dimanche 25 novembre 2012

Les errements de la démocratie interne, après le PS, l'UMP



Voici deux ans, au terme du vote des adhérents PS, il n'y avait pas de vainqueur entre Martine Aubry et Segolène Royal.
Et de sérieux soupçons de fraude.
Hier soir, il y avait aussi des soupçons de fraude ... et deux vainqueurs.

L'incapacité des deux plus importants partis politiques français à organiser leur élection interne en transparence et avec efficacité est un constat. Il est inquiétant pour la démocratie française en ce qu'il révèle de notre système politique.

La logique féodale est toujours forte, et dans les "fiefs" on peut ajouter plus ou moins impunément des cartes ou des électeurs. Localement, personne n'ose rien dire, ce serait se barrer la route à un mandat électif local. Au niveau national, il ne faut certainement pas être le premier à lancer la pierre chez le voisin, de peur qu'elle ne retombe avec plus de vigueur chez soi.

Le manque d'enthousiasme des parlementaires pour les propositions de la Commission Jospin * (interdiction du cumul de mandat législatif et exécutif local, maintien avec conseiller municipal, cantonal ou régional sous réserve que ce mandat local soit bénévole) éclaire les mêmes symptômes. Ces changements mettraient en effet un terme à des outils de féodalité (écrêtement).

Pourtant la réforme proposée par le rapport Jospin est modeste. Aucun mot sur l'empilement des niveaux administratifs (des collectivités aux Etablissements publics), sur la confusion des compétences, sur la multiplication de cabinets pléthoriques autours des exécutifs locaux, autant de lieux où prospèrent des salariés de la politique, autre conséquence de cette logique féodale.
S'extraire de cette bipolarité usante est plus que jamais nécessaire.
C'est le sens des travaux de LIBR'ACTEURS et des initiatives prises et à venir en région, comme c'est le cas à LYON.

E LAFOND.


* lien pdf : Propositions Commission Jospin

Crédit image : ne.partipirate.ch