jeudi 3 septembre 2009

Des RECETTES... mais toutes les RECETTES !

L’un de nos visiteurs, m’a fait, a juste titre, observer que j’avais fait allusion a un écrit non publié en son temps sur notre « blog ».

L’actualité, avec les gesticulations médiatiques sur la « CHASSE aux BONUS » me fournit l’opportunité de reprendre ce billet adressé à l’époque à la presse économique (LES ECHOS et CHALLENGES).

A l’heure ou la dette du pays continue a dériver, a l’heure ou l’on parle d’un grand emprunt, à l’heure ou l’on vient ergoter pour financer la santé du plus grand nombre, il est un moment ou il faut savoir débusquer sans faiblesse, toutes les évasions de recettes fiscales et sociales.

Notre analyse prouve que le DIABLE SE CACHE DANS DES DETAILS.

Oui il est indispensable de cantonner les rémunérations, sous quelques formes qu’elles soient distribuées, BONUS, STOCK OPTION, RETRAITE CHAPEAU, NICHES FISCALES celles que l’on vient de renoncer a « raboter », et autres.

Ayant eu la chance, après plus de 15 années au sein du Ministère des Finances, de diriger des entreprises ou groupes détenus par un actionnariat privé familial, j’ai vu arriver les FONDS anonymes, en recherche de rentabilité purement financière, et sachant se faire des alliés au sein mêmes des entreprises « vampirisées ».

Si l’on veut aller au bout de la logique et peut être même éradiquer la cause première des délocalisations, de la casse des emplois et de la ruine de tissus industriels entiers, il faut regarder de plus prés, les montages en LBO (Leverage Buy Out) et surtout LMBO (leverage Management Buy Out).

Il s’agit de l’achat d’une entreprise par un entrant financier, avec effet de levier par endettement, et dans de très nombreux cas, en associant au capital, une partie du « High »management en place.

Le cadre supérieur qui devient salarie/associé, signe avec le fonds d’investissements un pacte d’actionnaires, et tout ou partie des actions sont logés dans des raisons sociales « Off shore ».

Ensuite vogue la galère, pour le salarié lambda qui lui n’est pas dans la combine et qui assiste au démantèlement de services, aux restructurations sociales et autres ventes d’actifs.

Le rachat avec effet de levier, c’est la technique de création d’une dette (dite sénior), qui permet une partie de l’achat et amortie par l’exploitation courante. On peut aller plus loin, en créant des dettes « mezzanines », ou en vendant les actifs immobiliers à des SCI qui portent une partie de l’endettement.

Avec de telles méthodes, confortées par une petite délocalisation, un petit plan social, ou une externalisation de services supports, le résultat de l’entreprise devient vite séduisant, les dividendes aussi.

Mais salaires et dividendes soumis au droit français car regardés comme la contrepartie d’un travail fournit, cela est moins alléchant que les plus values tirées des actions de l’entreprises distribuées pour « échine souple ».

Ainsi le contrat de travail initial, qui a déclenché l’entrée dans le LMBO, et l’octroi de bonus voit ces compléments substantiels de rémunérations échapper aux cotisations sociales car…..il s’agit de plus values sur actions.

Voilà une piste parmi de nombreuses autres, et il est facile de chiffrer l’évasion de cotisations sociales et d’impôt sur le revenu ainsi organisée, et aidé par la NICHE « Plan Epargne en Actions ».

Ce n’est pas TRAVAILLER PLUS POUR GAGNER PLUS, c’est combiner et casser vite, pour encaisser plus avec l’aide largement payée de cabinets et banques spécialisés.

A cet égard les nouvelles normes comptables internationales, vont encore obscurcir la vision.

Je reviendrai pour conclure sur 2 commentaires, laissés, sous ma signature sur 2 sites très fréquentés, et qui m’ont attiré en leur temps des remarques acerbes.

Sincèrement croyez vous raisonnable de faire des ponts d’or fiscaux, a des chanteurs ou sportifs, au moment ou l’on ratiocine sur le salaire des infirmières, des médecins généralistes, des instituteurs ou des pompiers pour ne citer qu’eux ?

Par ailleurs est-il indécent de demander aux seniors (j’en suis un), qui ont vécu l’âge d’or de l’emploi, qui ont géré a court terme l’avenir de leurs enfants et petits enfants (jusque et y compris en votant pour des cumulards de mandats), de cracher au bassinet de la solidarité, dés que leurs revenus mensuels (retraites et patrimoine) sont supérieurs à un seuil, qui pourrait être 3 fois le SMIC ?

Cela aussi fait partie des RECETTES, TOUTES LES RECETTES !

Bonne rentrée a tous.


Richard HASSELMANN

lundi 31 août 2009

Contrition

Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais l’époque est à la contrition tous azimuts.

Un Président de La République qui donne dans l’autocritique généralisée, un Président du MODEM qui s’en veut d’avoir été « batailleur » et promet un parti exemplaire, une Présidente socialiste qui jure qu’elle sera elle-même.

Voila pour les principaux acteurs, mais c’est également vrai pour un grand nombre de seconds couteaux, qui promettent que demain ce sera différent car ils ont compris et sont a l’écoute du terrain.

Désolé mais nous n’y croyons pas et nous allons même plus loin, la situation actuelle du pays, obérée par la crise mondiale, est largement due a la consanguinité de caste, à la pensée unique, à la longévité politique et au cumul des mandats.

Ne croyez pas que nous soyons victimes d’une obsession, mais le récent épisode des Européennes, la préparation des Régionales, les remèdes a la crise tel que l’emprunt et autres balivernes nous confortent.

Qui n’a entendu, des « politiques » pleurer un mandat pour survivre, et des Ministres venir dire, sans rire, que l’emprunt sera dédié à des dépenses d’avenir et, a la suite, annoncer qu’il faut juguler les dépenses de santé.

Dans le même temps, n’importe quel citoyen sensé, celui qui ne veut pas s’accrocher a un mandat, aurait la lucidité de dire, la première dépense d’avenir c’est celle qui garantit la santé intellectuelle et morale de la population, toutes générations confondues.

Le même responsable politique aurait donc le courage de dire, nous empruntons, ou mieux nous économisons, pour financer uniquement, la santé, l’éducation, la recherche et les grandes solidarités sociétales et intergénérationnelles, au premier rang desquelles, le souci de ne pas alourdir la dette de nos petits enfants. Nous ne financerons donc plus sur le denier public, par quelque collectivité que ce soit (ETAT, REGION, DEPARTEMENT, COMMUNE), les stars des spectacles ou du sport, les équipements de prestiges redondants, les infrastructures sans utilités, les administrations pléthoriques, et les rentes de situations multiples et variées, dont les rémunérations exorbitantes, les BONUS et autre menus avantages, constituent un pan non négligeable.

Un tel projet n’est pas électivement porteur, mais il est le seul que commande la raison. Ce bon sens qui est paraît-il « la chose du monde la mieux partagée », nous le rencontrons a chaque détour de conversations. Il suffit donc de faire prendre conscience à cette multitude raisonnable, de l’endroit ou le bat blesse et de sa force collective.

Certains veulent faire "De la politique autrement", CHICHE !

NOUS ALLONS LES Y AIDER ! LORS DES PROCHAINES REGIONALES EXIGEONS LE NON CUMUL DU MANDAT.

LA REGION ESPACE PERTINENT POUR LA GESTION DE NOMBREUX SERVICES MERITE DES CITOYENS ELUS QUI CONSACRERONT TOUTE LEUR CONVICTION A CETTE NOBLE TACHE !

Richard HASSELMANN