vendredi 28 décembre 2007

Mieux répartir la richesse

"L'argent est roi et fait le bonheur"

"Réussissez, soyez le meilleur et vous pourrez vous offrir les plus beaux costumes, les plus belles montres, les plus belles femmes, des séjours en yacht ou dans des maisons de milliardaires, etc"...

Voici les messages qui semblent se diffuser dans notre société depuis quelques mois.

Pas étonnant que la priorité numéro un des français soit devenue le pouvoir d'achat. "Moi aussi je veux consommer comme mon président !"

Mais comment augmenter le pouvoir d'achat sans développer la création de richesse. Or, on sait celle-ci difficilement maîtrisable (le fameux mythe de la croissance). Mais sans création de richesse, il est difficile d'augmenter le pouvoir d'achat de l'ensemble des français.

Alors on essaye de la provoquer à tout prix. Quitte à faire la cour aux dirigeants les plus contreversés. Quitte à annoncer des grands programmes de relance de la construction et de l'exportation d'armements alors que la logique serait plutôt de les réduire (si bien sûr notre objectif est de laisser à nos enfants un monde davantage pacifié ...). Créer de la richesse d'accord, mais pas à n'importe quel prix !

Le "low cost" ? Quelle belle solution !

Synonyme de prestations minimum, de salariés préssurisés et de salaires compressés. Le low cost ne sert que le pouvoir d'achat des actionnaires des entreprises qui le pratique. Mais c'est toujours un peu la même chose, le pouvoir d'achat des petits salaires et des classes moyennes est stationnaire alors que dans le même temps les investisseurs réclament 20% de rentabilité. Vive la financiarisation du capitalisme !

Certaines vérités sont bonnes à dire :

1 - Il y a en France des populations qui n'ont pas le "pouvoir d'achat" suffisant pour satisfaire leurs besoins fondamentaux. Et il y a aussi en France des personnes qui ne savent plus quoi faire de leur argent.

Il n'y a pas que les golden parachutes qui témoignent d'un dysfonctionnement. Les rémunérations des actionnaires et des dirigeants des grandes entreprises sont indécentes. Rien ne justifie un tel écart.

Libr'acteurs aura donc en permanence la volonté de mettre en lumière les initiatives qui favorisent une répartition équitable des richesses créées. Elles existent, initiées par des entrepreneurs responsables. Elles doivent nous permettre de repenser globalement les ressorts et les structures d'un système qui aujourd'hui génère ipso facto la pauvreté et la pauperisation.

Il ne s'agit pas de prôner un égalitarisme chimérique mais bien d'encourager à l'Equité (future valeur de l'abécédaire de Libr'acteurs ?). Nous sentons bien qu'un monde coupé en deux, avec les nantis d'un côté et les bannis de l'autre, ne survivra pas.

2 - Consommer ne permet pas d'accéder au bonheur. Celà favorise un bien-être souvent éphémère.

La frénésie consumériste à laquelle nous nous livrons ne cache-t-elle pas un mal-être profond ? Notre société n'en serait-elle pas arrivée à fabriquer des consommateurs pour les adapter à une production devenue compulsive ? L'Homme est un animal social. C'est principalement de la qualité des relations humaines qu'il tire sa joie de vivre.

Et consommer est aussi un acte social. La consommation peut donc contribuer à l'épanouissement personnel lorsqu'elle correspond à un engagement (commerce équitable, AMAP etc...). Là aussi Libr'acteurs aura pour mission d'encourager leur développement.


Nicolas Froissard

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MATTEL Inc.

lundi 24 décembre 2007

On a les cultes que l’on veut !

A l’heure ou notre Président, à peine rentré de Rome, s'est rendu en "coup de vent" en Afghanistan pour semble t-il s'envoler pour l'Egypte, je ne résiste pas au plaisir, en cette fin d’année, et en guise de souhaits de reprendre l’analyse qui suit :

Au moment ou le travailler plus est la chanson à la mode, au moment où on libéralise le travail du dimanche, la France laïque, fille ainée de l’église, semble se donner une nouvelle religion : La consommation !

Est-ce ce que nous voulons ?

Devons nous céder à ce culte d’un genre nouveau, à cette entreprise sectaire, dont les gourous sont les médias et la publicité. Devons nous faire des centres commerciaux, les nouveaux lieux de réflexion spirituelle, ou de cohésion familiale.

A secte, secte et demie !

Nous assistons immobiles, en cette fin d’année, à un conditionnement des esprits.

Comment défendre les plus faibles face à cette frénésie consommatrice inculquée, quand le pouvoir, à l’instar des techniques REAGANNIENNES, est expert en « STORY TELLING ».

Technique connue des initiés, qui consiste à « raconter des histoires », à mettre en scène le quotidien, pour en être maître et détourner l’attention de l’essentiel pour vendre tout et n’importe quoi. C’est le « PANEM et CIRCENSES » de la ROME antique.

Je suis prêt à parier, qu’au même titre que vous trouvez des bombes aromatiques, pour donner le goût de la pizza à un croûton de pain rassis, l’équipe politique en place planche sur un aérosol, qui donnera l’illusion du pouvoir d’achat, au travailleur fatigué. Cela permettra de fourguer plus facilement des gadgets dont il n’a que faire.

Vous comprendrez pourquoi LIBR’ACTEURS, va s’attacher à proposer un autre référentiel de valeurs.

Cela prendra du temps, mais il faut au moins essayer.

Ce sera notre gros chantier en 2008, année que nous souhaitons paisible à nos fidèles et à tous ceux et celles qui nous font l’honneur de nous lire.


Richard HASSELMANN

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LASSERPE

mardi 18 décembre 2007

EUROPE : To be or not to be !

La majeure partie de la presse annonce qu’à Lisbonne ce 13 décembre a été signé un traité qui reprend l’essentiel de la constitution abandonnée et relance la construction Européenne.

