un espace qui encourage la finance et la "fiscalité VERTE". Ce sont là 2 instruments à forger pour un enjeu d’avenir. C’est la question de ce qui doit être mesuré, comme Aristote qui cherchait le meilleur des ETATS, pour permettre "la bonne vie"

Voilà les axes, complétés par un effort de pédagogie et de transparence et un coup de projecteur sur la cohérence en matière de géopolitique.

En résumé les LIBR’ACTEURS appellent de leurs vœux : Une Europe qui "PENSE ET QUI DEPENSE" pour nos enfants et petits enfants. A rapprocher du modèle scandinave et à la notion re-calibrée de "l’Etat Providence"



Richard HASSELMANN

mardi 14 octobre 2008

Prenons rang !!!

Vous êtes nombreux à nous laisser des messages, ou a nous questionner pour savoir si, en coulisses LIBR’ACTEURS n’est pas ... la plume de certains.

C’est nous faire trop d’honneur, même si nous sommes flattés de constater que nos positions déclinées depuis longtemps sont aujourd’hui au cœur des débats.

Depuis quelques années maintenant, Providentielle, puis LIBR’ACTEURS, s’efforcent de parler autrement.

Nous avons mis la "conscience de la Terre" en Loi fondamentale, et plaidons pour des indicateurs pertinents qui ont trait à :

- L’environnement global
- La santé physique, intellectuelle et sociale du citoyen.
- Un nouveau modèle économique, ou un capital vertueux, respecte un salariat impliqué, pour le meilleur service du citoyen, client/contribuable. Ce modèle est celui que l’on trouve dans l’économie sociale et solidaire, il suffit de légèrement l’adapter.

Dans notre esprit cela passe par un Etat fort qui est le pilote d’une géostratégie revisitée qui prend en compte les nouvelles donnes éducatives, alimentaires et énergétiques. Un Etat stratège qui s’appuie sur une organisation territoriale simplifiée et des collectivités locales recalibrées.

Le tout avec un préalable absolu, la mère de toutes les réformes, la fin du cumul de certains mandats, la fin de la longévité politique, et un vrai statut de l’élu pour permettre à d’autres que le fonctionnaire ou le hobereau local de briguer un mandat.

Pourquoi prendre rang ?

C’est parce que se profilent en 2009 les élections Européennes qui vont constituer une étape importante pour vérifier l’audience de notre approche, et parce que l’EUROPE est un point de divergences de plus en plus marqué.

Nous voulons que l’électeur élimine sans pitié, les listes qui comporteront des vieux routards de la politique, ou ceux qui viennent chercher dans un mandat d’eurodéputé un lot de consolation.

L’Europe est trop importante pour qu’elle ne mérite pas des députés concernés, porteurs de ce seul mandat, et rendant des comptes à leurs mandants .

Des députés dont les cursus permettent de penser qu’ils auront le minimum d’expertise pour aborder des sujets supranationaux, sans être obligés de suivre, par traducteur interposés, les débats engagés.

Nous nous sommes livrés a un micro-trottoir portant sur 300 personnes croisées dans Paris. Résultat : 88% ont été incapables de citer le nom d’un seul Eurodéputé !

LIBR’ACTEURS estime par ailleurs qu’il faut une Europe mais pas n’importe la quelle. Là aussi nous prenons rang, car nous avons déjà écrit sur le sujet et nous y reviendrons.

Le "NON" avait ses raisons, elles sont toujours d’actualité.


Richard HASSELMANN


Crédit image et photo
Parlement européen
Place Publique

jeudi 9 octobre 2008

Une certaine idée de l'Europe

Le monde change

Il est maintenant clairement devenu multipolaire avec la montée en puissance de la Chine et de l’Inde mais aussi avec le retour de la Russie, le maintien du Japon comme grande puissance mondiale et l’apparition probable de nouveaux acteurs majeurs tels que le Brésil

Plusieurs blocs continentaux sont engagés dans une compétition acharnée , l’Europe doit s’imposer ou disparaitre. Sommes nous réellement conscients de cette évolution ?.

