jeudi 27 octobre 2016

L'écologie respire toujours !

Dans un billet frappé au coin du bon sens, S. Dupont, titre sur "L'implosion de l'écologie politique" à la suite du premier tour de la primaire écologiste. Les vrais défenseurs de l'écologie sont tentés de dire... "enfin !"

Enfin, car les masques sont tombés et il faut espérer que le paysage sera durablement débarrassé d'un mouvement qui donnait à croire que "La conscience de la terre", cette science vouée aux conditions d'existence des êtres vivants est de gauche.

Qu'il soit permit à ceux qui portent le souci des écosystèmes depuis près d'un demi-siècle et qui ont été attentifs à l'émergence de mouvements tels celui initié par Ralph Nader, pour la consommation, de dire que l'écologie n'est ni à droite, ni à gauche, ni au centre. Elle est ailleurs, elle est indépendante de cette lecture convenue, et il est regrettable que cette sensibilité soit préemptée par des amoureux du grand soir et cataloguée, comme l'extrême droite contamine d'autres sujets aujourd'hui difficilement abordables. 

Pour avoir dans les années 60, pris conscience de la fragilité du milieu et suivi de très près les travaux de Pierre Rahbi dans la Cévennes Ardéchoise, il est évident que l'écologie c'est d'abord et avant tout une question de gouvernance et de gestion de la complexité.

Pour preuve, notre combat des années 70/80 pour empêcher la réalisation du barrage de La Borie qui allait noyer une partie de la "Vallée française" et défigurer à jamais la "Vallée des camisards" de Mialet. Les acteurs n'étaient ni de droite ni de gauche, mais des citoyens qui ont fait l'effort de se documenter pour comprendre les paramètres et interactions aux fins de se forger une conviction, pour agir ensuite avec force et pondération.

L'écologie est inclassable, car elle doit être partout et servir de poutre maîtresse à un projet ambitieux pour 2017. C'est le sens des réflexions et travaux menés par le tiers secteur qui entend remettre le citoyen acteur au coeur du paysage. Cela passe par une modification des typologies de comportements, dans les domaines moteurs que sont la coopération économique des territoires, la finance patiente et vertueuse, et la réécriture de notre politique en matière de modèle social.

Autant de pré-requis, signes de lucidité et de démarche lexicale que semble ignorer EELV. Pour preuve l'encre des résultats du premier tour de sa primaire est à peine sèche que déjà le mouvement lance la quête des candidatures aux législatives sous sa bannière. Pour qui ? Pour quoi ?

Simplement pour continuer d'exister et servir sans doute le moment venu de supplétif en contrepartie de quelques gentillesses.

Au moment où l'on s'interroge sur la survivance et la pertinence des clivages, droite/gauche, jeunes/vieux, riches/pauvres, il serait peut-être plus judicieux d'identifier le plus grand dénominateur commun de nature à rassembler le plus grand nombre de Français. Ayons la faiblesse de penser que la sauvegarde des principaux biens communs fournit un commencement de réponse indubitable pour valoir socle réformiste crédible.

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