LIBR’ACTEURS a fait de l’Europe, comme des Régions, un pôle pertinent pour le cadre futur du développement harmonieux de notre pays. Nous entendons dés lors, dire que le traité signé, est un « ersatz » ou mieux un « placebo » qui n’a plus rien à voir avec la défunte constitution, morte née du fait des "NON" Français et Néerlandais.

Nous avons plongé dans ce traité, et avec Mr GISCARD d’ESTAING nous estimons que ce traité est en recul par rapport à la constitution, et qu’il est dés lors inutile,voire malhonnête de faire croire, que cette signature, sans référendum a volé le peuple français. Nous disons d’ores et déjà que cela ne vaut même pas un débat, sauf pour des politiciens de mauvaise foi.

A aucun endroit je ne relève une quelconque ambition de faire de ce texte une constitution. Bien au contraire tous les symboles disparaissent (hymne, drapeau) et la primauté du droit de l’UNION passe à la trappe.

Sans entrer dans les détails, je retire de cette lecture, pour bien connaître le droit européen, une volonté de re-toiletter l’existant en réaffirmant la primauté de l’intergouvernemental.

A bien y regarder, a mon sens c’est même pire que cela. La majeure partie des termes, dénotent, une absence totale de désir de travailler et d’avancer ensemble, pour continuer à donner la primauté aux égoïsmes nationaux.

Ce texte a l’ambition de fixer pour longtemps le cadre de la construction européenne. Je veux croire que les générations nouvelles ne se laisseront pas enfermer dans une telle logique.

On peut et l’on doit construire l’Europe avec des pays qui se consentent une confiance mutuelle sans faille, car ils partagent un socle significatif de valeurs, sociales, éthiques, culturelles. Cela évitera de vouloir persister pour la galerie, dans des habillages de façades, pour une « auberge espagnole » qui ne mènera nulle part.

L’Europe est une belle entreprise, comme telle elle mérite aussi l’AFFECTIO SOCIETATIS . A défaut il faut clairement dire que l’Europe n’a plus de sens et revenir pour les nostalgiques à la CECA ou a l'AELE .


Richard HASSELMANN


En savoir plus

Union Européenne - Conférence inter gouvernementale : Projet de traté modifiant le traité sur l'Union européenne et le traité instituant la communauté européenne
(remerciements à Europeus )

Assemblée Nationale : Modifications apportées par le traité de Lisbonne au traité sur l’Union européenne et au traité instituant la Communauté européenne

Sources, crédits et copyrights
TV5
Conseil constitutionnel
Le blog de VGE
WIKIPEDIA

lundi 17 décembre 2007

Leurres

Ce qui suit va paraître technique, et pourtant !

Pourtant, si nous voulons aller au bout de notre petite ambition, il va falloir détourner l’intérêt du quidam, des leurres qu’on lui propose par médias interposés, pour mieux poursuivre une coupable industrie dans des domaines essentiels.

Depuis bientôt un an, par le biais de nos billets, le visiteur/internaute a relevé, la pondération de nos commentaires et une certaine forme de pertinence visionnaire. C’est le fruit d’expériences additionnées, mais surtout d’une veille aiguisée, qui amène l’équipe à lire utile, et à croiser les informations et ressentis.

L’actualité récente, vient de mettre sur la place publique, mais sur un ton léger et badin, un formidable tour de passe, qui semble avoir échappé a beaucoup. C’est quasiment du délit d’initiés en direct. Je veux parler de la mise sur le marché d’une partie du capital d’EDF, pour financer les universités.

Belle initiative d’autant que l’Etat restera largement majoritaire.

Là où le bât blesse, c’est que cette ouverture se révèle réservé aux "ZINZINS" (investisseurs institutionnels, banques et assurances, ...) Dés lors l’annonce porte un petit coup à l’action, mais l’effet de manches prime sur l’intérêt des citoyens propriétaires collectifs.

Les "ZINZINS" vont donc pouvoir entrer à meilleur prix dans un des vrais fleurons de notre industrie. Le prix en cause était sans doute encore trop haut. C’est pour cela que Mme Le Ministre des Finances, donne un nouveau coup de pouce pour la baisse, en disant en substance : « ne vous inquiétez pas il y aura une seconde ouverture en 2008 ! »

Certains spécialistes chiffrent ce double « pas de clerc » à un manque a gagner (pas pour tout le monde), de l’ordre de 80 millions d’€. Vous comprendrez pourquoi, nous surveillons avec attention ce qui se passe, à 2 autres niveaux tout aussi fondamentaux pour nos finances publiques.

La fusion Livret A et Livret de Développement durable (ex CODEVI), au niveau de la dévolution des fonds collectés, et des établissements habilités, et, car tout est lié, l’avenir de la CNP, en regard du rôle de la Caisse des dépôts et consignations, établissement « Sui generis», instrument privilégié du soutien économique de toute politique.

J’avais prévenu c’est technique, mais l’information, la plus objective et la plus exhaustive possible, fournit dans notre esprit la matière pour la pédagogie du plus grand nombre. C’est à ce prix que l’individu, devient un vrai citoyen acteur de son destin , et que la formule d’ARISTOTE : "Le citoyen est tour à tour gouverné et gouvernant » à des chances de devenir un jour réalité"


Richard HASSELMANN

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HASBRO

vendredi 14 décembre 2007

Réflexions sur la TVA sociale

LIBR’ACTEURS est un collectif qui se nourrit de toute une série de sensibilité et d’expertises. Le lien est l’adhésion a des valeurs partagées qui mettent l’homme et son travail au centre de nos réflexions.

Dans ce cadre, nous donnons la parole à L.F. MORIN, chef d’entreprise, qui éclaire de manière pertinente la question de la « TVA SOCIALE »

La TVA sociale constitue l’une des réformes majeures mises sur la table par le gouvernement.

