vendredi 23 novembre 2012

Ethique , conscience de la Terre et souveraineté énergétique


L'exploitation des réserves de gaz naturels par les gaz de schistes, dont disposerait l'Europe, nous procurerait l' « indépendance énergétique ».
De même pour les Etats-Unis.

Tout un plan de la géopolitique du monde va changer.

L'Amérique n'aura plus besoin des pétroles du Moyen-Orient et pourra se désinvestir, y compris militairement, de cette partie du monde.
Les réserves étant considérables, l'avenir de l'exploitation et celui de la nouvelle puissance des USA paraîssent assurés pour de longues années.
L'Europe va suivre car nous sommes là en face d'un mécanisme déterministe s'imposant aux sociétés industrielles en compétition et ce malgré les résistances individuelles.

A supposer que l'Europe dispose de réserves significatives en hydrocarbures de schistes, rien n'empêchera gouvernements et industriels de les exploiter, quels que soient les dommages à terme ou même immédiats pouvant en résulter.
Les consommateurs d'énergie que nous sommes seront reconnaissants. La souveraineté énergétique européenne ainsi acquise redistribuera les cartes du jeu du monde multipolaire.

Et les paysages de nos campagnes de France, et nos modes de vie changeront.
La patiente recherche d’un équilibre entre ce qui est souhaitable pour le citoyen européen, à la fois consommateur et bénéficiaire d’une indépendance énergétique (hydrocarbures du moyen orient , gaz algérien et russe ) et ce qui est possible pour préserver l’avenir et les générations futures (techniques polluantes de forage, effet de serre) est la politique de moindre mal à appliquer.

« Nous de 2 maux, le moindre » écrivait Shopenhauer.

Alors performance et souveraineté ou dépendance et conscience de la terre ?
Question d’éthique.

Eric CAMPION.


Crédit image : Œuvre André Martins de Barros

4 commentaires:

  1. Éric,

    La question que vous posez n’est peut-être pas seulement un problème de conscience, mais de survie. N’étant au mieux qu’un citoyen qui essaie de comprendre, il se peut que j’écrive des inepties et je remercie d’avance celle ou celui qui rectifiera une erreur.

    Un rapport commandité par la Banque mondiale explique que si nous continuons à émettre autant de CO2, la température aura augmenté de 4° d’ici 2060 et qu’il s’ensuivra une «cascade de cataclysmes» touchant essentiellement les pays pauvres, mais que ce réchauffement pourrait aller jusqu’à 6° à la fin du siècle et serait un point de quasi non-retour avec des désordres tels que la hausse du niveau des océans du fait de la fonte des glaces, des périodes de sécheresse et d’humidité dramatiques, la disparition de la barrière de corail et des vagues de chaleur créant des risques évidents pour la santé et l’alimentation.

    Les défenseurs du gaz de schiste expliquent que les États-Unis ont réduit leurs émissions de Co2, mais une étude américaine explique que l’empreinte du gaz de schiste est sinon supérieure au moins équivalente à celle du pétrole du fait d’émanations de méthane.

    Difficile pour un béotien comme moi de se faire une opinion raisonnable. Nous pratiquons la fuite en avant depuis trop longtemps pour ne pas être tentés de céder à la facilité et au confort immédiat qu’apporterait l’exploitation du gaz de schiste et l’abondance énergétique qui nous permettrait de perpétuer notre modèle économique et compromettrait gravement l’avenir de nos enfants.

    Il se pose une autre question : la redistribution des cartes énergétiques n’a-t-elle pas un impact sur la géopolitique et ne crée-t-elle pas des risques importants pour la paix dans la mesure où toute une partie du monde verrait ses recettes diminuer et serait fragilisée dans sa tentative de maintenir des équilibres précaires.

    La conférence de Doha qui débute lundi est censée fixer un calendrier pour revenir à des valeurs plus raisonnables avant 2020, ce qui signifierait que tout le monde accepterait les nouvelles règles, rien n’est moins certain.

