vendredi 28 décembre 2007

Mieux répartir la richesse

"L'argent est roi et fait le bonheur"

"Réussissez, soyez le meilleur et vous pourrez vous offrir les plus beaux costumes, les plus belles montres, les plus belles femmes, des séjours en yacht ou dans des maisons de milliardaires, etc"...

Voici les messages qui semblent se diffuser dans notre société depuis quelques mois.

Pas étonnant que la priorité numéro un des français soit devenue le pouvoir d'achat. "Moi aussi je veux consommer comme mon président !"

Mais comment augmenter le pouvoir d'achat sans développer la création de richesse. Or, on sait celle-ci difficilement maîtrisable (le fameux mythe de la croissance). Mais sans création de richesse, il est difficile d'augmenter le pouvoir d'achat de l'ensemble des français.

Alors on essaye de la provoquer à tout prix. Quitte à faire la cour aux dirigeants les plus contreversés. Quitte à annoncer des grands programmes de relance de la construction et de l'exportation d'armements alors que la logique serait plutôt de les réduire (si bien sûr notre objectif est de laisser à nos enfants un monde davantage pacifié ...). Créer de la richesse d'accord, mais pas à n'importe quel prix !

Le "low cost" ? Quelle belle solution !

Synonyme de prestations minimum, de salariés préssurisés et de salaires compressés. Le low cost ne sert que le pouvoir d'achat des actionnaires des entreprises qui le pratique. Mais c'est toujours un peu la même chose, le pouvoir d'achat des petits salaires et des classes moyennes est stationnaire alors que dans le même temps les investisseurs réclament 20% de rentabilité. Vive la financiarisation du capitalisme !

Certaines vérités sont bonnes à dire :

1 - Il y a en France des populations qui n'ont pas le "pouvoir d'achat" suffisant pour satisfaire leurs besoins fondamentaux. Et il y a aussi en France des personnes qui ne savent plus quoi faire de leur argent.

Il n'y a pas que les golden parachutes qui témoignent d'un dysfonctionnement. Les rémunérations des actionnaires et des dirigeants des grandes entreprises sont indécentes. Rien ne justifie un tel écart.

Libr'acteurs aura donc en permanence la volonté de mettre en lumière les initiatives qui favorisent une répartition équitable des richesses créées. Elles existent, initiées par des entrepreneurs responsables. Elles doivent nous permettre de repenser globalement les ressorts et les structures d'un système qui aujourd'hui génère ipso facto la pauvreté et la pauperisation.

Il ne s'agit pas de prôner un égalitarisme chimérique mais bien d'encourager à l'Equité (future valeur de l'abécédaire de Libr'acteurs ?). Nous sentons bien qu'un monde coupé en deux, avec les nantis d'un côté et les bannis de l'autre, ne survivra pas.

2 - Consommer ne permet pas d'accéder au bonheur. Celà favorise un bien-être souvent éphémère.

La frénésie consumériste à laquelle nous nous livrons ne cache-t-elle pas un mal-être profond ? Notre société n'en serait-elle pas arrivée à fabriquer des consommateurs pour les adapter à une production devenue compulsive ? L'Homme est un animal social. C'est principalement de la qualité des relations humaines qu'il tire sa joie de vivre.

Et consommer est aussi un acte social. La consommation peut donc contribuer à l'épanouissement personnel lorsqu'elle correspond à un engagement (commerce équitable, AMAP etc...). Là aussi Libr'acteurs aura pour mission d'encourager leur développement.


Nicolas Froissard

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MATTEL Inc.

lundi 24 décembre 2007

On a les cultes que l’on veut !

A l’heure ou notre Président, à peine rentré de Rome, s'est rendu en "coup de vent" en Afghanistan pour semble t-il s'envoler pour l'Egypte, je ne résiste pas au plaisir, en cette fin d’année, et en guise de souhaits de reprendre l’analyse qui suit :

Au moment ou le travailler plus est la chanson à la mode, au moment où on libéralise le travail du dimanche, la France laïque, fille ainée de l’église, semble se donner une nouvelle religion : La consommation !

Est-ce ce que nous voulons ?

Devons nous céder à ce culte d’un genre nouveau, à cette entreprise sectaire, dont les gourous sont les médias et la publicité. Devons nous faire des centres commerciaux, les nouveaux lieux de réflexion spirituelle, ou de cohésion familiale.

A secte, secte et demie !

Nous assistons immobiles, en cette fin d’année, à un conditionnement des esprits.

Comment défendre les plus faibles face à cette frénésie consommatrice inculquée, quand le pouvoir, à l’instar des techniques REAGANNIENNES, est expert en « STORY TELLING ».

Technique connue des initiés, qui consiste à « raconter des histoires », à mettre en scène le quotidien, pour en être maître et détourner l’attention de l’essentiel pour vendre tout et n’importe quoi. C’est le « PANEM et CIRCENSES » de la ROME antique.

Je suis prêt à parier, qu’au même titre que vous trouvez des bombes aromatiques, pour donner le goût de la pizza à un croûton de pain rassis, l’équipe politique en place planche sur un aérosol, qui donnera l’illusion du pouvoir d’achat, au travailleur fatigué. Cela permettra de fourguer plus facilement des gadgets dont il n’a que faire.

Vous comprendrez pourquoi LIBR’ACTEURS, va s’attacher à proposer un autre référentiel de valeurs.

Cela prendra du temps, mais il faut au moins essayer.

Ce sera notre gros chantier en 2008, année que nous souhaitons paisible à nos fidèles et à tous ceux et celles qui nous font l’honneur de nous lire.


Richard HASSELMANN

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