Celle-ci fait l’objet de débats depuis près de deux ans au sein de notre équipe des Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens de Dijon. C’est la raison pour laquelle nous avons souhaité participer à ce débat en publiant ces quelques réflexions :


1) Il n’est plus tenable de faire porter l’intégralité du coût de la protection sociale sur le seul travail.

2) On peut même aller plus loin et dire que cela constitue une injustice tant la richesse peut être aujourd’hui crée avec pas ou très peu de recours à une main d’œuvre.

3) Il est donc effectivement urgent de trouver une source complémentaire de financement et la TVA Sociale en est une.

4) Celle-ci a le mérite de faire participer les produits importés au budget social de la France et à l’inverse d’alléger le coût réel de production pour les produits exportés de fabrication française, rendant ainsi notre industrie plus compétitive, ce qui devrait être source de croissance.

5) A contrario il faut être conscient que la hausse de TVA peut, selon le mécanisme de répercussion choisi, entraîner une augmentation du prix consommateur et donc constituer pour les revenus les plus modestes une baisse du pouvoir d’achat. C’est donc cet écueil qu’il faut à tout prix éviter.

6) Une des solution qu’il nous paraît être préconisable est de répercuter une partie de la baisse de charges liée au transfert sur la TVA sur la part salariale afin d’augmenter le net payé au salarié. Ainsi son pouvoir d’achat augmenterait en compensation de la hausse des prix des produits et il n’y aurait donc pas de perte de pouvoir d’achat. Il serait même souhaitable pour les bas salaires que cela s’accompagne d’une augmentation du pouvoir d’achat afin de relancer la consommation.

7) Ceci aurait également l’avantage de légèrement renforcer l’écart entre le travail et le revenu d’assistanat, écart qui aujourd’hui est parfois trop faible pour motiver le retour sur le marché du travail.

8) Afin de ne pas pénaliser la consommation de base et donc ainsi atténuer l’effet évoquer ci-dessus, il nous semble souhaitable de ne pas toucher, au taux de TVA de 5,5 % et concentrer l’effort sur le taux supérieur.

9) Sur ce dossier qui nous paraît être une étape importante dans la conduite sociale de la France, il faut éviter de légiférer d’une manière trop stricte et tomber ainsi une nouvelle fois dans la rigidité de la loi comme cela avait été fait pour la mise en place des 35 heures : il faut laisser une place à la négociation.

10) A l’inverse, s’en remettre strictement « aux bienfaits du marché » en appliquant l’ensemble de la baisse du coût salarial sur les charges patronales, dans l’espoir que chacun répercute la baisse sur son prix HT, présente le risque de voir cette baisse de prix non totalement répercutée au consommateur.

11) Il ne faut à aucun moment perdre de vue que le but est de modifier l’assise du financement de notre protection sociale, et l’acceptation par la population de cette réforme ne se fera que dans la clarté et la non confusion des objectifs.

En conclusion, nous sommes favorables à cette réforme qui, à condition de respecter un certain nombre de principes évoqués plus haut, permettra d’introduire plus de justice dans le mode de financement de notre protection sociale.


L.F. MORIN


Quelques sources et débats sur la TVA sociale
TVA sociale: la fausse bonne idée - Patrick Artus - L'express
La TVA sociale en questions - L'expansion
Rapport BESSON - La documentation française

mercredi 12 décembre 2007

L'exemplarité comme mode de gouvernance... et art de vivre !

Dans l'entreprise, le monde associatif ou le sport, l'exemplarité est l'un des principes fondamentaux du management. Tout leader, tout entraîneur qui veut emmener son équipe vers un sommet, au prix parfois de sacrifices et à travers une route difficile semée d'embûches, sait que son équipe et lui font partie du même bateau, et qu'il ne peut pas réussir seul, sans partage des joies et douleurs.

Il devrait en être de même en politique. Mais la classe politique de notre pays ne semble toujours pas l'avoir compris. Au lieu de se sentir en symbiose avec le peuple, elle se sent « au-dessus », ou « à part ». Certains parlent d'une « France d'en haut » et d'une « France d'en bas ». D'autres regrettent que « les Français ne les comprennent pas ».

Le résultat est patent : le fossé se creuse entre les citoyens et les responsables politiques, qui ne leur ressemblent pas et ne vivent pas comme eux. Cela entraîne aussi une cohésion sociale de plus en plus fragile, le règne de tous les égoïsmes, et, au bout du compte, l'inefficacité de l'action politique.


Ainsi, si le Gouvernement et la majorité parlementaire avaient commencé par remettre en cause le régime de retraite bien spécial des députés pour expliquer aux Français que l'enjeu est non seulement la sauvegarde de leurs retraites, mais aussi et surtout l'expression d'une équité et d'une solidarité intergénérationnelle, alors il est probable que les actuels bénéficiaires de régimes spéciaux de retraite se seraient montrés plus enclins à accepter la réforme. Peut-être même n'auraient-ils pas (ou peu) fait grève, forts du constat que les politiques se la sont d'abord appliqués à eux-mêmes, démontrant alors l'importance de l'intérêt général (et donc individuel) de long terme par rapport à l'intérêt catégoriel et personnel de court terme.

De même, en s'attribuant une augmentation de salaire de 140% avant même d'avoir réussi à apporter à l'ensemble des Français une augmentation effective de leur pouvoir d'achat et de leur niveau de vie, le Président de la République commet une grossière erreur : celle de ne pas s'appliquer à lui-même le principe de salaire au mérite qu'il défend pourtant avec véhémence. Je ne vois pas bien comment des sacrifices pourront ensuite être demandés et acceptés par les Français après une telle incongruité. Car ne nous leurrons pas : nous ne créons toujours pas suffisamment de richesses pour financer notre modèle social, les inégalités augmentent et la dette publique continue de croître.