    Autant de questions que les responsables politiques devraient prendre à notre compte et se livrer à un exercice de la vérité avant que nous découvrions qu’ils savaient et qu’ils ont protégé des intérêts peu vertueux, c’est le sens d’un article récent de Corinne LEPAGE dans le Huffington Post et le Monde.

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  2. Nous croyons savoir que mme LEPAGE va faire le voyage de DOHA, en dehors de l'aspect touristique et un rien exotique, quel interêt?
    En participant a ces grandes messes, qui montent un chapiteau un jour a RIO, un autre a CANCUN, jamais a HENIN LIETARD, le politique cautionne la tartufferie!

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  3. Dans le cadre d'une réflexion générale et d'une coopération internationale, une pièce à ajouter au dossier

    http://www.pressetunisie.net/lapresse.php
    Énergies renouvelables : Projet Desertec Power 2050
    Une meilleure exploitation du potentiel énergétique

    En effet, tous les pays du monde sont d’accord, aujourd’hui, sur le fait qu’il est nécessaire de diminuer l’utilisation de l’énergie conventionnelle, coûteuse et polluante. Les ressources disponibles ne sont pas en mesure, de toutes les façons, de subvenir aux besoins de la population qui exige que le prix de l’électricité et du gaz reste inchangé et abordable, même si le coût de fabrication connaît une évolution sensible.

    Approvisionnement durable et continu

    La Tunisie a ainsi participé du 7 au 9 novembre 2012 aux travaux du 3e congrès international de l’initiative «Desertec Power» qui ont eu lieu à Berlin. Cette initiative vise essentiellement à exploiter les énergies solaire et éolienne dans le désert du nord de l’Afrique en vue de produire l’électricité qui peut être facilement transférée aux pays européens. Les pays de la rive sud de la Méditerranée connaissent, en effet, des périodes d’ensoleillement plus prolongées que celles des pays de la rive nord….. Le site tunisien peut devenir à terme un point de contact énergétique avec l’Union européenne. L’étude élaborée dans ce cadre a confirmé que les énergies renouvelables peuvent être d’un grand apport pour l’économie tunisienne.. À travers l’adhésion à cette initiative, notre pays s’engage à participer activement à l’effort mondial visant à atténuer le gaz à effet de serre, principal responsable des changements climatiques … L’objectif est d’élaborer un scénario de mise en œuvre du concept sur le long terme jusqu’à l’année 2050. C’est un réseau mondial que l’on se propose d’installer avec la participation des pays intéressés qui auraient manifesté leur désir de se joindre à l’effort international de préservation de la nature par une énergie propre et durable. C’est «la Coopération transméditerranéenne pour l’énergie renouvelable (TREC) qui a été à l’origine du développement de ce concept aux perspectives prometteuses. Créée en 2009, la «Fondation Desertec», qui a pris en charge le projet, s’intéresse essentiellement à promouvoir l’implantation du concept «Desertec» dans la région Mena qui compte l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. Grâce au projet «Desertec», il serait possible de satisfaire, en grande partie, les besoins des pays producteurs de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient et de couvrir jusqu’à environ 20 % de la demande d’électricité en Europe, ce qui n’est pas peu.
    Le projet «Desertec» ne se limite pas à la construction de centrales solaires thermiques mais ambitionne aussi de développer des fermes éoliennes et des centrales photovoltaïques en plus des technologies sophistiquées comme celles qui concernent l’énergie hydroélectrique et la biomasse. Les installations dans les différents pays pourraient être reliées entre elles par un réseau électrique interconnecté, et ce, dans le but d’alimenter l’Afrique du Nord, l’Europe et le Moyen-Orient en électricité provenant des énergies renouvelables.

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  4. Oui ce projet DESERTEC est a suivre de prés.Merci de le remettre en lumière si j'ose dire.

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