vendredi 8 juillet 2011

Emballé c'est pesé !

Un certain nombre de nos sympathisants ou lecteurs curieux nous interrogent pour savoir si nous avons un vrai programme, hormis notre sempiternelle croisade pour une démocratie régénérée.

Nous redisons qu’il s’agit là de la mère de toutes les réformes, celle qui autorisera le (la) futur(e) Président(e) à se donner des parlementaires pour mettre en application un programme attendu par beaucoup.

Il reste que nous reconnaissons le caractère légitime des interrogations des citoyens qui attendent l’évolution de LIBR’ACTEURS.

Oui nous avons des positions et propositions sur les grands sujets sociétaux, et allons nous attacher à les exposer lors des 6 prochains mois, en profitant de l’actualité.

L’actualité c’est le rapport annuel de la Cour des comptes sur l’état de nos finances et le signal d’alarme sur la dette et son emballement annoncé.

Nous avons déjà largement évoqué cette question, signe évident de l’égoïsme de la génération des années 50 gâtée par les 30 glorieuses et peu soucieuse de l’avenir de ses enfants et petits enfants.

En cette affaire il y a pour LIBR’ACTEURS 2 éclairages, il faut plus de recettes, pour plus de dépenses dans des domaines très précis.

Plus de dépenses, en matière d’éducation, pour remettre le maître au cœur de l’avenir de nos enfants, en charge d’un programme qui réintègre l’éducation civique, et la place des grandes institutions et inculque certaines valeurs fondamentales.

Un Maître dévoué a cette seule mission, respecté, bien rémunéré, mais qui ne s’égarera pas dans des encagements politiques associatifs ou syndicaux.

Plus de dépenses en matière de santé, pour assurer une qualité d’accueil en hôpital et maternité, une présence de proximité et des réseaux denses qui autorisent une HAD (hospitalisation a domicile) chaque fois que cela est possible. Des Sages femmes et infirmières mieux rémunérées, comme le médecin généraliste, aiguilleur de la santé de chacun. C’est là aussi une attente du plus grand nombre.

Plus de dépenses enfin, pour que le citoyen se sente en sécurité, comme ses enfants et petits enfants protégés des violences quotidiennes, par des forces de l’ordre, valorisées, et installées en proximité.

Voilà 3 priorités qui conditionnent toutes les autres, car un citoyen instruit, en bonne santé et ayant un sentiment de sécurité, c’est un citoyen disponible pour créer, travailler et participer.

Plus de dépenses là, mais aussi moins de dépenses ailleurs, et notamment ce que les spécialistes nomment : « dépenses fiscales ». Il s’agit de toutes les exonérations diverses et variées, qui sont autant de manque à gagner en terme de recettes fiscales.

Nous ne ferons pas ici la liste exhaustive de toutes ces recettes abandonnées, la TVA à 5,5% sur la restauration est l’exemple le plus frappant, mais le diable se cache souvent dans les détails, et nous pourrions parler d’autres niches ou abattement fiscaux autrement plus producteurs de gains.

Il suffit de se convaincre que le jeu en vaut la chandelle, et quand vous apprenez que le principal créancier de l’Etat Français …sont « les iles Caïman » suivez mon regard !!


Richard HASSELMANN


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Notre Planète

mercredi 6 juillet 2011

« Il faudrait que ce pays entre un peu en insurrection de l’intelligence ! »

La formule n’est pas de nous, mais de Jean-Pierre RIOUX qui la prononça en 2007 à l’occasion de la création d’un parti qui voulait « faire de la politique autrement », mais nous la reprenons volontiers à notre compte, car elle résume parfaitement ce que nous essayons de faire depuis quelques années, rappeler au citoyen qu’il doit être l’acteur de son propre destin, révolution des esprits et évolution des pratiques.

Ne résistons pas à la fatuité de rappeler que le mot intelligence vient du latin intelligentia qui signifie faculté de comprendre et par extension capacité d’adaptation.

Le propos peut sembler futile au lecteur, mais la perversion des mots conduit rapidement à la perversion des esprits et des mœurs.

En effet, l’intelligencia est devenue très vite la victime de son homonyme l’intelligenstia composée de brillants esprits qui dictent au commun des mortels ses opinions et s’immiscent de plein pied dans le choix des politiques menées par nos responsables, on peut même parler d’ingérence logique dans un pays qui a inventé le droit éponyme.

Les exemples sont nombreux de ces conseillers occultes, personnalités médiatiques qui s’expriment sans retenue sur tous les sujets au point de défendre parfois l’indéfendable ou de devenir les porte-parole de responsables politiques en mal d’imagination. On les met à toutes les sauces et leurs avis sont attendus tels les oracles de la pythie. Perversion des mœurs et des pratiques qui les conduit à se présenter en porteur officiel de la parole de nos dirigeants élus.

L’insurrection est une spécialité bien française, n’a-t-il pas fallu pas fallu quatre révolutions avant que naisse la Cinquième République dans une atmosphère semi insurrectionnelle provoquée par le rebelle historique qu’était le général de Gaulle.

