lundi 24 janvier 2011

Questionnement et décision

Nos lecteurs et sympathisants savent combien en ce début d’année 2011, nous formons le vœu qu’un très grand nombre de citoyens/électeurs, use avec lucidité de son bulletin de vote ... pour donner au pays des élus, dignes de confiance.

Dans ce cadre, nous ne pouvons que leur recommander la lecture d’un ouvrage de Michel MEYER : " De la problématologie " qui mérite d’être médité, à l’aune de notre quête.

De fait on se rend compte que rien n’est sur et que tout peut être sujet a caution, et que n’en déplaise à Raymond QUENEAU, et sa démarche oulipienne , le potentiel n’est jamais probable ou certain.

C’est bien le drame de nos politiques cumulards de mandats, qui ne prennent pas le temps de la réflexion, du doute et du " Questionnement ", avant de répondre ou de prendre une décision en âme et conscience.

Le mandat politique n’est pas un une représentation multicartes pour représentants de commerce, qui placent ou vendent des produits élaborés par des techniciens.

Un élu avec un seul mandat, et une longévité politique cantonnée, c’est la certitude d’un mandataire, qui va travailler et comprendre les dossiers et les questions. C’est un citoyen qui pour le compte d’autres va s’approprier des dossiers, à partir des travaux préparatoires des différentes fonctions publiques.

Aujourd’hui, l’élu n’a qu’une préoccupation, répondre vite et a tout, comme un vendeur éduqué à répondre aux objections du client.

Si vous réfléchissez, vous constaterez que dans de nombreux cas, la réponse du politique, et notamment des premiers d’entre eux, est de trouver une réponse qui d’abord et avant tout évacue la question. En résumé : " CIRCULEZ IL N’Y A RIEN A VOIR "

Notre démocratie souffre de politiques qui ne savent pas de quoi ils parlent, préoccupés de la sauvegarde de leurs mandats, restituant dans l’urgence des notes réchauffées et le plus souvent mal assimilées.

Nous ne voulons pas des élus experts, mais nous voulons des élus qui donneront du temps au temps, pour devenir expert dans le domaine et pour la mission qui leur a été confiée.

Je crois que c’est le philosophe ALAIN qui a dit que la vie, ne vaut, que si elle est faite de décisions éthiques. C’est peut être trop demander ?

Mais la vie d’un élu devrait a minima n’être faite que de décisions mûrement réfléchies, pesées, et conformes aux convictions affichées, quand le mandat porté a été sollicité.


Richard HASSELMANN

4 commentaires:

  1. Cher Monsieur HASSELMANN,

    Lecteur régulier de vos billets, j’aime le mélange « honnête homme » au sens du XVIIème siècle, celui qui est cultivé, poli et aime briller en société avec le côté « destroy », celui qui veut bousculer les idées et les institutions avec ce qu’il faut d’utopie pour faire avancer le monde . Peut-être est-ce votre définition du citoyen acteur de son destin, non ne rougissez pas, le propos est sincère.

    La société d’aujourd’hui est terrifiante par son intolérance et son manichéisme, le politiquement correct, il ne faut pas choquer le bourgeois pour mieux l’abrutir avec des émissions télé qui endorment le peu d’esprit critique qui lui reste. Parfois, une bonne nouvelle, comme cette magnifique exposition Monnet qui attira plus de 900 000 visiteurs, tout n’est pas perdu, moins bonne la querelle faite à Céline qui reste un auteur majeur de notre culture. Notre société a du mal à vivre avec son mauvais profil, héritage d’une histoire longue et riche. Elle se dote de lois repentantes ou prend des mesures démagogiques pour tenter d’effacer le passé, ce n’est qu’un écran de fumée qui fait le jeu des extrêmes.

    Revenons au sujet de votre article, le comportement peu éthique de nos élus. Quelques mesures simples, interdiction de cumuler les mandats, limitation dans le temps du nombre de mandats, généreront des effets immédiats sur le renouvellement, mais ne nous garantiront pas sur la vertu de ces élus. Quant à la compétence qui s’acquiert sur le terrain, plutôt que de remplacer des gestionnaires peu vertueux de leur fond de commerce par des apprentis sorcier, je les préférerais tout de suite au fait de leur sujet, c’est pour cela qu’ils se font élire. Quoiqu’il en soit, il faut voter une loi nouvelle, on n’imagine pas les élus actuels se saborder, d’où la nécessité de trouver un parti qui en fasse son ADN, il semble que ce soit le cas de Poléthique dont un de vos lecteurs semble dire que vous seriez proche.

    Pour finir, ces quelques mots de Céline : « Il n'y a de terrible en nous et sur la terre et dans le ciel peut-être que ce qui n'a pas encore été dit. On ne sera tranquille que lorsque tout aura été dit, une bonne fois pour toutes, alors enfin on fera silence et on aura plus peur de se taire. Ça y sera. »

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  2. Vous avez raison, il faut des élus nouveaux pour voter une loi nouvelle, car on voit mal les élus actuels se priver de situiations cumulées et confortables.C'est l'interêt d'un mouvement nouveau qui aurait cet objectif comme ardente et première obligation, dans le cadre d'un retoilettage de notre constitution.Serons nous entendus et suivis?

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  3. Mr MALAGUTTI je vous vois faire référence a CELINE par les temps qui courent c'est tout aussi iconoclaste que mes modestes avançées.Convenez qu'en voyant MAM empêtrée dans son séjour Tunisien, le Président piégé par ses outrances sécuritaires, BORLOO démasqué avec des permis GAZ SCHIQSTES accordés en catimini....Il y a de quoi oeuvrer pour assainir tout cela.

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  4. Comment comptez vous agir et/ou vous faire entendre lors des prochaines cantonales.A cette occasion vous allez pouvoir recenser une armée de cumulards, surtout que beaucoup veulent s'accrocher pour être incontournables lors de la mise en place en 2014 des Conseillers territoriaux.merci

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