Il en commet une autre : celle de se désolidariser des Français au prétexte que les autres chefs d'Etat seraient mieux payés que lui. Or, il oublie que les Français subissent ce même décalage : alors que la productivité de nos salariés est jugée meilleure que celle de leurs homologues de bon nombre de pays développés, leurs revenus nets n'ont pas véritablement augmenté... Cette situation s'explique par le fait que nous avons amélioré la productivité de nos travailleurs en écartant progressivement du marché du travail les personnes « jugées » comme les moins productives (jeunes, seniors, personnes peu qualifiées,...).

Le résultat est que notre richesse produite par habitant est, elle, inférieure à bon nombre de pays. Il me semble que cette situation doit être assumée collectivement et que nous devons tenter d'y remédier. Je ne vois pas en tout cas pourquoi notre Président ne l'assumerait pas autant que ses concitoyens...


Etre exemplaire ne signifie pas être parfait. Personne ne l'est. Tout comme personne ne détient la Vérité absolue. Pour moi, l'exemplarité recouvre deux choses : d'une part, s'appliquer à soi-même les principes que l'on propose (a fortiori ceux que l'on exige des autres !). Il s'agit tout simplement de mettre ses actes en cohérence avec ses paroles. D'autre part, c'est montrer l'exemple, le chemin à suivre. Les grands leaders jouent indéniablement un rôle de guide, souvent complété par un rôle de coach, développant ou faisant émerger tous les talents qu'ils détectent autour d'eux.

Il y a bien sûr un écueil à éviter : celui qui consisterait à se transformer en « donneur de leçons » et à emmener les autres dans une voie unique que l'on considèrerait comme la seule voie juste et raisonnable. On tomberait alors dans le dogmatisme, voire le fanatisme.

J'invite simplement le citoyen à s'engager et à vivre pleinement son engagement. Le bon chemin est celui auquel on croit. L'éclairer de ses comportements en harmonie avec ses convictions suscitent l'intérêt et la légitimité. Le présenter et proposer de le suivre est un acte d'ouverture créateur de liens humains.

Et si cela devenait un nouvel art de vivre ?


Lionel Lacassagne


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JUL

lundi 10 décembre 2007

Changeons la donne

Libr’acteurs appuie en partie sa démarche sur la « systémique séquentielle » nom barbare, cher à Joël de Rosnay, pour illustrer un système de pensées et d’analyses particuliers. Il s’agit en ce qui nous concerne, en regard d’un problème donné, de repérer si possible le point premier sur le quel il faut agir et,à la suite, traiter les questions une a une en chronologie et séquences.

Pour repérer le "point G", il faut triturer la question dans tous les sens, l’éclairer de différentes manières, et souvent l’aborder par un angle à priori incongru. Fontenelle disait « Pour trouver la vérité, allez à l’ opposé de la multitude ».

C’est un peu cela, et ceci vous explique pourquoi nous sommes opposés à la pensée unique, aux grilles de lecture livrées clés en mains, au « bench » systématique. C’est également le sens de notre combat contre le cumul des mandats, identifié comme le point premier à éradiquer pour permettre les autres avancées.

Cette même école de réflexion, nous amène à mettre en lumière l’économie sociale et solidaire responsable (ESSOR), ce tiers secteur trop méconnu, alternative économique durable. Il ne s’agit pas de nier l’économie de marché, il s’agit simplement de dire qu’elle n’est pas « le mètre étalon déposé au Pavillon de Breteuil » et qu’un élu responsable doit savoir proposer autre chose. Cet autre chose existe, et peu de candidats, peu d’élus y ont fait référence.

Il m’est donné ici ou là d’intervenir devant des managers de demain, sur la place de la forme alternative de l’entreprise. Je constate l’intérêt et les questions pertinentes qui remontent.

Bon nombre de français et les jeunes en particulier ont encore la fibre entrepreneuriale, mais souhaitent se réaliser dans une entreprise avec un supplément d’âme, où la place du travail est aussi importante sinon plus importante que celle du capital anonyme. Ils savent que ce capitalisme, illustré par des fonds d’investissements, molochs cruels, attend simplement une rémunération à 2 chiffres, quand la croissance sera de 1, 8%.

Pierre LARROUTUROU propose « le Livre noir du libéralisme», Patrick ARTUS publie « Les incendiaires », lectures intéressantes, mais qui méritent des prolongements pratiques.

C’est l’ambition de LIBR’ACTEURS.

Il faut se garder de regarder l’ESSOR, comme le lieu de la précarité et de la réinsertion, c’est loin de n’être que cela. Il ne faut pas laisser ce secteur apparenté à l’aide sociale, mais il ne faut pas non plus en faire le repère de gauchistes avérés. L’Essor est un vrai levier que les pouvoirs publics doivent saisir et actionner.

LIBR’ACTEURS ne suit pas la tendance actuelle, l’argent ne figure pas au rang des valeurs référentielles de notre vision.

L’homme, oui et c’est là notre combat. Nous pensons que l’équilibre social passe par une amélioration de la richesse collective. Il va falloir faire œuvre de pédagogie, c’est cela qui fait du quidam, un citoyen acteur de son destin.

Le creuset d’une si belle ambition peut être les entreprises du tiers secteur, à condition qu’on les aide, qu’on les reconnaisse et que l’on ne laisse pas s’y cacher les parasites sociaux de tout poil !


Richard HASSELMANN

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Andrej Troha

jeudi 6 décembre 2007

Légitimité et pertinence

Dans une belle démocratie, le suffrage universel, direct ou indirect fonde la légitimité des gouvernants. En ce sens l’équipe au pouvoir depuis juin 2007 est parfaitement légitime. Nous ne sommes pas de ceux qui ergotons sur les moyens, techniques et mots employés pour enlever le suffrage : « L’esclave est heureux, qui a choisi ses chaînes ! ».

On peut toutefois, face aux réalités qui se font jour, poser une question : Cette équipe est-elle la plus pertinente pour mener à bien les réformes dont le pays a indéniablement besoin ?