Il est temps de comprendre que le refus des européens de s’engager, ou d’hésiter trop longtemps feront d’eux les victimes désignées du processus de mondialisation/globalisation.

Sommes nous en accord sur les fondamentaux que sont :

1 - UNE CULTURE (racines et identité)

L’Europe est une terre chrétienne éclairée par les idéaux du Siècle des Lumières. La culture raffinée de l’Europe a ouvert la voie du cosmopolitisme,qui est la connaissance et la compréhension de la diversité du monde et le respect de cette diversité. L’Espèce humaine est Une , possédant les mêmes droits capable des mêmes progrès

L’Europe se crée ainsi un espace , différent des sociétés multiculturelles des Etats-unis et du Canada

De plus en se réappropriant la force des articles de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen elle peut réhabiliter une démocratie partagée et réconcilier les 3 monothéismes en se montrant vigilante par rapport à leur instrumentalisation (nationalisme,terrorisme , « choc » des civilisations)(Pas de leçon de moralité dans les relations méditerranéennes et de manipulation sur les droits de l’homme pour des pays pro ou non occidentaux)

2 - UNE SOCIETE (Problèmes démographiques, migratoires et codéveloppement)

L’Europe vieillit ,son dynamisme démographique passe par une confiance du lendemain,l’Europe doit faire REVER, par une politique de projet. La conscience de la terre : l’Espace, les déplacements (liaison Rhin Rhône, le ferroutage..), les nouvelles technologies au service de l’habitat, …

La conscience de soi : citoyen d’Europe porteur de valeurs d’humanisme ,connaissant les limites du territoire européen ,ouvert à une politique d’immigration pour renouveller les départs à la retraite et le manque d’actifs. La conscience d’une démocratie refondée sur le non cumul des mandats (18 % en Europe sauf en France 78%) une res publica qui respire

La conscience d’une économie revisitée par l’Essor et par un actionnariat salarié plaçant l’Homme au centre des préoccupations


3 - Une PUISSANCE (Un espace géopolitique primordial)

Une Europe faiblesse ou une Europe qui maîtrise sa souveraineté (énergie, défense, technologies) qui est maître chez elle et qui pèse sur les affaires du monde, qui protège les citoyens , les peuples, le niveau de vie , les systèmes éducatifs et sanitaires, l’environnement, les idéaux. Une Europe qui maitrise l’accès aux matières premières énergétiques, industrielles mais aussi et peut être surtout aux ressources alimentaires et hydrauliques

Une souveraineté de l’Europe, fondement de son indépendance et de sa solidarité avec le reste de la planète.

Mais déjà , empéchant l’Union Européenne de jouer un role conciliateur et modérateur que les européens souhaitent face aux dérives de la géopolitique mondiale, l’article1-41.7 du nouveau traité constitutionnel européen , nous enchaîne à l’Otan. « la politique étrangère de l’Union Européenne dans ses engagements et sa coopération demeure conforme aux engagements souscrits au sein de l’otan »

Dix nouveaux Etats européens ont intégré dans leurs législations l'acquis communautaire. Il s'agit pour ces pays, longtemps dominés pour la plupart par un système politique contraignant, d'un effort considérable, la défense de l’Europe et de leurs frontières ne rimant pas avec l’Europe de la défense, ils ont choisi ... le parapluie de l’Otan

L’Europe a eu peur de sa puissance, de cet univers de violence qu’elle a vécu de 1914 à 1945. Ce passé l’amène à avoir un usage raisonné de la Puissance

L'Europe possède les moyens économiques technologiques et éthiques pour se protéger et affirmer son modèle sans laisser ses ressources à la disposition des prédateurs. C’est à nous, Libracteurs, d’expliquer que c’est une question de survie pour la France et l’Europe, c’est à nous de convaincre et d’être volontariste


Eric Campion

mardi 17 juin 2008

« Non » irlandais : Nouveau signe d'incompréhension entre citoyens et responsables politiques

En votant « non » au traité de Lisbonne, les Irlandais refusent, comme les Français et les Nééerlandais avant eux, de doter l'Union européenne de représentants politiques capables de parler au nom des Européens et de peser de tout leur poids lors de discussions bilatérales avec les Etats-Unis ou la Chine, ou encore multilatérales au sein de l'Organisation Mondiale du Commerce.

