dimanche 19 avril 2015



 
Nous participions ce lundi 13 avril au colloque organisé par FRANCE STRATÉGIE à l’occasion de la remise à T. MANDON, du rapport portant sur le rôle de l’État dans 10 ans.
Pour avoir été amené à connaître les travaux préludes au séminaire gouvernemental d’août 2013, il parait utile de souligner que le travail restitué ne doit pas rester lettre morte.
Le Ministre, en charge du choc de simplification, « buvait effectivement du petit lait », comme rapporté par la presse, reste à espérer qu’il n’avale pas à la suite…des couleuvres.
En effet même si nous regrettons, une mise en perspective qui ne prend pas assez en compte le rôle premier que peut jouer le tiers secteur, et ses valeurs fondatrices, nous pensons que le document, pose bien l’équation, identifie parfaitement les blocages et propose des leviers pertinents pour les objectifs à atteindre.
Comme nous l’avons souligné en séance, en réponse à une intervention d’un responsable syndical, il est temps de regarder les choses en face, et de dire que les corps intermédiaires, sont hors jeux, pour identifier les choix que doit faire l’Etat dans ses missions et de quelle manière il va les mener à bien.
Un pays qui consomme 57% de son PIB en dépense publique, pour un résultat mal apprécié par le citoyen, ne peut plus continuer à penser que l’État doit se mêler de tout.
Nous avons insisté sur un modèle social né après 1945, désormais totalement inadapté, aux nouveau défis, démographiques, économiques, sociaux et géo politiques, qui commandent de privilégier désormais le jeune adulte, là ou nous cajolions le sénior « vieillissant ».
Le rapport pose les bonnes questions, et enjoint de fixer de nouvelles priorités à l’action publique, ce qui conduit à revoir notre modèle social et son financement. A l’exception du syndicaliste, dans son rôle, les intervenants se sont accordés sur cette base.

Comme l’a bien montré Martin VIAL, l’État revendique 4 grandes fonctions, l’une régalienne (Sécurité, Justice, Éducation…), l’autre de régulation, et enfin gestionnaire de politique publique et de prestation de services.
La France dans 10 ans, sera un pays qui aura réfléchit sans faiblesse dés aujourd’hui.
En premier lieu et la plaidoirie syndicale l’a montré, nos institutions ne reposent pas sur un consensus social avéré. Ce pays donne l’impression de fonctionner avec privilèges, injustice et « flou artistique » .
Si vous voulez savoir en quoi notre système est re-distributif, qui donne et qui reçoit, vous entrez dans un maquis d’initiés, qui « sape le consentement a l’impôt » comme pointé par le rapport car chacun pense que l’autre est mieux loti et défend alors son petit prés-carré.
Tout l’enjeu des 10 années qui viennent va donc consister à mener à bien une pédagogie intensive et dés le plus jeunes âge, pour rendre le citoyen acteur et disposant des bonne clés de lecture.
Alors il sera plus aisé de repenser l’action publique, pour faire des choix et voir dans quelles missions l’État peut être utilement remplacé. Remplacé par l’entité privée ou mixte la plus apte à faire aussi bien que l’État, et dont la souplesse du statut et des emplois autorise des politiques publiques adaptées aux besoins des évolutions.
C’est là qu’il faudra être vigilants, car si plus de services est une bonne chose, des services avec plus d’agents publics serait mortifère pour nos équilibres économiques et financiers et notre pacte social.
Compte tenu du poids électoral des fonctions publiques, ce comportement lucide devra être un marqueur fort de la fin de ce quinquennat.

Nous ne boirons plus du petit lait, mais nous sablerons le champagne !