Nous pensons que la réponse est malheureusement : "NON" et nous craignions que cela soit constaté trop tard et avec beaucoup d’amertume.

Non, car l’équipe est regardée comme otage du grand capital.
Non, car l’équipe est, de fait aux affaires depuis plus de 30 ans.
Non, car l’équipe privilégie le vibrionnant et l’affectif là où il faut de la pédagogie et du réalisme.

Non, car a trop vouloir jouer avec l’image et le mot, on brouille l’un et l’autre.
Non enfin et surtout car la France n’a pas besoin d’une politique de rustines a court terme, mais d’un vrai projet d’entreprise a moyen et long terme.

Ce constat nous amène à notre thème premier, celui qui va nourrir cet espace pendant cette fin d’année :

La fin du cumul de certains mandats assorti de la création d’un statut de l’élu est la vraie clé pour réformer l’Etat et l’organisation territoriale. Nous pensons et nous l’avons écrit que la Région et l’Europe recentrée sont des pôles pertinents pour l’avenir et en application du principe de subsidiarité.

L’une en proximité immédiate des communes regroupées par l’effet des lois CHEVENEMENT sur l’intercommunalité , l’autre dans le contexte de la mondialisation en raison d’un nécessaire effet de taille, bâti sur des cohérences culturelles, économiques et géographiques.

A partir de là il faut revoir nos représentations démocratiques et les mandats qu’elle distribue ici ou là, pour juger des cumuls et longévités acceptables, avec une gouvernance disponible et efficace.

A ce jour nous avons, en termes d’ordonnateurs significatifs, élus territoriaux, et parlementaires nationaux et européens : Maire, Président de communauté de communes ou d’aglomérations, Conseiller général, Conseiller régional, Député, Sénateur, Député Européen.

Face à cela, et par comparaison avec d’autres pays de l’OCDE ou de l’Union Européenne, nous avons :

Trop de communes, mais seule l’intercommunalité peut y remédier de manière acceptable.
Nos régions sont, pour certaines, trop petites et gênées par la survivance départementale.
Un Sénat, sanctuaire d’une réaction immobile, sorte de Conseil constitutionnel bis.
Des élus dont la seule vraie conviction est vivrière, attachée aux mandats portés.

Nous avons enfin un empilement d’intervenants publics gérant des personnels à statuts différents et disposant de ressources, brouillant ainsi les financements et les responsabilités.

Au lecteur de nous dire quelles collectivités et mandats lui paraissent toujours acceptables et quels cumuls et durée de mandat sont judicieux pour une bonne gestion de l’intérêt collectif et du denier public.


Le collectif Libr’acteurs

mercredi 5 décembre 2007

Embrouillaminis

Dans un précèdent billet, et dans le cadre plus large de notre volonté de faire réfléchir sur la réforme territoriale, nous avions indiqué, n que l’empilement des collectivités, brouillait l’image, et générait des financements croisés et redondants inadmissibles.

Une nouvelle fois l’actualité nous donne raison, par le biais du rapport de la Cour des Comptes sur les interventions économiques des collectivités territoriales

En ma qualité, d’ancien comptable public, j’étais de ceux , lors de l’avènement des lois DEFFERRE , qui estimaient, il y a plus de 25 ans maintenant, que les financements croisés, gaspillaient le denier public, et diluait les responsabilités d’ordonnateurs, soumis a un clientélisme de proximité.

J’avais plaidé, lors de la mise en place des CRC (Chambres régionales des comptes), dans le cadre du contrôle a priori des dépenses des collectivités, pour l’instauration du droit de réquisition, ouvert à l’ordonnateur (Maire, Président de groupements communaux, etc...) qui entendait faire payer le Comptable Public, là ou celui-ci, avait prononcé un refus de paiement.

Ce droit de réquisition, utilisé, déchargeait le Receveur de sa responsabilité pécuniaire personnelle, pour la transférer sur l’élu, soumis à la cours de discipline budgétaire et financière.

Cette mesure, de simple logique, qui avait pour mérite de mettre l’élu devant sa responsabilité, a calmé les gesticulations de beaucoup. La Cour des Comptes, via les CRC, à a connaître un nombre minimes d’usage du droit de réquisition.

Le rapport qui vient de sortir, analyse les aides économiques aux entreprises, mais qui peut le plus peu le moins.

C’est le même maquis, s’agissant des subventions aux associations, des financements d’investissements des syndicats intercommunaux, des fonds de concours, ou plus simplement du soutien de l’action sociale ici ou là. La Cour, dont ce n’est pas le rôle, ne tire pas la première leçon, la trop grande profusion de collectivités superposées.

Le denier public celui manié par les différentes collectivités, territoriales ou locales, sort de la poche du contribuable. Il doit dés lors être optimisé.

Lors du récent congrès des Maires de France , le 1er Ministre, après le Président de la République, a évoqué la fiscalité locale, autre embrouillamini, et sources d’inégalités criantes. Mais tout est dans tout et réciproquement, la fiscalité locale sera d’autant plus juste et utile, que son utilisation dans les financements sera claire et non redondant.

Juste un dernier chiffre et nous allons sortir le sécateur : 5000 ! ... C’est le nombre d’aides et d’allocations variées servies par les collectivités publiques aux entreprises.


Richard HASSELMANN

Sources
Cour des comptes
AMF
Ministère des Finances
Wikipedia

mardi 4 décembre 2007

Economies d’échelles

En octobre j’ai laissé sur Providentielle un article commentaire intitulé « Vouloir et pouvoir d'achat»

L’actualité me conduit à enfoncer le clou, notamment après la sortie du Président de la République, qui semble méconnaître une réalité de pure gestion.

Dans une entreprise comme dans un ménage, une charge est d’autant plus lourde que les moyens pour la supporter sont faibles. On recherche la taille critique, on recherche les économies d’échelle, notamment quand certaines dépenses sont indispensables à la vie de l’entreprise.