C'est en effet le rôle qu'auraient joué le Président du Conseil européen et le Ministre des Affaires étrangères de l'Union européenne, que cette constitution européenne une fois de plus rejetée permettait respectivement d'élire et de créer.

Par leur « non », les Irlandais refusent aussi de renforcer le pouvoir législatif et budgétaire du Parlement européen, seule instance de l'Union européenne dont les membres sont élus au suffrage universel direct par l'ensemble des citoyens européens.

Enfin, ils refusent que certaines décisions importantes puissent être adoptées selon le principe novateur de la double-majorité (55% des Etats représenant 65% de la population) plutôt que les principes actuels d'unanimité, propice au blocage complet par un seul des 27 Etats membres, et de « majorité qualifiée », donnant un poids important aux Etats fortement peuplés et un poids moindre aux Etats tels que... l'Irlande.

Mais, les citoyens irlandais ont-ils vraiment voté en connaissant ces apports politiques, démocratiques et pragmatiques ?

Qu'ont-ils voulu dire à travers leur vote ? Est-ce le refus de la « technocratie » ? D'un système globalisé qui, comme les citoyens des autres pays d'Europe, leur échappe ? D'une Europe politiquement impuissante, voire sans volonté, concentrée sur les seuls échanges économiques et monétaires ?

Savent-ils que la principale instance de décision de l'Union européenne est le Conseil des Ministres, composé des Ministres des pays membres, donc de leurs propres Ministres ?

Je ne peux évidemment pas en juger. Je n'ai pas suivi de près la campagne qui s'est déroulée pour ce référendum. Ce que je sais en revanche, c'est que, lors du vote français en 2005, les informations, les débats et interventions télévisées n'ont quasiment pas porté sur ces points.

Alors qu'une forte médiatisation a bel et bien eu lieu autour de cette Constitution européenne, je défie quiqonque de savoir comment fonctionnent les institutions européennes. Tout comme je défie quiquonque de savoir ce que font et votent nos Ministres au sein du Conseil des Ministres de l'Union européenne, si tant est qu'ils y soient assidus...

C'est pourquoi je ne vois pas les « non » français, néérlandais et maintenant irlandais comme une opposition à l'idée européenne ou à sa construction, mais comme le signe supplémentaire d'un certain fossé entre les citoyens et leurs dirigeants politiques.

Le projet européen est né de la volonté de bâtir à l'échelle de notre continent les moyens de garantir une paix durable. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, chacun a pu comprendre et se sentir touché par cet objectif. Aujourd'hui, l'Europe économique et monétaire paraît bien matérialiste ; « l'Europe sociale » relève du slogan ; l'Europe politique demeure abstraite et imprécise.

Qu'attendons-nous donc pour véhiculer des messages clairs sur l'Europe ?

Pour en expliquer le fonctionnement et les enjeux ? Pour les relier à la vie quotidienne et aux préoccupations de chacun ? Pour « vivre » l'Europe à l'école et imprégner les programmes scolaires de la culture européenne ? Après s'être préoccupé de l'Europe des nations et de l'Europe des institutions, il est temps de s'intéresser aussi à l'Europe des citoyens ...


Lionel LACASSAGNE

jeudi 12 juin 2008

Les Libracteurs parlent d' Europe

"Taille critique" par Richard HASSEMANN

Ayant fait mes humanités à Strasbourg au début des années 60, et diplômé de Droit européen et de Droit international public, j’ai eu la chance, travaillant comme étudiant au Conseil de l’Europe, de voir naître l’Europe.

Pardonnez ce petit rappel historique, mais il expliquera au lecteur ce qui suit.