L’histoire repasse les plats et tous les ingrédients qui préludent à une insurrection sont aujourd’hui réunis : malaise économique et accroissement des inégalités, taux de chômage très élevé, mœurs dissolues d’une classe politique dont l’indice de confiance est en chute libre, désespoir d’une jeunesse qui se considère à juste titre comme une génération sacrifiée , le climat est explosif et les évènements de 2005 peuvent à tout moment se reproduire avec une violence accrue.

Ce constat pessimiste et lucide laisse la porte ouverte à d’autres modes de vie, à d’autres valeurs, rappelons-nous la phrase d’André MALRAUX qui disait le troisième millénaire sera spirituel ou ne sera pas. Une étude récente montre que les Français font passer la qualité de vie avant le salaire et que le mouvement des jeunes « indignés » né en Espagne s’étend un peu partout en Europe pour dénoncer une société uniquement basée sur le profit matériel et des institutions inadaptées.

Inutile de préciser que nous avons sur le sujet notre opinion et que nous proposons de mettre en place un arsenal législatif qui replacera le citoyen au centre du débat politique plutôt que de continuer à signer des chèques en blanc à des professionnels qui considèrent les électeurs comme leur fond de commerce.

Entrer en insurrection de l’intelligence, vaste programme, c’est aussi demander à chacun d’assumer son rôle dans la société, qu’il soit faible ou puissant, c’est exiger de nos représentants une totale transparence de leur action publique, c’est réfléchir à une société plus solidaire quitte à accepter de vivre un peu moins bien pour permettre au plus grand nombre de vivre mieux, c’est peut-être tout simplement se rappeler que tous les humains naissent libres égaux en droit et en dignité.


Les Libr'acteurs et Terre Démocrate

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Science Daily

lundi 4 juillet 2011

Abstenons-nous ?

Qu’il est révolu le temps des acclamations de la République, et comme il est loin le temps des trente glorieuses… Années d’opulences et d’engouement civique et libéral ! Il faut bien se rendre à l’évidence, car, OUI c’est une évidence, que nous courrons droit au mur dans la situation qui est la notre aujourd’hui !

Cela part d’un symptôme : l’abstention aux différents votes concernant nos institutions. Cela part d’un constat, le désintérêt manifeste du citoyen pour ce qui lui parait bien peu palpable dans les hautes sphères (et il a raison !) Cela aboutit à une conclusion, à un besoin vital même, il est grand temps de remuer la poussière pour faire de l’air pur dans la démocratie !

Blâmer les abstentionnistes, certains y ont pensé. Les comprendre, certains s’y emploient. S’il ne faut bien sûr pas les féliciter, nous pouvons au moins déceler derrière ces comportements quelques indices objectifs du défraichissement de la politique française.

Qu’y voyons-nous ?

Un ras-le-bol d’élire toujours les mêmes têtes avec toujours les mêmes promesses. Une intoxication insidieuse des esprits par les médias (lisez Schopenhauer et apprenez à discerner la langue de bois !) Rajoutez à cela un soupçon de condescendance des élus et un magnifique piédestal pour les y percher et vous comprendrez le pourquoi du ras-le-bol citoyen.

Mais surtout, observez attentivement et voyez cette volonté de participation pour obtenir des résultats concrets. Certains soutiennent la vie associative, d’autres les comités consultatifs et participatifs de quartier. Ce sont des actes éminemment civiques. Oh bien sûr tout il ne s’agit que d’une minorité encore, mais nettoyez la désillusion et combien se joindront à cet élan nouveau et émancipateur ?

Il ne suffirait que d’un peu de bonne volonté.

Quelques âmes ambitionnant moult rénovations du quotidien de leurs concitoyens. Des candidats qui porteraient réellement un message aux gouvernants… des candidats élus en partie au moins sous l’égide d’un mandat impératif !

Il suffirait d’éduquer les médias, de leur apprendre ce qu’est la déontologie et tout particulièrement le respect de la vie privée d’autrui, on expose bien trop d’inepties dans les journaux sous couverts de transparence. Qu’est-elle cette transparence si ce n’est une atteinte à la liberté de pouvoir jouir de ses biens et loisirs honnêtement acquis selon son bon vouloir ?

Il suffirait enfin de laisser le citoyen s’exprimer, et surtout de prendre ce qu’il exprime en considération sans condescendance, sans dénigrement, et sans tarder !

Alors oui, abstenons-nous de tout commentaire, et commençons enfin à agir pour faire changer ce monde qui ne nous sied pas ; ce monde enlisé par les oligarques « obèses » de nos impôts qui font de leur vie d’élu une longue, très longue vie de privilèges.

Agissons aujourd’hui, car demain ils ne seront plus là, et il n’y aura plus rien à apprendre d’eux. Mettons sur leur sièges de jeunes postérieurs dont leurs possesseurs empreints de nos idéaux seront, malgré leur inexpérience, le début d’un nouvel espoir de progrès… des trente glorieuses économiques, passons aux trente glorieuses humanistes !


Olivier TABUTIAUX