On s’efforce d’élargir l’assiette contributive, pour diluer la charge. Pour les ménages c’est le cas des dépenses que j’ai appelé « obligées » et que les économistes nomment des dépenses « contraintes », tel un loyer, une facture d’électricité ou d’eau, et, dans un autre registre l'automobile et ... l'essence pour la faire avancer.

Un brin de sociologie maintenant.

Il fut un temps, avant 1968, le président devrait y penser, ou ces dépenses étaient supportées par des couples, ou les 2 salaires restaient en support, même si cela cachait de l’hypocrisie ou des accommodements. Désormais, la séparation ou le divorce vont de soi, mais la charge reste.

Un seul salaire pour le loyer et le reste, il faudrait savoir faire des choix. Ce n’est pas uniquement le pouvoir d’achat qui est en cause, c’est l’incapacité à mettre en phase train de vie et choix de vie. C’est d’autant plus criant pour les femmes seules avec enfant, quand les géniteurs préfèrent souvent, privilégier la voiture ou l’écran plat, au règlement de la pension alimentaire.

Je sais ce billet fait vieux jeux, mais il faut pointer tous les paramètres et celui-là n’est pas neutre, même si les différences entre les revenus, tous les revenus, doivent être analysées.

« Un chagrin partagé est un demi-chagrin, une joie partagée est une double joie » Une dépense qui n’est plus partagée c’est ? … au lecteur de conclure.


Richard HASSELMANN

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NAGY

lundi 3 décembre 2007

Précisions

Permettez que j’utilise cet espace pour répondre aux très nombreux messages qui me parviennent, pour s’étonner de notre relative frilosité, alors que le paysage politique français laisse place à une émergence totalement innovante.

J’invite tous ceux et celles qui nous font l’honneur et l’amitié de nous lire et de nous suivre, à lire ou relire, avec attention notre charte .

Annexe de nos statuts, dont il est indissociable, ce document résulte d’une large concertation des fondateurs et les mots sont pesés.

En notre sein, nous comptons des adhérents de la majeure partie des mouvements politiques en place, nous le savons et c’est ce qui fait notre force.

Cela précisé, LIBR’ACTEURS entend avoir une démarche qui conduira peut être à un. Positionnement électoral lors des échéances fortes que constituent à nos yeux les Régionales et les Européennes.

Dans l’instant et selon les axes prioritaires énoncés, nous menons nos réflexions pour les traduire en propositions, elles mêmes prolongées par les actions de terrain pour vérifier le bien – fondé de nos vues et recueillir l’adhésion du plus grand nombre.

Pour LIBR’ACTEURS :

Il y a ce qui est fait : l’Action,
Il y a ce qui est effectivement accompli : le résultat
et l’efficacité constatée : le succès.

C’est cette chaîne qui fonde la PERFORMANCE qui seule justifiera ou non notre persévérance.

Merci par avance de vos commentaires et apports.


Richard HASSELMANN

jeudi 29 novembre 2007

Un nouveau référentiel de valeurs et de richesses

Nous ne nous en rendons plus compte, mais nos indicateurs de santé de notre société sont complètement liés au référentiel dans lequel ils sont mesurés. Si le référentiel change, un même chiffre, un même fait, un même résultat objectif n'aura pourtant plus du tout le même sens.

Le référentiel actuellement dominant dans le monde met en avant la réussite par l'argent, la consommation et le pouvoir d'achat comme première source de satisfaction personnelle, la rentabilité financière à court terme comme exigence préalable, l'intérêt personnel, catégoriel ou national comme base de toute discussion, échange ou négociation.

Il se caractérise par une obsession : celle de vouloir toujours être le meilleur, dans un système de comparaison permanente, absurde et aveugle, ayant perdu tout rapport avec le progrès et le dépassement de soi.

Personnellement, ce référentiel ne me convient pas. Ma sensibilité et mon système de valeurs privilégient l'humain, la solidarité et le partage. Comme St-Exupéry, je considère « qu'il n'y a de richesses que d'hommes ».

Je pense que nous ne sommes pas sur terre pour autre chose que pour construire des relations ensemble, pour apprendre à nous connaître et à nous aimer. Le bien-être du plus grand nombre est pour moi l'objectif premier d'une société, et devrait être la finalité de l'action politique. Il s'agit d'un objectif absolu : il s'adresse à tous, indépendamment des origines, des croyances, des lieux de vie... et de toute méritocratie arbitraire !

La transmission du savoir, l'apport mutuel d'expérience, la fixation d'une ambition collective sont des éléments essentiels du partage.

Un tel changement de référentiel entraîne de profonds changements dans nos manières de voir et d'évaluer le niveau de développement de nos sociétés.

Par exemple :

J'aimerais que les pays du G8 et les organisations internationales se demandent à chaque réunion si le nombre de personnes pauvres, souffrant de la faim, de la maladie, du mal-logement, de toutes formes de violences, de la guerre, de l'isolement,... a diminué, et si leurs décisions et actions futures vont y contribuer.

J'aimerais que le prix des produits de consommation intègrent les coûts que leur production et leur transport ont engendré sur l'environnement : les produits aux prix les plus bas ne seraient alors peut-être pas les mêmes que ceux qui s'affichent comme tels aujourd'hui ...

J'aimerais que les analystes économiques jugent les entreprises non pas sur leur rentabilité, leurs profits ou leur valeur boursière, mais sur le service qu'elles apportent à la société par leur activité et leur innovation (c'est tout de même la raison d'être originelle d'une entreprise !), sur la création de valeur et d'emploi que leur développement génère autour d'elles, sur la qualité des relations qu'elles entretiennent avec leur personnel et leurs clients et partenaires.