Je suis en effet fatigué, de voir comment une formidable idée, a été comme toujours dévoyée par de la technostructure, par du politique avide de mandats, et par des lobbies en tout genre qui ont vite vu l’intérêt de la manœuvre. Le droit international public, regroupe différents droits, dont, je l’ai déjà écrit, le droit des minorités. Méconnue cette spécialité est pourtant commandée par le bon sens populaire, celui dont on pensait qu’il était la chose du monde la mieux partagée. Il s’agit de pointer les spécificités qui unissent des peuples, avec des zones géographiques pertinentes, ou l’effet de subsidiarité ne serait pas un vain mot.

Au sortir de la CECA (Communauté européenne charbon acier) et même de l’ A .E.L.E. (Association européenne de libre échange) et autre C.E.D. (Communauté Européenne de défense), les pères de l’Europe avaient une vision claire. Il s’agissait de réunir dans un marché commun, pour le bénéfice des populations concernées, des pays logiquement liés.

Liés par la langue, le climat, le partage des eaux, l’histoire ou les us et coutumes, la religion, il y avait une logique, et une approche de taille critique considérée a l’époque comme nécessaire et suffisante pour peser.

Cette taille critique elle est toujours d’actualité aujourd’hui, elle est largement réunie avec un périmètre revu et corrigé d’environ 450 millions d’habitants. C’est la qu’il faut revenir, à un premier cercle, pétri de christianisme, de culture ROUSSEAUISTE, de réunion « des meilleurs ennemis », en un mot réuni par une vraie volonté de faire et partant d’une base proche dans les grands domaines du social, de l’économique et du démocratique.

L’Europe n’est pas le grand « lego economico-libéral » imaginé par une fonction publique « off shore » qui a tout a gagner au gigantisme, pour confisquer le vrai pouvoir, au profit d’un petit nombre de" sachants".

Technostructure habile à phagocyter des parlementaires, cumulards de mandats et touristes, pour mieux pactiser avec les lobbyistes envoyés par des intérêts, très souvent………extra-européens !

Richard HASSELMANN Président de Libr'acteurs


"Ma vision de l'Europe" par Eric CAMPION

Pourquoi les Européens doivent ils avoir une philosophie politique claire, une stratégie cohérente et une vision géopolitique commune. ?

Depuis vingt ans le monde a beaucoup changé ,il est maintenant clairement devenu multipolaire avec la montée en puissance de la Chine et de l’Inde mais aussi avec le retour de la Russie, le maintien du Japon comme très grande puissance mondiale et l’apparition probable de nouveaux acteurs majeurs tels que le Brésil

Ce phénomène de montée en puissance dessine une planète ou plusieurs blocs continentaux vont s’engager dans une compétition acharnée

l’évolution démographique, l’environnement, l’économie, l’innovation, le terrorisme, le développement de l’économie criminelle, l’accès aux matières premières énergétiques, industrielles mais aussi et peut être surtout aux ressources alimentaires et hydrauliques seront les éléments majeurs mais aussi perturbateurs.

Est ce que les Européens sont réellement conscients de cette évolution ?.

Il est temps de comprendre que le refus de leur part de s’engager, ou d’hésiter trop longtemps feraient d’eux les victimes désignées du processus de mondialisation/globalisation.

Est-ce que les Européens sont en accord sur les fondamentaux que sont :

Une PUISSANCE : Un espace géopolitique primordial
Une SOCIETE : Problèmes démographiques, migratoires et codéveloppement
Une CULTURE : Racines et identité

Soit une souveraineté de l’Europe, fondement de son indépendance et de sa solidarité avec le reste de la planète

Docteur Eric CAMPION

lundi 4 février 2008

Souverainété juridique et politique

L’Europe, en manque de souveraineté juridique et politique, ne peut aujourd’hui affirmer sa souveraineté technologique et économique.

L’Europe en effet compte encore sur la dérégulation et la concurrence pour affronter des puissances qui pratiquent sans complexes l’interventionnisme sélectif, la guerre économique, voire la guerre quand la défense de leurs intérêts vitaux l’exige.

Ces super-Etats sont les Etats-Unis, le Japon, les Grands de demain : Chine et l’Inde, le Brésil et la Russie qui font tout pour les rejoindre et les Etats pétroliers qui mettent leurs atouts économiques au service de l’ islam.

