mercredi 31 août 2016

Présidentielle 2017 : trop lent, trop frileux, trop mou

Les candidats à l'élection présidentielle devraient s'inspirer de la devise olympique pour bâtir leurs programmes pour 2017. Au lieu de cela, c'est trop lent, trop frileux et trop mou.

Les Jeux Olympiques viennent de s'achever avec un record de médailles (42) pour les athlètes français , faisant honneur à la devise olympique : « citius, altius, fortius » (plus vite, plus haut, plus fort). Si nos champions se sont surpassés, ce n'est pas vraiment le cas des nombreux candidats à l'élection présidentielles de 2017. En l'état actuel, c'est trop lent, trop frileux et trop mou ! 

Le temps est venu pour une nouvelle citoyenneté active qui conduit de nouveaux modes de sélection de ses mandataires élus. Les rapports, les articles et éditoriaux publiés ici ou là prouvent que tous les blocages sont identifiés et que nombreux sont ceux qui savent ce qu'il faut faire. L'écoute attentive du terrain, l'immersion dans l'initiative citoyenne de proximité permettent de conforter un schéma stratégique, à l'aune duquel devront être jaugés les impétrants de 2017.

Il doit être construit sur quatre piliers : une réforme sans faiblesse du cadre institutionnel ; une approche innovante d'un nouveau modèle social ; une déclinaison lucide des enjeux et responsabilités des acteurs économiques, dans un nouveau contexte géopolitique ; une prospective réaliste de la transition écologique indispensable.

Les valeurs olympiques appliquées à la politique

Plus vite dans la réforme territoriale, pour aller au bout de la décentralisation qui, n'en déplaise aux sénateurs, qui souhaitent imposer « leur train». Osons un conseil de la citoyenneté associative en lieu et place du Sénat et du Conseil économique et social.

Plus haute l'ambition d'un nouveau modèle social, qui élargit la base solidaire, en matière de retraite, et d'emploi, et instaure un système de santé qui donne la primauté absolue au citoyen acteur de sa santé, financeur, et toujours patient par l'âge, la maladie ou l'accident.

Plus forte l'impérieuse nécessité de reconnaître l'entrepreneur qui prend le risque et qui crée l'emploi. Reconnaissance assortie de confiance quant à la gouvernance et au respect de la valeur travail et identifie le tiers secteur comme réponse appropriée pour de vraies missions de service public.

Enfin, plus vite, plus haute, plus forte, la conscience de la terre, pour que le développement durable mérite sa définition, et ce qui se fait aujourd'hui n'obère pas lourdement le quotidien des générations futures. Tout cela en proximité, le citoyen est en capacité de le comprendre et d'y apporter sa pierre, à condition qu'on veuille bien expliquer sans céder au populisme et la démagogie.