J'aimerais que l'on arrête d'opposer systématiquement les intérêts des actionnaires et ceux du personnel et des clients : une entreprise qui apporte de la valeur à ses clients finit toujours par en apporter à ses actionnaires ... dès lors que ces derniers fassent disparaître leur obsession de la rentabilité à court terme et de gagner plus que leur voisin ... Pour les placements à court terme, il existe des produits de trésorerie !

J'aimerais que notre pays cesse de considérer sans le dire les 30-50 ans comme la seule « force vive », refusant l'accès à l'emploi aux jeunes, diplômés ou non, dès lors qu'ils n'ont pas déjà fait leurs preuves à travers 5 années d'expérience. Ce pays qui refuse tout autant aux plus âgés l'accès aux promotions et aux responsabilités (voire à l'emploi), alors que la variété des profils est, dans toute équipe, non seulement une richesse importante sur le plan humain, mais aussi un gage démontré d'efficacité.

J'aimerais que toutes les formes de solidarité ne soient pas seulement perçues comme un acte de générosité, mais aussi comme le vecteur indispensable de toute cohésion sociale.

J'aimerais que l'on se donne des objectifs ambitieux sur les sujets suivants, et que l'on en instaure des indicateurs fiables d'analyse et de suivi :

La rapidité et l'égalité d'accès aux soins

Le goût et l'acquisition du savoir, du savoir-faire et du savoir-être

Le plaisir au travail (gage d'efficacité comme l'attestent de très sérieuses études) et dans l'activité d'une façon générale

La protection de l'environnement

L'harmonie et la paisibilité de nos quartiers et lieux de vie


Ce ne sont là que quelques pistes et exemples. Il nous appartient à nous tous de construire ce nouveau référentiel de valeurs et de richesses. Bien sûr, tout cela peut paraître utopique. Il n'en est rien. Nous peinons en fait à prendre conscience de notre pouvoir de citoyen, qui revêt plusieurs facettes.

Par exemple :

Nous détenons un vrai pouvoir vis-à-vis des entreprises en tant que consommateur. A en observer leurs actions marketing et publicitaires pour afficher un attachement, réel ou de façade, à l'écologie et au dévelopement durable, elles semblent d'ailleurs l'avoir compris avant nous ... Il en est de même en tant qu'actionnaire individuel : l'attention grandissante qu'elles portent aux fonds d'investissements « éthiques » et « socialement responsables » en est une preuve flagrante !

D'autre part, bien que mesurée et utilisée de façon diverse et discutable, l'opinion publique joue un rôle indéniable dans les medias et demeure prise en compte par nombre de décideurs.

Enfin, nous avons un pouvoir d'électeur et... d'élu.

Oui, d'élu ! Comme le disait Aristote, « le citoyen est tour à tout gouverné et gouvernant ». Il est vrai qu'en France, la classe politique au pouvoir depuis plusieurs décennies a littéralement confisqué au citoyen la possibilité de devenir gouvernant.

Cela ne veut pas dire qu'elle n'existe pas, bien au contraire ! Nous allons précisément nous atteler à lui redonner vie, à travers un premier combat pour l'instauration d'un vrai statut de l'élu (assorti de valeurs éthiques et d'exemplarité) et du non-cumul des mandats.

Je crois profondément en la liberté de l'homme. Je la trouve belle parce qu'elle ouvre la porte à tous les espoirs, à tout le champ des « possibles » que l'on n'imagine pas encore. Elle l'est aussi parce qu'elle rend l'homme responsable de ses actes, de ses choix, et donc d'une part de son destin.

J'aime cette liberté parce qu'elle fait de nous des libres acteurs.


Lionel Lacassagne

Crédit et copyright image
NAGY

lundi 26 novembre 2007

Proportionnelle : Juste et efficace

"Notre premier enjeu va consister à peser et proposer pour aboutir à une démocratie revisitée et pluraliste. Une contribution qui ouvre le débat et mérite commentaires .Merci de vos contributions. A l’issue, la synthèse soutiendra les actions" LIBR'ACTEURS

Dire qu’un retour à la proportionnelle serait un retour à la quatrième République est une supercherie de bas étage qui fait obstacle au débat indispensable. Elle permet surtout de concentrer le pouvoir entre l’UMP et le PS qui laissent quelques miettes au PC et au Nouveau Centre.

Cette situation est malsaine car la majorité des Français ne se sentent pas vraiment représentés, ce qui est nuisible à la démocratie, par principe, mais aussi « par danger » en ce sens que le recours à des solutions de remplacement devient plus attractif, voire indispensable.

C’est d’autant plus regrettable que d’autres modes de scrutins sont possibles. Pour ma part, je suggère, pour la réflexion, deux pistes susceptibles d’ailleurs de s’enrichir mutuellement.

Le scrutin uninominal à un tour renforcé :

le candidat arrivé en tête est élu. Autant dire que c’est avant le scrutin que les candidats à la candidature devront s’entendre. Ensuite, et afin de permettre à la majorité de gouverner, une prime lui est accordée par l’élection, sur une liste nationale, d’un nombre suffisant de députés pour détenir la majorité absolue.

Manière de prendre quelques distances avec les exigences locales pour un scrutin national. On peut imaginer, avec un tel mode de scrutin, que la valeur du candidat prenne plus aisément le pas sur les « combines électorales ».

La proportionnelle renforcée :

à partir d’un scrutin de liste, régionale par exemple, le parti gagnant serait bonifié d’un nombre de députés lui permettant de détenir la majorité absolue.

A n’en pas douter, les majorités absolues seraient plus aisément acquises que dans le mode actuel du scrutin uninominal majoritaire à deux tours. Les autres partis seraient également représentés. Ce serait plus juste et plus efficace.

Malheureusement nous savons pourquoi le système ne change pas !