Leurs stratégies reposent sur l’engagement total de la puissance publique, sous la forme d’un complexe de forces associant les militaires, les industriels, les gouvernements et les médias.
Par exemple :

Utiliser les achats publics pour renforcer leurs compétences nationales et affaiblir celles des pays concurrents

Financer la recherche publique et privée dans les domaines scientifiques et technologiques jugés essentiels

Développer et protéger des filières industrielles compétitives dans ces mêmes secteurs

Sécuriser les approvisionnements en énergie et en matière première jugés vitaux,

Mettre en place de grands programmes pluri-annuels dans des domaines comme la défense, le spatial, la transformation de l’environnement, la production de nouvelles énergies, la robotique autonome, la vie artificielle, les nano industries ...

Utiliser enfin les fonds d’investissement et les fonds d’Etat afin d’acheter progressivement les coeurs de compétences industrielles et technologiques des pays endettés (Gemplus)

Face à ces stratégies, les Européens sont ils capables de répondre à ce challenge vital, de se reprendre ? La Présidence française des mois prochains devrait, il nous semble, avoir pour unique objectif de relever ces défis.

En ce qui nous concerne, nous y voyons une priorité avant ... l'urgence.


Eric CAMPION

mardi 18 décembre 2007

EUROPE : To be or not to be !

La majeure partie de la presse annonce qu’à Lisbonne ce 13 décembre a été signé un traité qui reprend l’essentiel de la constitution abandonnée et relance la construction Européenne.

LIBR’ACTEURS a fait de l’Europe, comme des Régions, un pôle pertinent pour le cadre futur du développement harmonieux de notre pays. Nous entendons dés lors, dire que le traité signé, est un « ersatz » ou mieux un « placebo » qui n’a plus rien à voir avec la défunte constitution, morte née du fait des "NON" Français et Néerlandais.

Nous avons plongé dans ce traité, et avec Mr GISCARD d’ESTAING nous estimons que ce traité est en recul par rapport à la constitution, et qu’il est dés lors inutile,voire malhonnête de faire croire, que cette signature, sans référendum a volé le peuple français. Nous disons d’ores et déjà que cela ne vaut même pas un débat, sauf pour des politiciens de mauvaise foi.

A aucun endroit je ne relève une quelconque ambition de faire de ce texte une constitution. Bien au contraire tous les symboles disparaissent (hymne, drapeau) et la primauté du droit de l’UNION passe à la trappe.

Sans entrer dans les détails, je retire de cette lecture, pour bien connaître le droit européen, une volonté de re-toiletter l’existant en réaffirmant la primauté de l’intergouvernemental.

A bien y regarder, a mon sens c’est même pire que cela. La majeure partie des termes, dénotent, une absence totale de désir de travailler et d’avancer ensemble, pour continuer à donner la primauté aux égoïsmes nationaux.

Ce texte a l’ambition de fixer pour longtemps le cadre de la construction européenne. Je veux croire que les générations nouvelles ne se laisseront pas enfermer dans une telle logique.

On peut et l’on doit construire l’Europe avec des pays qui se consentent une confiance mutuelle sans faille, car ils partagent un socle significatif de valeurs, sociales, éthiques, culturelles. Cela évitera de vouloir persister pour la galerie, dans des habillages de façades, pour une « auberge espagnole » qui ne mènera nulle part.

L’Europe est une belle entreprise, comme telle elle mérite aussi l’AFFECTIO SOCIETATIS . A défaut il faut clairement dire que l’Europe n’a plus de sens et revenir pour les nostalgiques à la CECA ou a l'AELE .


Richard HASSELMANN


En savoir plus

Union Européenne - Conférence inter gouvernementale : Projet de traté modifiant le traité sur l'Union européenne et le traité instituant la communauté européenne
(remerciements à Europeus )

Assemblée Nationale : Modifications apportées par le traité de Lisbonne au traité sur l’Union européenne et au traité instituant la Communauté européenne

Sources, crédits et copyrights
TV5
Conseil constitutionnel
Le blog de VGE
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