vendredi 3 avril 2009

Le pot de confiture

Depuis que "Providentielle", puis LIBR’ACTEURS prennent des positions sur ce blog, certains visiteurs, anonymes ou à "pseudo" viennent nous reprocher, d’en vouloir aux retraités, de faire un amalgame entre le bon travailleur et le vilain capitaliste, en un mot de regarder l’homme pour ce qu’il est : Un individualiste forcené, qu’il convient d’éduquer et au quel il faut fixer des limites, et proposer des sanctions.

Une fois que l’on admet cela, on met tout en œuvre pour éduquer, pour donner des clés de lecture, pour gommer les handicaps sociaux, pour définir collectivement les mesures les plus justes et les plus grands dénominateurs communs. On s’attache à bien situer les responsabilités en regard des mandats confiés.

On ne fait pas comme Messieurs DARCOS et SANTINI, qui viennent de faire disparaître des concours de la fonction publique, l’épreuve de culture générale, aux motifs qu’elle pénalisait les candidats issus des milieux dits défavorisés.

Au lieu de mener dés le préélémentaire une politique ambitieuse de soutien et de mise à niveau, on préfère baisser l’exigence, prenant ainsi le risque de détricoter, un des éléments forts de l’unité et de l’entité nationale : son histoire, sa culture, sa "FRENCH WAY OF LIFE"

Tous ces bons sentiments, sont à rapprocher de ces pauvres oligarques russes, désormais milliardaires foudroyés par la tourmente financière. Voilà de charmants "Apparatchiks" qui prônaient un communisme, pur, tant qu’ils ne pouvaient avoir accès au POT de CONFITURE. Dés que cela a été possible la nature humaine a repris le dessus, pour un enrichissement individuel, l’homme étant ce qu’il est.

L’actualité fournit en France d’autres savoureux exemples, de l’impérieuse nécessité de doter la société de corps de contrôle puissants et indépendants.

- La polémique sur le pantouflage de Monsieur PEROL, relève de ce même attrait pour le pot de confiture.
- Qu’il s’agisse là du fait du Prince c’est évident, mais est-ce le premier ?
- Qu’il s’agisse là d’un mensonge d’Etat c’est patent, mais est-ce le premier ?
- Qu’il s’agisse là d’un coup de pied au C.. des juristes de tout poil, est-ce grave ?

Il y a mieux, cette affaire foule au pied, la morale. On met en avant la compétence d’un Enarque, Inspecteur général des finances, il nous semble qu’en son temps le Crédit Lyonnais, avait été aussi piloté par un Inspecteur des finances compétent. En fait c’est l’occasion de s’interroger simplement sans acrimonie, ni jalousie sur l’impact de l’ENA, et de la pensée unique sur nos gouvernements successifs, pour dire c’est assez.

Le haut fonctionnaire issu du moule, analyse bien, préconise bien, et il vient un moment ou il se pique de politique, pour briguer un mandat ou devenir Ministre a la place du Ministre.

Il devient politique, mais garde le seul mode de fonctionnement qu’il connait, incompatible avec une conviction. Cette conviction fruit de la sensibilité, de ce sens de l’autre, de cette faculté à ne pas tout vouloir normer, pour des grilles de lecture standardisées.

Le pot de confiture du politique et des avantages attachés attire le SERVITEUR de l’ETAT, cela ne suffit pas à en faire un DIRIGEANT de l’ETAT !


Richard HASSELMANN

Crédit montage
Le blog de Dédalus
"L'authenticité se lit sur mon visage (...) personne ne m'a pris le doigt dans le pot de confiture du mensonge" (Nicolas Sarkozy, conférence de presse du 8 janvier 2008)

mercredi 1 avril 2009

A conseil, conseil ½  !!!

Dans le cadre de notre réflexion sur le fonctionnement de notre démocratie et de nos institutions, nous menons des analyses comparatives avec nos principaux partenaires de l’OCDE, et nous inventorions les instruments dont dispose le pays pour contrôler et éclairer les décideurs.

Le lecteur comprendra dés lors l’importance que l’on attache aux productions de la COUR DES COMPTES et aux activités de la myriade de Conseils qui gravitent ici ou là.