Christian LIEBER

vendredi 23 novembre 2007

Communiqué de presse

Le 22 septembre à LYON a été créé "LIBR’ACTEURS"

A l’initiative de 9 citoyens, d’âges et de sensibilités diverses, ce collectif en forme d’association loi 1901, prolonge et organise le mouvement créé fin 2006 à l’occasion des élections de 2007 et matérialisé par l’espace interactif : Providentielle 2007

Considérant le divorce consommé entre le monde politique et les citoyens (en particulier les jeunes), le blocage du système politique au profit d’une classe qui refuse à se renouveler,l’incapacité des gouvernants de toute tendance à prendre des décisions audacieuses et adaptées aux défis du moment :

LIBR’ACTEURS se donne comme objectif premier de contribuer à donner au plus grand nombre, et en particulier aux jeunes générations, l’envie et la capacité d’être acteurs lucides et libres de leur destin.

Rassemblement pluraliste, libre de toute influence partisane, LIBR’ACTEURS entend privilégier l’information, l’éducation et la formation des générations nouvelles aux enjeux politiques et sociaux du monde moderne.

LIBR’ACTEURS ambitionne de forger un nouveau modèle économique et social, appuyé par un référentiel de valeurs modifié, faisant une place prépondérante à l’humain, au secteur de l’économie sociale et solidaire, à la conscience de la terre et à l’intérêt des générations futures.

Comme ARISTOTE, LIBR’ACTEURS rappelle : « Le citoyen est tour à tour gouverné et gouvernant »

« LIBR’ACTEURS » : La Charte

La présente charte élaborée et signée par les fondateurs se propose de préciser les valeurs, les objectifs et les principes d’action de LIBR’ACTEURS.

Ce document ne peut être modifié que par décision prise en assemblée générale à la majorité des deux tiers des membres inscrits.

LIBR’ACTEURS est un collectif de réflexion et d’action créé le 22 septembre 2007, par un groupe de citoyens d’origines et de sensibilités diverses, unis par des valeurs partagées et animés par l’ambition collective énoncée dans ce qui suit :


VALEURS ET DEONTOLOGIE

Au-delà de leur adhésion pleine et entière à la démocratie et aux principes républicains, les membres de LIBR’ACTEURS se reconnaissent plus particulièrement dans trois valeurs communes : « Responsabilité, Equité, Solidarité. » Ils s’engagent à respecter toutes les opinions dans leur diversité, car ils considèrent les différences comme sources d’enrichissement et de progrès.Ils s’interdisent d’instrumentaliser ce collectif à l’ambition d’un groupe, d’un parti, ou par intérêt personnel.

OBJECTIFS

Constatant le divorce croissant entre le monde politique et les citoyens (en particulier les jeunes), le blocage du système électoral au profit d’une classe qui refuse à se renouveler, l’incapacité des gouvernants de toutes tendances à prendre des décisions audacieuses, adaptées aux enjeux économiques et sociaux du temps présent. LIBR’ACTEURS se donne comme objectif premier de contribuer à donner au plus grand nombre, et en particulier aux jeunes générations, l’envie et la capacité d’être acteurs lucides et libres de leur destin.

Le Collectif estime que seule l’arrivée de nouveaux talents peut permettre au pays d’épouser enfin son époque et préparer son avenir. Le cumul des mandats, dans le nombre et dans la durée ainsi que l’absence d’une véritable légitimité du personnel politique constituent pour LIBR’ACTEURS la cause première des blocages constatés.

C’est la raison pour laquelle la modification sensible des règles du jeu électoral (non cumul de certains mandats, statut de l’élu….) est regardée comme le préalable indispensable à toutes
autres réformes. Pour LIBR’ACTEURS, comme pour ARISTOTE : « Un citoyen est tour à tour gouverné et gouvernant»

Cela fait, il convient de forger un nouveau modèle économique et social, appuyé sur un référentiel de valeurs modifié, réservant une place privilégiée à l’économie sociale et solidaire , à la conscience de la terre et à l’intérêt des générations futures.

MEMBRES

LIBR’ACTEURS n’est pas un parti politique. Ses membres peuvent dés lors appartenir à des partis politiques, cercles de réflexions et/ou groupes de toute nature dés lors que les objectifs et règlements de ces instances ne sont pas incompatibles avec la présente.

Toute personne physique ou morale souhaitant adhérer à LIBR’ACTEURS, doit au préalable signer la présente, dont elle s’engage à respecter les termes. Elle s’oblige également à déclarer, les partis, cercles ou associations auxquels elle peut adhérer.

PRINCIPES d’ACTION

LIBR’ACTEURS entend privilégier l’information, l’éducation et la formation des générations nouvelles aux enjeux politiques, sociaux et économiques du monde moderne. Ses modes d’actions sont : les réunions et colloques d’information, les séminaires de formation, les manifestations d’opinions par tous vecteurs disponibles (pétition, tract, affiche, réseau, Internet, etc, …)

Une organisation territoriale adéquate permettra à LIBR’ACTEURS d’être au plus prés des citoyens pour un relais efficace des actions et propositions à mettre en œuvre. Indépendamment de la réforme relative au non cumul des mandats et au statut de l’élu, le plan d’action initial est articulé autour de trois axes prioritaires :

1-Emergence d’une véritable conscience de la terre, expression d’une solidarité incontournable de toute l’humanité dans l’espace et dans le temps.

2-Conception d’un nouveau modèle économique, imprégné par un nouveau référentiel de valeurs, basé sur l’économie sociale et solidaire responsable (ESSOR), économie de développement éco- compatible avec une vision à long terme réhabilitée.

3-Promotion de toutes les solidarités intergénérationnelles et sociales, seules garantes de cohésion, de dignité et d’intégration face aux défis de notre temps.


Lyon le 22 Septembre 2007


LES Fondateurs :

Jacques BELLIER, Eric CAMPION, Jérôme CARPE, Nicolas FROISSARD, Richard HASSELMANN, Lionel LACASSAGNE, Eric LAFOND, Aude PONSOYE, Jean-Louis VIRAT