Pour avoir travaillé dans une autre vie sur la fiscalité, sur l’impact de l’impôt juste ou neutre, et sur l’ensemble des composantes de la fiscalité locale, nous avons lu avec intérêt le rapport du Conseil des Prélèvements obligatoires.

Sans entrer dans le détail, 2 aspects posent question :

- Le bouclier fiscal permet dans certains cas d’être exonérés de l’ISF (Impôt de solidarité sur la fortune) et …..Des impôts locaux type taxe d’habitation ou taxe foncière. Quand on sait que ces 2 impôts financent les collectivités locales et que les dégrèvements pèsent sur le budget de l’Etat, on reste dubitatif.

- A ce premier constat s’en ajoute un autre, la non révision, pour ne pas dire le caractère hautement folklorique, de la fixation de l’assiette du foncier à savoir les bases cadastrales.

On a ici des disparités inacceptables entre citoyens, et souvent au détriment des moins aisés.

Mais ce bouclier fiscal, comme d’autres mesures viennent surtout priver l’ETAT de recettes, et par voie de conséquence participe au creusement de notre déficit et de notre dette collective.

Que le lecteur retienne quelques chiffres, qu’il y réfléchisse et partage sa réflexion dans son entourage immédiat.

Sur le rythme actuel, de notre déficit, nous aurons du seul fait de notre dette consommé le déficit accordé par le critère de MAASTRICHT soit 3% du PIB. Cela veut dire qu’il faut, que la gestion courante soit équilibrée et donc que les budgets à partir de 2010 soient particulièrement vertueux.

Cela passe par :

- Une réduction des dépenses publiques,
- Une reprise des avantages trop vite consentis aux plus aisés et à certaines entreprises,
- La sélection des engagements des deniers publics, sur les seuls domaines prioritaires que sont la santé, l’éducation et la recherche, et la sécurité intérieure et extérieure.

C’est dire si la tâche va être ardue, compte tenu des égoïsmes et corporatismes dont notre pays regorge !


Richard HASSELMANN

lundi 30 mars 2009

SMITH, WEBER et consorts !

Une nouvelle semaine qui s’achève, nous aurions pu évoquer le procès COLONNA, l’affaire PEROL, le nouveau fichier HERISSON, ou les multiples sortie hors et dans nos frontières du Président de la République.

En fait comme beaucoup nous sommes happés par les vociférations qui accompagnent stock- options, Bonus, et autres menus avantages.

Fidèle a sa ligne et a son crédo, LIBR’ACTEURS appréhende cette question de manière plus globale, et en cela COLONNA, PEROL ou HERISSON relèvent de la même approche : Le sens moral, l’éthique, le tact et la mesure.

Nous avons déjà écrit sur le libéralisme cher Adam SMITH, nous avons également éclairé l’aspect moralisateur de WEBER, nous n’y reviendrons pas. Mais contrairement a beaucoup, dont DSK jeudi sur France 2, nous sommes plus exigeants.

Il est hors de question de dire, « Quand l’entreprise marche bien il est normal que ses dirigeants soient récompensés, mais quand cela va mal, et qu’elle fait appel aux deniers du contribuable, ces « gâteries » sont insupportables »

NON, Messieurs, NON car « les mouches ont changé d’âne » Cette crise globale révèle l’inconduite et l’outrance de gens qui sous couvert de libéralisme, sont de fieffés coquins.

En ce début de XXI siècle, à l’heure des menaces sur la planète, à l’heure ou toutes les solidarités doivent être mobilisées, il est inacceptable qu’un individu aussi brillant et talentueux soit-il, gagne plus de 1000 fois, le petit viatique du plus faible. Que l’entreprise aille bien ou pas là n’est pas la question. Il faut changer de référentiel de valeurs et de typologie de comportement .La simple exigence de rémunérations exorbitantes doit être un « marqueur » fort de l’égoïsme et de l’incivilité de l’impétrant.

Et que l’on ne vienne pas me dire que les meilleurs iront ailleurs, qu’ils y aillent. !! Il y en a de très bons qui sans renier SMITH, ont gardé un sens moral, et reste disponibles. J’en connais beaucoup au sein de l’Economie Sociale et Solidaire dont le modèle, légèrement adapté doit être impérativement promu.

LIBR’ACTEURS a la recette en magasin, le lecteur ou curieux sait ou nous trouver !!!


Richard HASSELMANN